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De Neymar :

Je suis désolé, je ne vais pas pouvoir t'accompagner à l'aéroport, je t'ai appelé mon chauffeur, je t'y rejoins là bas.
Bisous.

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Quelques années avant,

– Comment ça, t'es enceinte Caro ?!

– J-je ne sais pas comment ça a pu arriver. J'ai vérifié trois fois et mes analyses le prouvent, je suis tellement désolée Ney...

– C'est un cauchemar. Je ne peux pas devenir père, putain pas à mon âge !

La blonde pleurait tellement que son visage était rougi par les larmes qui la brûlaient.

– Ne me demande pas d'avorter, je ne peux pas faire ça.

– Putain mais on ne peut pas assumer un gosse merde ! hurla le brésilien avant de donner un coup de poing dans la porte, intensifiant les pleurs de sa petite amie, je vais enfin devenir un pro à haut niveau !

– Si tu ne veux pas de cet enfant, tu n'as qu'à t'en aller, vis ta vie, j'assumerai toute seule. Je ne te demanderai rien.

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(Musique : Lost Without You - Freya Ridings)

Aujourd'hui,
Aéroport, Eden.

J'attendais depuis plus d'une heure, guettant autour de moi si mon amoureux était là, mais en vain. J'espérais qu'il ne lui soit rien arrivé. Mon avion n'allait pas tarder à décoller et je ne voulais pas partir sans lui dire au revoir, sans lui dire à quel point je l'aimais. Je partais pour deux mois, pas génial pour commencer une relation, mais j'étais confiante, je savais que tout irait bien. De plus, il devait se joindre à moi rapidement pour une semaine de vacances. Très superstitieuse, je voulais tout de même lui faire mes adieux, au cas où. Je l'appelai plusieurs fois, mais il ne répondit pas.

Mr Chu m'avait envoyé un mail pour m'informer que quelqu'un m'attendrait a l'aéroport, ce qui me rassura. J'avais déjà fait ça, partir seule, mais ça n'était pas pour les mêmes raisons. Je n'étais pas dans la même optique.

Une voix me rappela que nous devions retrouver notre porte d'embarquement. Le cœur lourd j'attrapai mes affaires et me dirigeai vers l'entrée, guettant une dernière fois derrière moi.

C'est alors que je le vis, essoufflé.

Mon visage changea, j'eus l'impression enfin que tout allait bien. Je savais que je ne m'habituerai jamais à cette joie qu'il me procurait juste par sa présence, mais c'était comme ça.

C'était ma vie maintenant, je respirai enfin la joie et je pouvais être heureuse pour toujours. Il s'approcha d'une marche calme et lente, pourtant le temps nous était précieux. Je fis un pas vers lui.

Au fur et à mesure que son visage m'était plus clair, je constatai quelque chose d'inhabituel dans ses yeux.

Quelque chose qui me glaça le sang.

Son regard était vide, habité par une tristesse profonde que je n'avais jamais vue auparavant, pas dans le sien en tout cas. Je me décomposai, analysant chaque détail.

Nous n'étions plus qu'à quelques centimètres.

– Tu es là, murmurai-je avant de me jeter dans ses bras et de humer à plein nez son parfum acidulé.

Que je l'aimais, si vous saviez, à quel point. Il resta de marbre, je me détachai lentement.

Il me fixait de ses yeux verts sans émotion.

MEU ABRIGO Où les histoires vivent. Découvrez maintenant