Ma sœur est une YANDERE [FR]

Segment 45 : L'origine des faits ?

L'annonce de ce matin-là m'a glacé le sang, à moi mais aussi à tout les élèves de Osuge High School.

Le directeur nous avait rassemblé dans le gymnase de l'école, pour nous informer que la nouvelle employée, Âbha Phulan, a été retrouvée morte dans la chambre froide des cuisines. Il nous expliquait que c'est un professeur qui s'en ai rendue compte quand elle a vue les lumières des cuisines allumées, que la police est arrivée et a enquêtée dans la nuit, mais il nous rassurait en prononçant que la police en avait conclu que c'était un accident, disant que la porte avait dû se fermer toute seule.

Enfin... Je dis "rassurer", mais apprendre qu'une personne a été congelée n'étais PAS rassurant...

Même, je ne me sentais pas bien.

Assise sur cette chaise pliante, entourés d'élèves dans la même position, j'avais les yeux rivés sur la scène du gymnase. Mes yeux fixaient, mais je n'entendis plus rien. Le brouhaha, un sifflement qui me coupa du monde.

Âbha, cette jeune Indienne avec qui j'avais discuté une semaine plutôt et que je voyais tout les jours dans les cantines...

Retrouvée morte de froid dans la chambre froide...

Et que la police a affirmée que c'était un misérable accident...

...

Non...

Non, non et non...

Je ne pouvais pas... Je ne pouvais pas croire qu'elle s'était enfermée involontairement dans la chambre froide. Je ne pouvais pas croire que c'était un accident !

Tout se brouillait dans ma tête... J'en tremblais mes mains, imaginant des scènes affreuse, y concernant Billy...

Était-ce Billy la responsable ? Billy serait une... "Yandere"...? Aurait-elle fait un acte si horrible par obsession sur...

...

Kinshige, qui était assit à ma gauche, remarqua mon état. Je sentis sa main se poser sur mon épaule, ce qui me fit en réflexe de reprendre mes esprits et de tourner ma tête vers lui, alors que j'entendis à nouveau les mots de Mr Osuge.

Kin me sourit de manière rassurante, marmonnant quelque chose qui ressemblait à ceci :

"Respire... Ok ?"

Ma réponse était un hochement de tête, en lui rendant son sourire. Kinshige retira sa main, en même temps que je jetais un coup d'œil autours de moi. Aucun élèves étaient joyeux. Tous grimaçaient, se regardaient et même chuchotaient, pas très rassurés.

Quelques places devant moi, je voyais l'arrière du crâne de Billy. Bien sur que je ne pouvais pas voir son visage, mais je reconnus les cheveux bruns de Morio, à sa droite.

Le directeur conclu son discours en annonçant que le lycée allait maintenant fermer à 17h30, au lieu de 18h, ce qui fit râler une grande parties des élèves, étant dans un Club.

Après cela, il nous laissa sortir. Je me contentais de suivre mes camarades en direction de notre salle de classe. Kinshige suivit également ses camarades, me murmurant avant qu'il voulait me parler à la Pause midi.

Une fois dans le bâtiment scolaire, alors que je commençais à prendre les escaliers, Morio me rejoint, suivant lui aussi nos camarades commun. La tension de l'école était froide, mais pas aussi tendue qu'à l'annonce du "suicide" de On'nanoko...

Mais ce n'était pas ça qui nous a empêcher de suivre le cours du matin.

Quand la sonnerie s'entendait, même routine : Je sortis de la classe en même temps que mes camarades, avec mon sac en papier remplis de nourriture.

Et comme depuis un certain temps, je croisais Kinshige dans le couloir de l'étage.

"Ça va mieux, Diana-chan ?" me demanda-t-il avec une boîte à gâteaux dans les mains.

-Un peu, merci Kinshige... Tu voulais me parler de quelque chose ?

-Ouais. Suis-moi.

Kin se tourna vers la cage d'escaliers, et commença à poser ses pieds sur les marches montantes.

Je levais un sourcil, étonnée. J'étais étonnée car plus haut, il y avait le toit. Et je le rappelle, le toit était interdit d'accès. Je fis part de mon inquiétude à Kin, qui se retourna en entendant ma voix :

"Le toit ? Tu sais qu'on ne peut pas y aller, enfin..."

-Relax, On va juste s'asseoir aux escaliers, derrière les portes. Allez, viens !

-Hum... D'accord...

Je finis par suivre Kinshige qui montait les marches rapidement.

Et comme il avait prévue, Kin s'arrêta devant les portes du toit fermées, dont les vitres éclairaient les lieux, se retourne, et s'assit sur les marches. Il me fit signe de m'installer à ses cotés.

Mais avant cela, je fus curieuse. Je montais trois marches en plus jusqu'à atteindre les portes. Je savais qu'elles étaient verrouillées, mais ma curiosité se portait surtout à l'extérieur... Je me mis sur la pointe des pieds, regardant par la petite vitre.

Et je voyais tout simplement le toit, sous ce ciel grisonnant, où en effet, le grillage a était réparé, et même doublé.

Je me retournais vers Kin, descendit quelques marches pour m'asseoir à ses cotés.

"Ils l'ont réparés et ont rajoutés une gille, prononçais-je, pourquoi on n'y a toujours pas le droit d'y aller ?"

-Par sécurité je pense, répondit mon ami, mais ils comptent rouvrir le toit pour Avril, à la rentrée scolaire.

-Je vois...

Je sortis ma nourriture du sac, qui était un petit sandwich, et une bouteille d'eau. Quant à Kinshige, il semblait avoir que ses gâteaux, qu'il grignotait à petites bouchées.

"De quoi voulais-tu me parler ?" lui demandais-je à voix basse.

-De ce qui est arrivée à l'Indienne, me répondit-il dans le même volume, et vue ta tête, on pense à la même chose...

-Mais... On a pas de preuve... Si il le faut, c'était vraiment un accident.

Un petit silence accompagnait le tout. Nous étions seuls au bout de la cage d'escaliers, n'entendant que vaguement des voix provenant sûrement du 3ème étage... Moi regardant Kinshige... Kinshige qui regardait les marches descendantes d'un air réfléchi...

Je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder... Je ne sais pas si il a "évolué" depuis notre rencontre ou si je le découvrais au fil du temps. Mais... Je sentais que Kinshige voulait m'aider, et était inquiet à mon propos. Et honnêtement... J'étais contente qu'il soit là...

Kinshige finit par tourner sa tête dans ma direction, me regardant de ses yeux orange.

"Hé... Tu m'avais pas dit que Bishõjo ne voulait pas te dire qui lui a fait cette promesse ridicule ?" me demanda Kin, l'air sérieux.

-Euh... Si... Pourquoi tu...

-Bah, et si on lui faisait cracher le morceau ? Tu me dis que ça a peut-être un rapport avec Aoki... Si c'est ta sœur qui est l'origine de cette promesse... Là ce sera une preuve.

-Mais oui ! Bien sur ! J'avais oubliée ce détail !

Je finis par gober littéralement mon déjeuner avant de refermer le sac, et je me relevais quasi-en même temps que Kin.

Je me retournais vers lui, déterminée, et je prononçais à pleins-poumons :

"Allons voir Yuma !"