"Alors qu'elle commençait à se reconstruire, le fantôme de son passé refit surface"
« Je ne serai plus jamais la même, et c'est uniquement de ta faute. »
Il ne l'avait pas seulement aimé, il l'avait aussi complètement brisé.
Cette histoire est bien...
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Santos.
- Ton père sait que tu es là ? Passe moi une cuillère s'il te plaît.
J'ouvris le tiroir de la cuisine et attrapai une poignée de couverts que je posai sur le grand bar tout fait de bois. Je connaissais cette maison par cœur, j'y avais passé du temps lorsque j'étais plus jeune.
Rafaella étala la chantilly sur le fondant au chocolat pendant que je la contemplais sans même ne la voir.
- Non. Mais il ne va pas tarder à le savoir.
Elle leva la tête et retroussa ses lèvres pulpeuses.
- Oui et dès cet après midi lorsqu'on ira se balader, grommela-t-elle, tout le monde attend ton retour ici depuis des années, ils vont être à l'affût.
J'expirai et posai ma tête sur mes mains, rêveuse.
- Je sais... Mais j'ai pas envie de m'expliquer, de me justifier. Je suis partie sur un coup de tête, j'avais besoin de le faire.
- Personne ne te demande de le faire, l'important c'est que tu l'aies fait pour toi.
- Je suis contente d'être là.
Elle se lécha les doigts en tant que grande gourmande qu'elle était et s'approcha de moi.
- Tu as des nouvelles de mon frère ?
Je pinçai mes lèvres et hochai la tête d'un signe négatif.
- Et Léo ?
Je répétai le geste une nouvelle fois.
- Bon sang! Que des cons !
Elle m'arracha un faible sourire.
- D'après ce que tu m'as raconté, toi et Léo allez pouvoir vivre votre histoire tranquillement. Il va t'écrire fais moi confiance. Quant à mon frère...
Elle marqua une pause.
- Neymar et moi c'est de l'histoire ancienne, on avait besoin de passer par là pour avancer, répondis-je calmement.
Prononcer cette phrase me donna l'impression que mon coeur déjà bousillé ne faisait plus parti de mon corps. C'était comme si j'avais un grand vide en moi, et j'avais beau essayer de le combler, rien allait pour autant.
- Eden, on fait tous des erreurs. Moi la première, murmura-t-elle. Je t'ai laissé parce que je croyais que rester en contact avec toi te tuerait littéralement. Je voulais le meilleur pour toi, et j'ai vu comment tu me regardais quand vous vous êtes séparés. Tu n'étais plus toi, tu n'étais plus avec moi, tu le cherchais à lui, tu te plongeais dans mes yeux pensant le trouver à lui... Ça te faisait du mal.