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J'essayais de me débattre contre mon assaillant mais c'était impossible car Gildarts était beaucoup plus fort que moi. Mes poignets étaient prisonniers dans sa large main et mes  cuisses étaient écartées afin qu'il laisse son corps me prendre par force.

—Tu réagis pour quelqu'un de vierge.
—Je vous ai dit que ça ne nous concernait pas ! 

Il me toucha malgré mes suppliques ; malgré ma réticence, il continua de me caresser. C’était terriblement humiliant.

J'étais écœuré mais contre moi-même. Mon cœur le repoussait mais mon corps réagissait à ce toucher parce qu'il réagissait naturellement à Gildarts pour ne pas trop souffrir par la suite. Mais je ne voulais pas ça, seul Killik pouvait me faire du bien. Je n’avais besoin de personne d’autre que lui. Je ne pensais qu’à lui. C’était là, mon seul moyen  pour repousser son frère.

— Je vais lui prendre ce qu'il a de plus cher au monde tout en redonnant à Aïra sa dignité.

J’étais ce que Killik avait de plus cher au monde ? Cette pensée fit battre mon cœur à toute allure et quelque part en moi, j’avais espoir de le retrouver.

—S'il vous plaît, ne faîtes pas ça. Aïra ne voudrait pas...

Il me regarda l'espace d'un instant comme si la folie prenait peu à peu le dessus sur lui. Puis, il me gifla pour avoir osé parler d’Aïra. Comme si je n’étais pas autorisé à dire son prénom. 

À son expression, je compris que je n'aurai jamais du mentionner le prénom d’Aïra.

Gildarts se pencha sur sa gauche afin de récupérer un fouet. Je compris qu’il avait réellement l’intention de me faire souffrir et la peur que j’affichais sur mon visage lui donna un sourire sadique sur les lèvres. J’étais tétanisé, incapable de bouger. Mon esprit m'ordonner de partir, de me débattre pour aller loin d’ici. Mais mon corps était glacial, il refusait de m’obéir.

— Attendez...

Il s’était mis à rire de pleine voix. Il me retourna violemment sur le ventre et prit mon bassin par la force pour le soulever à la hauteur de sa taille. Pour ne pas céder à la panique, je m’accrochais au drap blanc du lit, me rattachant à quelque chose. C’était là, la seule chose qui pour l’instant me permit de ne pas craquer face à mon adversaire.

— N-Ne faites pas ça !

Mes suppliques étaient sous forme d'ordres mais il ignora la voix.
Cet enfoiré caressa mes fesses avec le fouet. Il était fait de plastique très froid, puis sans m'y attendre, il m'arracha un hurlement lorsqu’il l'abattit sur ma peau.

—Ça te plaît ?

La douleur me mit les larmes aux yeux. Il continua à plusieurs reprises ses coups de fouet contre mes fesses sans relâche. En y mettant toujours plus de force. Puis, je sentis sa main glacée me caresser et le changement de température me fit frissonner de dégoût.

—Ôtez vos sales mains de là !

Si mon corps réagissait au sien, mon esprit n'y était pas du tout. Je devais rester fort contre Gildarts quoiqu’il m’arrive.

— Tu es une mignonne petite copie, c'est excitant.

Je redoutais le pire. Je ne voulais pas que Killik me déteste en apprenant mon viol.

Tout, sauf ça. Pitié…

—Tu as une érection mais tu vas me faire croire que tu n'aimes pas ce que je te fais ? À en voir ton intimité palpiter ainsi, je me pose vraiment la question.

—Je vous en prie ! Ne faites pas ça…

J'étais en pleurs car il ne me restait plus que mes larmes à présent. Sans pitié, il reprit ses coups de fouet sur mon pauvre dos et mes fesses. Cependant, je restais suffisamment fort pour ne pas hurler comme il le souhaitait. Je criait par moment mais parvenais à retenir ma voix en mordant la pointe de l'oreiller de toutes mes forces. Le cas inverse lui offrirait la victoire sur un plateau d’argent et il n’était pas question de faillir contre lui. Je tournais même ma tête pour le défier du regard.

KAIRI (Vol.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant