Les gens ne peuvent jamais imaginer l'impact qu'ils peuvent avoir sur la vie de quelqu'un. On ne peut jamais réellement l'imaginer, mais parfois ; il suffit, d'une phrase, d'une simple phrase, ou même d'un regard et notre monde s'effondre parce qu'on a l'impression qu'on en vaut pas la peine. Je l'ai longtemps cru.Même encore aujourd'hui, parce que, tu as simplement laissé tomber. Tu as juste décidé que je n'étais pas assez, et tu as laissé tomber.
Tu me manques, parfois.
Février 2014, New York.
– Alors ma petite Eden, ça va ?
Je m'affalai sur le canapé à côté de Justin qui jouait à la console silencieusement.
– Ça va, je suis fatiguée.
– C'était intense aujourd'hui, mais je trouve que tu fais de gros progrès.
– Merci beaucoup.
– Je peux te poser une question ?
Je hochai la tête.
– Il te manque ?
Je mordis à l'intérieur de ma joue, luttant contre la terrible sensation des souvenirs qui nous écorchent à vif.
– Et toi, Selena te manque ?
Il se figea et me regarda enfin, ses yeux accablés d'une tristesse immense.
– Chaque jour. J'ai même cru que j'allais mourir, puis tu es entrée dans ma vie. Et ça va mieux.
– Oh. C'est pareil pour moi tu sais.
– Alors on va y arriver, ensemble.
Je souris, sans doute réellement pour la première fois depuis mon arrivée aux États-Unis.
– Ensemble.
-
Aujourd'hui ,
Rafaella :
Ne fais pas ça Eden. Je sais que tu as peur, que tu ne veux pas affronter ta vie mais il va bien falloir alors reste. Laisse moi être là pour toi.
Il fallait que je trouve quelque chose pour me sentir vivante. Et ça ne serait certainement pas en restant en Espagne que j'y arriverais. Valises en main, je descendis jusqu'en bas de mon immeuble où mon taxi m'attendait déjà. J'indiquai l'aéroport poliment. Nous fûmes sur place en un quart d'heure, mais je ne fus pas en mesure d'entrer à l'intérieur.
Je m'assis sur un des bancs devant, sans ne savoir quoi réellement faire. Pas une larme, pas une seule larme. Pas même une pointe de tristesse et pourtant je me torturais l'esprit. J'étais plus qu'une coquille vide, à la recherche d'une chose qui me ferait ressentir quelque chose.
Deux jeunes filles arrivèrent devant moi, l'une, réprimant une sourire timidement, tandis que l'autre semblait nerveuse à l'idée de me faire face.
– Coucou Eden, on peut prendre une photo s'il te plaît ? demanda la première, téléphone en main, elle était déjà en train de filmer, on adore ce que tu fais.
– Oui.
Je me levai et pris quelques clichés avec elles, priant pour qu'elles déguerpissent le plus vite possible quand d'autres personnes s'approchèrent et je me retrouvai soudainement sous un tas de flashs qui me firent perdre patience.
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MEU ABRIGO
Fanfiction"Alors qu'elle commençait à se reconstruire, le fantôme de son passé refit surface" « Je ne serai plus jamais la même, et c'est uniquement de ta faute. » Il ne l'avait pas seulement aimé, il l'avait aussi complètement brisé. Cette histoire est bien...