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Update surprise, bonne lecture x

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[Je suis désolée Julian, je vais pas pouvoir venir ce soir, mais on fêtera ça demain si tu veux, et je t'invite.]

Je posai mon téléphone sur le bar et fis les cent pas dans mon salon qui me sembla tout à coup minuscule. Je n'étais pas sûre de ce que je faisais, et j'avais beau me dissuader de le faire, je n'arrivais pas toujours à combattre contre moi-même. Je jetai un coup d'œil rapide à ma montre qui m'indiqua le peu de temps qu'il me restait et enfilai une tenue chaude rapidement.

Quelqu'un toqua à ma porte.

Après avoir soupiré lentement comme dans un exercice de yoga, j'ouvris et tombai nez à nez avec un Neymar au sourire fier. Ses yeux pétillaient, il semblait joyeux et entra sans ma permission.

– Tu es prête ?

– Oui, marmonnai-je aussi fadement que possible.

Il fit le tour de la pièce les mains dans les poches. Il portait un jean noir qui épousait ses fesses musclées avec élégance et un t-shirt de la même couleur, sur lequel dansait un collier en or que ma mère lui avait fait cadeau à l'époque. Je me privai de toute remarque afin de lui adresser la parole le moins possible.

– Je savais que tu serais là.

– Ne te méprends pas sifflai-je, je suis juste curieuse de ce que tu as à me dire.

Je pris mes affaires. Nous nous trouvâmes devant le restaurant en un rien de temps, le même que la dernière fois où il m'avait parlé de l'existence de Davi-Lucca. Je chassai ces souvenirs douloureux.

– Neymar, je ne voudrais pas qu'on nous voit ensemble.

Il tourna la tête vers moi et écarquilla les yeux dont la joie profonde se teinta soudainement de chagrin.

– Tu as honte de moi ? Enfin je veux dire, le monde entier sait que nous sommes amis, non ?

– Ça ne veut pas dire que ces connards de journalistes ne vont pas nous prêter une histoire. Ca n'est jamais arrivé et je ne souhaite pas que cela se produise. Ils sont capables de tout, même si j'ai un petit ami.

Il n'apprécia guère que je lui rappelle ce détail et ses iris se durcirent.

– Ouais ouais. T'inquiète pas pour ça alors. La dernière fois aucun cliché de nous deux n'a été prit.

Il sortit, je lui emboîtai le pas.

Après avoir mangé l'entrée dans le plus grand silence, il décida enfin d'ouvrir la bouche.

– Tu es bien silencieuse.

– Tu as voulu qu'on se voit rétorquai-je, je n'ai rien à te dire moi.

Il secoua la tête, blessé par mon comportement.

– Qu'est-ce qu'il se passe Eden ? On avait dit qu'on était amis non ?

Il marquait un point, les remords m'envahirent. Nous étions amis, seulement. Je ne pouvais pas lui en vouloir pour ce que j'avais vu, je n'en avais pas le droit.

À quel moment étais-je devenue aussi égoïste ? Pourquoi avais-je aussi mal ?

J'avais l'impression d'étouffer.

MEU ABRIGO Où les histoires vivent. Découvrez maintenant