MEU ABRIGO

5

J'errai chez moi, tel un cadavre ambulant.

Après la discussion avec Neymar dans la salle de bain, je ne m'étais pas attardée et j'avais finalement décidé de rentrer chez moi, à la plus grande déception de Lionel Messi.

Tout semblait flou dans ma tête, je ne réalisais toujours pas que je l'avais revu, ça avait affecté mon moral.

J'étais au plus bas, je n'arrivais pas à gérer cette nouvelle.

Et dire qu'il était tout près de moi à présent, comment allais-je pouvoir vivre avec ça ?

J'allumai mon téléphone que j'avais coupé pour être tranquille, il n'arrêta pas de sonner pendant un bon quart d'heure.

Tous les garçons sans exception -à part lui-, avaient essayé de me joindre à plusieurs reprises, sans aucun succès.

Ça vous étonne ?

Ils allaient littéralement me tuer.

En revanche, un message m'interpella parmi la flopée d'amour.

[Il s'est passé quelque chose entre toi et Neymar ? Réponds moi s'il te plaît.]

Les amis, j'ai nommé : Taís Garcia.

En plus du message, elle eut tenté de m'appeler six fois, au total.

Beaucoup trop de fois quoi.

Je déglutis, pleine de stresse et ne répondis pas.

Je ne savais pas quoi dire après tout. Ou peut-être que je ne le voulais simplement pas. Peut être que l'autre Éden était un tout petit peu en colère après la blonde qui avait jeté son dévolu sur notre ex petit ami.

Mais en colère de quoi ?

Élémentaire, ma chère Éden.

Je ne savais pas comment s'était terminée la soirée, et je me mentis à moi même, prétendant ne pas vouloir savoir. Mais une petite partie de moi au fond -la bonne Éden sans aucun doute- était rongée par la curiosité.

Si mon amie m'avait posé cette question, il s'était passé quelque chose. Il fallait que je sache. J'appelai Thiago et il me proposa d'aller boire un café dans le centre. J'enfilai un vieux jogging du barça, un débardeur noir, me coiffai d'un chignon, pas de maquillage et j'étais déjà dehors. J'arrivai la première et lorsque le brésilien arriva, une lueur éclaira son visage.

- Est-ce que ça va ?

- Oui, marmonnai-je, nous nous assîmes.

- Je te connais, et tu ne vas pas bien du tout, constata-il, un brin d'inquiétude dans sa voix douce.

- Je pète la forme, j'avais besoin d'une journée pour me remettre, mais tout va bien. Je t'assure, arrête de me regarder comme ça.

Il ne sembla pas convaincu pour autant.

- Eden.

- Thiago.

- Eden !

- Thiago ! Répétai-je telle une gamine, on peut continuer longtemps, alors comment s'est terminée la soirée ?

Le brun leva les yeux au ciel, exaspéré.

- Bah, on a joué à fifa et on a fini à la piscine, puis tout le monde est rentré !