Six On The Beach (New Adult)

36.

Neal

Léna est partie ouvrir la porte et ne la voyant pas revenir, je me lève pour aller voir ce qui se trame.
Sebastian se leve également à ma suite

- je ne vais pas rester seul sur la terrasse

En arrivant dans le salon, je vois un officier de police parler à Léna. Mais qu'est ce qu'il se passe ? Je m'avance vers eux, Léna a l'air complètement retournée.

« Qu'est ce qu'il se passe? Bonjour monsieur ...

- Collins , au service de l'immigration, et vous êtes?

- Neal Parks

- et moi Sebastian Levers, nous sommes les voisins et amis de Léna.

- donc venons en au fait, un visa de tourisme en Amérique c'est pour une durée de 3 mois...

- oui mais j'ai un visa de travail...

- certes ... cest 6 mois mademoiselle, et si mes calculs sont exacts vous êtes ici depuis 5 mois et 30 jours, toujours sans emploi.

Léna a les larmes qui coulent à ses yeux.

-Mais J'ai travaillé sur le territoire Ca ne compte pas? J'ai passé un entretien ce matin pour un nouveau.

- quest ce que vous faites dans la vie?

- je suis médecin

- admirable, mais insuffisant il vous fallait trouver un travail stable au cours de ces 6 mois...

Je suis largué, complètement largué, je n'ose comprendre.

- Mais qu'est ce qu'il se passe à la fin?

- je suis désolée messieurs, je suis au regret de vous dire que Mademoiselle Speranza sera dans l'illégalité dans 2 jours et qu'il lui faut regagner la France....

- CeSt pas possible ! C'est une blague? Vous avez pas de vrais voyous à vous occuper au lieu de vous en prendre à une femme honnête ?

- Calme toi Neal...

- Je ne peux pas me calmer!

Sebastian prend mon bras pour attirer plus loin . L'officier se tourne vers Lena.

- Mademoiselle je suis désolée, vous devez vous présenter demain à l'aéroport. Dans le cas inverse vois serez considérée comme clandestine que le territoire, poursuivie en justice et rapatriée de force en France en étant bannie du territoire américain.

Je vois rouge.

- et si je l'embauche?!

- acte de bravoure monsieur, mais c'est trop tard...

Léna passe ses mains sur son visage, je la fixe, je n'arrive pas à croire que je vais encore devoir lui dire au revoir.

- J'ai des solutions autres?

- je crains que non mademoiselle. Je vous laisse faire vos adieux, on se retrouve demain à l'aéroport à 18h pour l'embarquement pour Paris.

Léna raccompagne l'officier à la porte.
Celui ci se retourne vers elle.

- Je suis sincèrement navré.

- Monsieur, est ce que je pourrai savoir qui m'a signalé?

- je ne peux divulguer mes sources , de plus c'était un appel anonyme.

- je comprends, bonne journée.

- au revoir mademoiselle, à demain. »

Léna referme la porte et garde la main dessus en portant son autre main à sa bouche pour retenir ses sanglots. Je reste bloqué, je n'arrive pas avancer vers elle pour la réconforter, j'ai l'impression qu'elle est un rêve qui s'éloigne de moi.
Elle revient vers nous, encore choquée.

- Dis moi que ce n'est pas vrai? C'est une blague que tu me fais...

- Neal,j'aimerai tellement dire ça...

Je tourne comme un lion en cage, d'une main je saisis une tasse qui traîne là et la lance contre le mur où elle explose avec fracas, avant de sortir sur la terrasse.

- Neal attend!

J'avance sans me retourner, je n'arrive pas à réfléchir. Mon coeur se serre dans ma poitrine, je pourrais tout casser sur mon passage, il faut que je m'éloigne. J'entends Léna crier dans mon dos, mais je ne me retourne pas, je n'arrive pas à affronter l'évidence qui plane au dessus de nous. « Neal! Neal! » Je l'entends encore me chercher alors que je m'écroule dans le sable. Tout tourne autour de moi, il faut que je me ressaisisse! Je dois être fort pour elle, pour nous. Mais qu'est ce que j'ai fait pour ne pas avoir droit au bonheur de l'amour? J'aimerai comprendre pourquoi le sort s'acharne sur nous de la sorte. Mon téléphone sonne: message de sebastian

[ok c'est dur, mais elle a besoin de toi, alors dépêche toi d'aller la serrer dans tes bras!]

Je soupire. Il a raison, il a toujours raison... je prends une grande inspiration et me relève tant bien que mal pour remonter à sa chambre.
Dos à la porte elle n'a pas entendu que quelqu'un j'avais  ouvert la porte. Je remarque qu'elle est entrain de faire ses valises en reniflant.

-Excuse moi Léna...

Léna se lève, je lis dans ses yeux qu'elle  est prête à me crier dessus mais lorsqu'elle me voit debout devant elle, elle se ravise et se précipite dans mes bras pour blottir sa tête contre ma poitrine. Je soupire et serre fort son corps contre moi pour m'en imprégner avant de nous allonger sur le lit.
Léna chuchote

- c'est pas important, tu es la maintenant.

- je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'on t'enlève à moi, j'ai l'impression que personne ne veut de notre histoire.

- .... on s'en sortira. Je reviendrai, je reviendrai toujours à toi....

Je resserre son petit corps .

- Tu me promets ?

- je n'ai pas besoin de te le promettre, c'est une évidence, mais oui, si tu as besoin de Ca je te le promets.

- je t'aime tu sais...

Léna s'écarte de moi et me regarde amoureusement en caressant mon visage .

- Je sais, je t'aime aussi... et c'est pour ça qu'on s'est sortira. Souviens toi, on est plus fort à deux

Un long moment se passe en silence. On profite juste de l'instant dans les bras l'un de l'autre. Le soleil se couche par la baie vitrée. Je caresse son bras doucement en nous redressant

- allez viens, les autres ont préparé une soirée pour toi et après on passe la nuit tous les deux... je ne vais pas travailler ce soir, personne d'ailleurs.

Léna m'embrasse tendrement et me suit pour rejoindre les autres pour notre dernière soirée.