6. Mady cache quelque chose

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Je suis avec mes amis. Ça faisait longtemps qu'on c'était pas réunis.

-Alors? Comment ça se passe les réunions? Me demande Désire.

Je ne leurs ai pas parlé de Wilson. Je ne veux pas qu'ils sachent que je traîne avec un drogué. Et puis...J'ai envie de garder Wilson que pour moi. Alors pour cacher le fait que je traîne avec lui, j'ai fait croire à mes amis que je continuais d'aller aux réunions de dépressif.

-Oh...ça se passe bien. Je me sens mieux.

-Tu vois, j'avais raison de te forcer à y aller! Me répond Désire.

Ces dernières semaines, j'ai appris à faire semblant d'être heureux. Je souris et je ris avec mes amis alors qu'à n'importe quel moment je peux fondre en larme.

Désire s'éclaircit la voix pour parler à toute la bande: moi, Rick et Mady.

-Alors! Il faut qu'on organise le quatorze juillet!

Désire adore organiser des fêtes. Chaque jour "spéciale" est prétexte à faire une fête.

-Je sais qu'il va y avoir un feu d'artifice à vingt-trois heures à la plage. Dit Mady.

-Ouais! On pourrait carrément y aller! Répond Désire.

-Et si on faisait la fête après le feu d'artifice? Comme ça on pourrait inviter des gens qu'on croise.

-Excellente idée!

Rick et moi observons en silence les deux filles organiser la soirée.

Je ne les écoute pas vraiment.

Je pense trop à ce que Wilson m'a dit à propos de retrouver ceux qui m'ont abandonné.

Au début, je prenais ça comme du second degré. Je me disais que Wilson avait dit ça sans le penser. Mais...plus j'y pense...et plus ça me tente. J'ai besoin de réponse. Il faut que je découvre pourquoi on m'a abandonné.

Sans que je ne m'en rende compte, les filles avaient fini d'organiser la soirée et il était temps pours nous de rentrer.

Mady et moi quittons l'appartement. On fait un bout de chemin ensemble. Elle me demande:

-Tu mens à Désire?

-Hein? A propos de quoi?

-Des réunions de dépressif. Tu lui mens pour lui faire plaisir

-Comment t'as deviné?

-Keo...je te connais bien. C'est tout. Je sais très bien que tu déteste ce genre de choses et que tu aurais arrêté dès la première séance.

Je soupir. Je m'arrête de marcher et je lui dis:

-Oui. Oui j'ai mentis. Oui je vais toujours mal et oui parfois les soirs je me bourre la gueule en pleurant. Oui. Je suis dépressif. Mais vous ne pouvez rien faire contre ça. Et Désire ne veut pas l'accepter. Elle n'accepte pas le fait de ne rien pouvoir faire pour m'aider.

-Keo...

-Vous ne comprenez pas ce qu'est la dépression. Vous ne savez pas c'est quoi. Je...Je suis comme une toile. Mon corps est une toile. On m'a peint, on m'a déchiré...Et vous essayez de cacher tout ça avec de la peinture blanche mais sous ses couches de peinture blanche, il y a toujours une toile brisé.

Mady prend ma main et me regarde droit dans les yeux. Elle me dit:

-Je...Je pensais pas que ta rupture te ferait autant de mal.

-Non. Ce n'est pas ma rupture qui fait ça. C'est l'accumulation de tout. Tout ce qui me faisait du mal était enfermé en moi. Ma rupture était juste l'étincelle qui a allumé le brasier.

Elle sert ma main un peu plus fortement et me dit:

-Ecoute... Moi je peux t'aider.

-Non tu ne peux pas.

- Donne-moi une chance.

Je soupire et lui demande:

-Qu'est-ce que tu veux faire?

-Dimanche. Avant qu'on aille aux feux d'artifice, je te parlerais.

Elle lâche ma main et s'en vas de son côté.

Qu'est-ce que elle veut faire?


Qu'est-ce que elle veut faire?

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Pesanteur : Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant