MEU ABRIGO

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La semaine passa à une vitesse remarquable, j'avais profité de Thiago au maximum, essayant de rattraper le temps perdu. Lors d'une soirée un peu arrosée, j'avais avoué ma rencontre torride avec Léo, le capitaine de l'équipe de Barcelone et évidemment, je n'avais pu échapper à une petite leçon de morale.

Ce dernier n'était pas bon pour moi et j'étais comme un trophée de plus, selon mon ami.

Peu importe, après tout, ça ne pouvait pas être pire.

Il avait sûrement raison et d'ailleurs, je m'en foutais car il était impensable qu'il y ait un quelconque attachement.

J'avais passé la matinée chez mon amie Taís, nous nous faisions les ongles sur son lit tout en écoutant les dernières nouveautés de la radio.

- J'imagine même pas la tête de Messi lorsqu'il te verra ce soir, s'esclaffa-t-elle, surtout qu'il est raide dingue de toi.

Je fis la moue, elle avait tord. Léo était juste une star internationale arrogante qui aimait plaire et j'avais attiré son attention parce qu'au contraire des filles du monde entier, je n'étais pas à ses pieds. Ce fut un débat sans fin entre mon amie et moi, dans lequel elle tenta de me persuader que j'avais beaucoup de qualités aussi bien physiques que morales. Nous rîmes beaucoup lorsqu'elle reprit un air un peu plus sérieux.

- Tu as tellement de chance de faire partie de ce monde. Je veux dire, ton père est un grand sélectionneur, il t'a complètement intégré dans ce milieu de beaux gosses !

- Ce n'est pas facile tous les jours, tu sais.

- Oui, mais je pense que ça a plus de bons côtés que de mauvais... Prions pour que quand je serai une grande journaliste j'arrive à entrer dans le cercle ! Ricana-t-elle, mais n'empêche que je t'envie.

Je me renfrognai et abandonnai le dialogue. Rien de tout cela n'avait été facile.

Encore aujourd'hui.

J'avais grandi auprès d'un homme complètement dévoué à sa carrière. Les joueurs étaient ses réels enfants et ça, ça avait toujours été un poids difficile à digérer. Mais Taís ne pouvait pas le comprendre. Elle avait ses deux parents, ses deux grands frères et elle avait toujours été extrêmement bien entourée. Elle étudiait le journalisme par défaut, mais en réalité, elle avait toujours eu le désir de faire partie du monde mondain, et elle n'hésitait pas à s'en donner les moyens pour y parvenir.

C'était une jolie fille. Elle était grande, blonde, et ses yeux étaient d'un vert si clair qu'on pouvait les comparer à la pierre précieuse. Nous nous étions rencontrées dans un job d'été trois ans auparavant, elle avait vu ma tête dans les tabloïds aux côtés d'Antoine Griezmann, célèbre footballeur du Real Sociedad et avait décidé que nous serions amies. Nous l'étions. Secrète de nature, elle m'avait appris à ouvrir mon esprit sur l'amitié féminine. Elle était de bonne compagnie lorsqu'elle était seule et se contentait de ce que j'avais à lui offrir.

- Eden ? Hésita-t-elle et j'acquiesçai. Je peux t'accompagner ce soir ?

Je manquai de rater mon ongle du pied et m'arrêtai net avant d'écarquiller les yeux.

- Taís, tu ne vas pas recommencer grondai-je, j'accompagne moi même un ami.

Elle plissa le regard et fit une moue complètement irrésistible.

- EDEN, cria-t-elle, il y a une nouvelle recrue au Barça, et il est réellement CANON ! Il m'obsède, il faut absolument que je le rencontre et y a que toi qui peut m'aider... Allez dis oui dis oui dis oui !!!!