La première chose que je remarquai à mon réveil fut la lumière vive qui m'agressait les yeux. Je levai la tête lentement, aussi anormal que cela pouvait-il être, je n'avais pas mal au crâne. Mais je me sentais lourde, enfin mon corps l'était.Pour ce qui était de mon intérieur, je vous laisse deviner. Il m'avait semblé durant la nuit que j'étais entourée, bien au chaud, que quelqu'un veillait sur moi. Pour la première fois depuis des mois, j'avais dormi paisiblement, mais en même temps mon état de la veille avait facilité mon sommeil à s'installer confortablement. Je pouvais encore sentir une chaleur sur ma couette, c'était étrange.
Je me levai, titubant jusqu'à ma cuisine afin de me faire couler un café.
Les souvenirs de la soirée remontèrent jusqu'à mon cerveau par petits morceaux, éveillant en moi une honte qui me contraria. J'envoyai un message d'excuses à Cristian. Lui et moi nous connaissions depuis peu finalement, mais chaque fois que j'avais eu à faire à lui il s'était toujours montré poli et courtois. Il avait été témoin de l'amour de Léo envers moi ainsi que des mensonges de Neymar.
Mes yeux voyagèrent entre le cadeau encore emballé de Léo et la poubelle. Ce que je ressentais, toute cette douleur, c'était comme si le temps passé à New-York n'avait été qu'une pause et qu'en revenant ici, j'avais ré-appuyé sur « play ». J'étais submergée et surtout, je n'étais pas prête. Mais j'étais là, il fallait que je me sorte de là toute seule. Je filai à la douche puis pris la route direction le Camp Nou.
Arrivée là bas, j'entrai calmement dans les bureaux afin de rencontrer le président pour discuter affaires. Je n'étais plus la petite amie de Messi, mais Eden De Abreu, la fille d'Eli.
La discussion dura une bonne demie heure durant laquelle il confirma la présence de Luis Suarez dès Juillet dans l'équipe de Barcelone. Mon père serait fou de rage et je dois dire que quelque part, c'était bien fait pour lui.– Je peux te poser une question Eden ?
– Bien sûr monsieur.
– Tu ne veux pas bosser pour nous ?
J'arquai un sourcil et relevai la tête, plongeant dans les yeux de mon interlocuteur.
– Je ne vois pas ce que je pourrais vous apporter.
– Tu as l'œil, tu es brillante. On a besoin de quelqu'un comme toi.
– Avec tout le respect que je vous dois, j'ai une passion qui est aussi un métier.
– Pourtant tu te démènes pour ton père. Grâce à toi, il a quatre grands joueurs dans son club, je me trompe ?
Un rictus apparut sur mes lèvres.
– En effet. Mais je dois décliner votre proposition monsieur Rosell. Je ne reste pas en Espagne.
Je sortis du bureau le cœur léger, traçant jusqu'à ma voiture pour ne croiser personne mais le karma... Ah le Karma.
– Pas trop mal au crâne princesse ?
– Salut Cristian... Non.
– J'ai reçu ton message j'étais sur le point de répondre. Je ne t'en veux pas tu sais.
Mes joues brûlaient de honte, je voulais m'enterrer à tout jamais.
– Oui. Mais c'était la moindre des choses. Merci d'avoir pris soin de moi.
– Pas de quoi ! Neymar est arrivé à temps pour prendre le relais, ricana-t-il.
– Quoi ?!
Je m'étais pas rendue compte que j'avais crié, tous les regards étaient braqués sur moi, je m'enfonçai davantage dans mon écharpe.
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MEU ABRIGO
Fanfiction"Alors qu'elle commençait à se reconstruire, le fantôme de son passé refit surface" « Je ne serai plus jamais la même, et c'est uniquement de ta faute. » Il ne l'avait pas seulement aimé, il l'avait aussi complètement brisé. Cette histoire est bien...