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Les guerres de famille existaient depuis la nuit des temps, pas besoin d’être un démon ou un humain pour en être victime. Le pouvoir avait toujours attiré les convoitises, et chez eux aussi, ils n’échappaient pas à la règle. Leur peuple, leurs rois, tous en voulaient désespérément. Depuis que j’étais ici, je pensais moins à ce qui pourrait m’arriver. Je me sentais même agréablement bien. Killik devait surement avoir raison. J’étais probablement naïf et un jour cela se retournerait contre moi. Qu’importait pour l’instant, je préférais vivre dans l’insouciance.

— Il est là. Tiens-toi correctement.

J’étais toujours en compagnie de Mikleo. Nous avions rendez-vous avec le messager. Je mis inconsciemment mes mains près de ma poitrine afin de prier. Je voulais que Killik aille bien et même s’il était un roi, j’avais terriblement peur de ne pas le revoir.

Peu importait si c’était avant ou après notre rencontre, je tenais à lui. Alors l’idée qu’il puisse lui arriver malheur me rendait malade et fou de rage.
J’espérais que tout aille pour le mieux. Qu’allais- je devenir s'il mourrait ?

— Capitaine.

Un homme apparut après le passage d’un coup de vent. Les pétales se déchainaient dans les cieux tandis que je mis mes mains devant mon visage afin de ne pas prendre tout le vent en pleine figure.

— Te voilà, Robert.

Les deux hommes se saluèrent de façon très stricte et protocolaire, un peu comme à l'armée, la main droite inclinée vers près du visage.

— Mon capitaine, ce garçon ?

Mikleo sourit et me prit doucement par l’épaule pour que je puisse faire face à ce fameux Robert.

— Kairi, laisses moi te présenter Robert, l’un de mes plus fidèles hommes.
— Ah ! Enchanté Robert, je m'appelle Kairi !

Robert était très mature. Sa barbe et ses courts cheveux blancs montraient clairement que sa vie n'avait pas été de tout repos. Il portait plusieurs cicatrices sur son visage en plus de ses rides, Robert avait un certain âge et j’étais persuadé qu’il ferait un grand-père idéal. Son armure  était noire et portait une nuance de reflets violets.

— Capitaine, la guerre a éclaté.
— Quelle est la situation, Robert ?

Les deux sommes parlèrent autour d'une souche où ils avaient déposé une vielle carte animée. Elle était gribouillée partout avec une encre épaisse afin d’illustrer certains de ses aspects, mais comme je n’étais pas un expert en guerre, je n'y comprenais rien.

J’étais légèrement en retrait mais je pouvais clairement les entendre.

— Il y a déjà des pertes dans les deux camps, mon capitaine. Mais nous n'avons pas non plus l’avantage que ce que sa Majesté espère. L’armée de Praguaa est redoutable.
— Nous devons inverser la situation, répliqua Mikleo.

Robert tendit une lettre à Mikleo. Je me penchais sur le côté pour lire les lignes.


Mikleo,

Mon frère est au courant pour Kairi. J’ai arrangé cette rencontre entre toi et Robert car je sais que Kairi se tient à tes côtés actuellement. Ainsi, je le sais en sécurité. Gildarts se dirige de lui-même à Iris en espérant le retrouver. Je te demande simplement d’éloigner Kairi d'ici. Emmène le ou tu voudras mais met le en sécurité.

Je vais m’occuper personnellement de Gildarts mais je ne sais pas quelle sera la situation une fois que tu auras reçu cette lettre. Mon frère possède d’étranges pouvoirs.

KAIRI (Vol.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant