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J'étais pris une soudaine douleur dans le bas du dos, je me levais d'un bond de mon inconscience cherchant par la même occasion à reprendre mon souffle. J'avais terriblement mal aux reins.

Mais oui, Gildarts venait de me violer. Je mis ma tête dans mes genoux, entouré par mes faibles bras pour pleurer. Je ne pouvais rien faire d'autre que de verser des larmes. J'étais prisonnier de cet homme à tout jamais.

Que je lui échappe et non, il avait abusé de moi et avait pris pour excuse l'amour entre Aïra et Killik.

Killik allait me détester, il n'allait plus vouloir de moi à ses côtés.

—Ressaisi toi, Kairi !

Mes mains claquaient en même temps mes joues pour me semblant de courage, je ne pouvais pas non plus accepter ce que type venait de me faire. Je devais partir d'ici avant que ça ne recommence.

Mais pour commencer, je devais trouver une tenue se battre nu n'était pas envisageable. Je m'étais levé avec difficulté pour récupérer un simple peignoir en tissu blanc que nouais au milieu de ma taille.

—Où suis-je ?

Réfléchis, réfléchis !

En tombant, j'avais été emporté par le courant. Mais quelque chose dans l'eau m'avait sauvé la vie. J'en étais convaincu, ce n'était pas seulement la sagesse d'Aïra qui m'était venue en aide. Et maintenant, j'étais contre Gildarts. Quelque chose n'allait pas. Je savais que je n'étais pas à Iris. Et en regardant vite fait l'extérieur d'un coup d'œil, ça ne ressemblait pas à Djinn non plus. Si Gildarts se retrouvait ici, avec moi peut-être que...

Peut-être que j'étais à Praguaa ! Il est le roi de ces terres tout comme Killik ou encore Emil avec Iris et Djinn. Peut-être que si je m'en sortais indemne, je trouverai un autre moyen de retourner à Iris.

En m'approchant de l'immense fenêtre, je reculais d'un pas en constatant le vide évident sous mes yeux. Je ne me sentais pas capable de sauter après deux chutes presque mortelles.

—Inutile de passer par là, c'est la mort assurée.

Je me dirigeais alors vers la porte qui était déverrouillée à ma grande surprise. Silencieusement, je l'ouvris avant de la refermer derrière moi. Gildarts devait sûrement être dans les parages, il fallait mieux pas me faire prendre maintenant. C'était ma seule chance de fuir à présent. Je n'avais pas le droit à l'erreur.

Je marchais sur la pointe des pieds, me mettant à couvert quand ceci fut nécessaire. Je me retrouvais dans une pièce assez grande mais vide. Le carrelage au sol était froid et les poutres longeaient la salle jusqu'au plafond sans fin, le lustre doré apportait un peu de caractère à cet espace vide. Et s'il faisait sombre, je n'avais pas eu de mal à repérer la porte vitrée qui donnait sur un extérieur.

—Un jardin ?

Même si la nuit était tombée, je pouvais facilement décrire ce magnifique jardin. Les buissons qui m'arrivaient aux hanches étaient pleins de roses rouges. C'était presque trop beau pour aller avec un homme comme Gildarts.

Si c'était mes derniers instants de vie, j'avais au moins l'occasion de voir ce paysage une fois dans ma vie. Ce jardin était sombre comme Gildarts, mais les roses ressortaient dans tant de noirceur. Elles représentaient mon espoir de fuir mon assaillant.

KAIRI (Vol.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant