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Flashback,

- Neymar, j'ai besoin de te voir s'il te plaît.

Je reniflai, le visage complètement assaillit de larmes qui me désintégraient en un milliard de petits morceaux.

- Je n'ai pas le temps là, qu'est-ce que tu veux, je t'ai dit tout ce que j'avais à te dire.

Sa voix était plus grave, il était sur les nerfs. Je pouvais entendre un brouhaha au loin et des rires de filles. Mon coeur accéléra la cadence et je ne sus quoi dire, quoi faire, j'étais comme paralysée.

- Je.. t'en prie.. haletai-je, j'ai besoin de te voir, vraiment.

- Eden c'est fini, lâche moi la grappe ou je bloque ton numéro, siffla-t-il plein de colère.

Je tressaillis à sa phrase prononcée.

Comment pouvait-il me faire ça, à quel moment avait-il changé ?

Comment était-il possible que tout cela ne soit pas qu'un cauchemar ?

J'avais passé ma vie à ses côtés, je le connaissais mieux que n'importe qui, c'était totalement impossible.

Je nageais en plein cauchemar.

J'en étais certaine désormais.

Ça ne pouvait pas être réel.

Il se racla la gorge, impatient et le masque tomba au fur et à mesure que la réalité tabassa mes membres d'une violence écrasante.

Mes larmes déferlèrent le long de mes joues à une vitesse record et je m'essoufflai, la poitrine compressée. Il ne m'avait jamais parlé de la sorte, c'était la première fois, je ne pouvais accepter ça.

- COMMENT PEUX-TU ME DIRE ÇA PUTAIN, hurlai-je, t'as même pas un peu de respect à mon égard ?

- Tu es une inconnue pour moi, cracha-t-il et le venin se répandit dans mon corps, faisant son propre chemin, creusant des trous qui ne se refermeraient jamais, laisse moi tranquille.

-

Nous arrivâmes chez Lionel au bout de quelques minutes. J'entrai et préparai l'apéritif, quant à lui, il se posa devant la télé une bière à la main. Il mit une émission sur le foot et nous écoutâmes les informations dans le plus grand silence.

Mais le silence nous suffisait.

Nous n'avions pas besoin de grand chose tous les deux.

Ni de se crier nos sentiments, ni de se bécoter toutes les cinq secondes, ni de discuter.

La légèreté et le calme nous suffisait et je devais avouer que c'était plaisant.

Je mis des chips au vinaigre dans un bol, ouvris la boite d'olives et y ajoutai une touche de citron avant de les apporter sur sa table basse.

"Le 17 Septembre, premier match de la Ligue des Champions qui opposera le FC BARCA à Ajax Amsterdam au Camp Nou"

Je levai les yeux sur la télévision un instant et ne retins que cette phrase.

- Tu stresses ? Demandai-je, les yeux rivés sur les tomates que j'étais en train de rincer.

- Bien sûr, comme chaque match, répondit le brun avant de boire une gorgée de sa bière, mais ça va le faire, on est une équipe solide.

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