Lena
Bon sang, la chaleur de Los Angeles est étouffante. Je viens tout juste d'arriver en ville, je sors du taxi en soupirant et en me disant à moi-même : « nous y voilà ». Le soleil m'éblouit mais je remercie tout de même le chauffeur qui sort mes valises de son coffre, tout en payant ma course. Au milieu du trottoir, je fais tâche avec mon pull et mon jean, mais personne ne fait attention à moi.
Une fois ma clé d'hôtel réceptionnée je me dirige vers ma chambre : spacieuse et luxueuse, après tout, pourquoi me priver, je peux me le permettre et puis c'est juste le temps que je trouve un appartement qui me convienne, je rêve d'un endroit paisible non loin de l'océan.
En me rafraichissant dans la salle de bain, je m'examine dans le miroir : changement de vie, mes blessures sont encore trop fraiches et trop douloureuses pour continuer comme si de rien n'était. Je troque mon jean long et mon pull pour un débardeur noir et un short en jean. Je passe ma main dans mes longs cheveux noirs un peu en bataille après ce long voyage, et parfait mon maquillage qui a quelque peu coulé. Première mission : faire l'état de la ville. Deuxième : trouver un job . Trouver un job, un passe-temps. L'héritage de mes grands-parents, que j'adorai plus que tout, me permettrait de vivre tranquille un certain bout de temps. Mais je ne suis pas comme ça, à dépenser sans compter, et je suis une femme active, je ne veux pas rester oisive à laisser passer le temps. Cet argent me servira à investir dans des choses qui en valent la peine.
De retour sur la rue, je lève le visage vers le ciel et ferme les yeux, je savoure le soleil qui s'abat sur ma peau. Je n'ai jamais eu peur du soleil, ma peau halée l'aime, le vénère. De l'autre côté de la rue, mes yeux se posent sur un bar de plage. Il est 16h, heure locale, je vais m'installer en terrasse pour savourer l'instant.
Lorsque je franchis la porte, je me rends compte que le bar est bien plus grand que ce qu'il ne laisse penser de l'extérieur : une scène à gauche, un bar en bois à droite, du parquer au sol et face à moi, derrière une baie vitrée, une terrasse surplombant la plage. Quelques client sont sur des transat sur la plage et d'autres assis à la terrasse. Je prends place à un tabouret de bar, j'ai toujours adoré l'odeur des plages, cette brise marine mêlée à l'odeur des crèmes solaires.
"Bonjour, qu'est ce que je vous sers?"
Une voix masculine me sort de mes songes. Je me détourne et tombe face au barman. Un peu surprise, je réponds simplement:
"Un coca zero. Je peux m'installer en terrasse?
- évidemment , allez y je viens vous servir"
En passant la baie vitrée la brise marine se mêle à mes longs cheveux noirs, le soleil éblouit mes yeux clairs qui constratent avec la couleur de ma peau. Je m'empresse de passer mes lunettes de soleil pour ne pas trop en souffrir et m'assois à une table à l'écart, pour savourer le bruit des vagues. Je remarque que plus loin se trouve un petit cabanon avec location de planche de surf, avant, je domptais frequemment les vagues. Je soupire, ça, c'était avant.
Le barman revient avec le coca zero, je le remercie lorsqu'il le dépose près de moi. Je m'aprete à détourner le regard de lui, mais ce dernier décide d'engager la conversation." vous êtes en vacances?
- Pas vraiment. Je viens d'arriver, j'emménage ici.
- ah! Ca va vous plaire vous allez voir!
- j'espère bien ! "
Il termine cet échange par un gentil sourire et se tourne à nouveau vers son bar. Je sors mon roman de mon sac et se met à lire tout en sirotant son verre. Toutes les filles ici sont tellement le cliché américain: grosse poitrine et petit bikini qui ne camoufle pas grand chose.
Je soupire en songeant à mon corps banal, il me viendrait presque un complexe ici, avec mes formes latines héritées de ma mère, même si je fais ma série d'abdo-fessiers tous les matins, certaines formes ne peuvent disparaître : Ma poitrine est naturellement généreuse et mes hanches marquées et sont surmontées d'une taille fine, dieu merci j'ai au moins ca! Parce que mes cuisses et mon fessier sont mon plus gros complexe.
Mais ici, personne ne me remarquera, banale, je suis tout bonnement banale! Même si je dois reconnaître que parfois je remarque le regard des hommes s'attarder sur moi, mais bon ca ne m'intéresse pas. Je ne vais pas aller jusqu'à dire que je ne prête pas attention au physique des hommes que je croise, je suis toujours émoustillée par un homme fort et viril, mais je préfère quand même un homme avec une cervelle bien faite qui fonctionne et un physique un peu moins beau, qu'un véritable crétin dans un corps d'apollon.
Le soleil commence à se coucher quand je termine mon coca, il est temps de rentrer. Une fois que j'ai réglé ma consommation, mon regard s'attarde sur le tableau d'affichage, deux annonces retiennent mon attention : pour une maison et pour un boulot de serveuse.
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Six On The Beach (New Adult)
Romance6 protagonistes, 2 maisons, du soleil, l'océan et une amitié naissante. Qui n'a jamais rêvé de vivre ce genre d'histoire. Une amitié à toutes épreuves qui surmonte les drames sans s'effriter. Avoir toujours des personnes pour vous accompagner dans l...