Pesanteur : Tome 2

1. Je suis pas dépressif! Je suis juste un peu triste.

-Mais PUTAIN! Je suis pas dépressif!

-Écoute Keo...Mon métier c'est de t'aider. Si tu es ici c'est que tu veux aller mieux.

-Non. Si je suis ici c'est à cause de mes potes. C'est eux qui m'ont forcé à voir une psy alors que je vais bien.

-Keo...Tes amis s'inquiètent pour toi et c'est pour ça qu'ils t'ont forcé à venir ici.

-Mais je vous dis que je vais bien! Je viens juste de rompre avec mon copain. C'est normal que je sois triste.

En disant ça je sens une boule se former dans ma gorge et un pincement au cœur. La psy me regarde et me dit:

-C'est bien plus que de la simple tristesse. Une personne triste n'essaye pas de se suicider.

-C'était pas une tentative de suicide!

Je voulais pas mourir...enfin...pas vraiment...

Si je suis ici, c'est parce que ma meilleure amie m'as surpris en train de me tailler les veines. Elle a cru que c'était une tentative de suicide mais ce n'en n'était pas une. 

Il y a approximativement un mois, j'étais en couple. Avec un gars nommé Elijah.

On était un couple normal. Un mignon couple gay.

Je l'aimais vraiment. Puis, un jour, il m'a quitté. Sans me dire pourquoi. Il m'a juste dit qu'il partait et que je ne pourrais plus jamais le recontacter.

On était en couple depuis plus d'un an et tout c'est fini d'un coup. Mon monde c'est écroulé.

J'envisageais mon futur avec lui. Mais il est parti.

Au début, j'y croyais pas. Je l'ai appelé des centaines de fois. Pas de réponses.

Peu de temps après, ma meilleure amie nommé Désire est arrivé dans mon appartement. Apparemment, Eli l'a appelé en lui disant juste "Vas prendre soin de Keo". Et elle est venue. Elle m'a réconforté toute la nuit. Elle est partie le lendemain.

Les jours sont passés. Je restais allongé dans mon lit à pleurer.

Puis un jour, je me suis énervé. J'ai cassé mes meubles en hurlant.

Puis j'ai commencé à pleurer dans un coin.

Je me disais que c'était qu'un cauchemar.

J'ai vu un morceau de verre brisé. Je l'ai prit et je me suis coupé volontairement. Je voulais juste ressentir quelque chose. Je voulais être sûr que ce n'étais pas un cauchemar.

Ça faisait mal. J'ai continué. Et ma meilleure amie est arrivée. Elle m'a vue et elle m'a dit:

-C'est plus possible! Il faut faire quelque chose !

Et elle a prit rendez-vous chez une psy pour moi. J'ai accepté de venir pour elle.

Des larmes glissent sur mes joues. La psy me dit:

-Keo. Tu dois accepter le fait que tu sois dépressif.

-Non...je vais bien... J'ai vingt-trois ans. Je suis un grand garçon.

-Ce n'est pas qu'une question d'être un grand garçon c'est une question d'abandon. Tu as été abandonné par tes parents et maintenant ton copain...

-Comment vous savez pour mes parents?!

-J'ai parlé à tes amis. Et ils tiennent vraiment à toi. Alors s'il te plaît, accepte mon aide.

Je ne réponds rien. Elle se lève et vas à son bureau. Puis elle revient avec un papier qu'elle me tend. Elle me dit:

-Parfois, c'est difficile de parler. Alors on organise des réunions de groupe. Tu devrais y aller. Il y a pleins d'autres personnes comme toi. Pour certaines personnes c'est plus facile de parler quand on est en face de quelqu'un qui ressent la même chose.