Warning Trigger : ce chapitre contient une scène mature. Elle n'est pas longue, je vous rappelle que je suis responsable de ce que j'écris, mais pas de ce que vous lisez.
Eden,
Arrivés chez moi, je filai à la douche pour me décrasser, encore le sang de Sebastien dans ma vision. J'imaginais déjà les médias nous coller en première partie de leurs stupides journaux. Je voulais pleurer, encore et encore mais me retins, je ne sus de quelle manière d'ailleurs.
– Je vais nous préparer deux tisanes en attendant que tu te douches, murmura Neymar avec bienveillance.
Les yeux rivés au sol, j'inspirai profondément, pleine d'hésitation.
– T-Tu peux venir avec moi ?
Il était déjà de l'autre côté du bar, tasses de thé à la main et se stoppa derechef, figé. Il me toisait de ses deux iris grands ouverts.
– Euh... Tu veux qu'on se douche ensemble ?
Il me décrocha un sourire.
– Ne rêve pas ! Mais je.. Je voudrais que tu restes dans la salle de bain, s'il te plaît Neymar, insistai-je.
Il fit le tour en un rien de temps et se retrouva face à moi.
– Eden, il ne va rien t'arriver, je suis tout près d'accord ?
– Mais...
Voyant la panique prendre le contrôle de ma petite personne, il céda.
– D'accord d'accord, je viens. Rentre dans le bain, j'arrive tout de suite.
Je m'exécutai, le corps frêle.
Lorsque je sortis de l'eau, Neymar m'entoura d'une grande serviette bleue en coton et m'enlaça quelques minutes durant lesquelles je me consumais de l'intérieur.
Dieu que je l'aimais, je n'avais jamais cessé de l'aimer.
Et parfois, on ne peut plus longtemps, refouler nos sentiments les plus profonds.
Il me porta telle une petite fille et m'emmena dans la chambre tout en jouant avec mes cheveux, essayant de divertir mon esprit encore emprisonné du choc émotionnel.
Ça fonctionnait.
À vrai dire, je me sentis moi même pour la première fois depuis le réveillon de Noël. Je voulais lutter contre ces sentiments, parce que quand je me réveillerais, les choses changeraient certainement, mais mon humanité prit le dessus.
– Ça va mieux ?
Sa voix était d'une douceur extrême et sonna comme un chant mélodieux au creux de mon oreille. J'hochai lentement la tête avant de mordre ma lèvre du bas, il m'intimidait toujours autant. Je l'aimais parce qu'auprès de lui j'étais forte, mais aussi parce que je me sentais tellement fragile. Je me lovai dans ses bras, mon corps encore humide et nous restâmes quelques minutes allongés en silence. Puis sans réfléchir mes doigts se faufilèrent dans ses petites bouclettes, il esquissa un sourire en coin, ce sourire qui me rendait inlassablement et profondément dingue de lui.
Une boule se forma au creux de mon estomac, je ne sus si c'était le froid qui attaquait mon corps, mais je frissonnai. Son souffle se fit plus irrégulier, il pencha sa tête sur la mienne et me contempla dans toute ma splendeur. Ses prunelles vertes caressaient chaque partie de mon visage avec tendresse et lorsqu'elles se posèrent sur mes lèvres, je levai la tête légèrement afin de m'emparer des siennes. Le baiser dura une éternité, si bien que j'en eus le souffle coupé, mais ce fut tellement bon que je recommençai, cette fois-ci d'une manière plus dense. Ma langue s'infiltra dans sa bouche afin de jouer avec la sienne, j'entourai sa nuque de mes bras, sentant en moi cette envie qui me provoquait depuis des mois déjà.
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MEU ABRIGO
Fanfiction"Alors qu'elle commençait à se reconstruire, le fantôme de son passé refit surface" « Je ne serai plus jamais la même, et c'est uniquement de ta faute. » Il ne l'avait pas seulement aimé, il l'avait aussi complètement brisé. Cette histoire est bien...
