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Le noiraud arriva à l'hôpital de Barcelone essoufflé. Il avait tellement couru et trouver le chemin jusqu'à la chambre de son âme soeur lui avait paru être insurmontable.

Mais il était là, enfin.

Il vit d'abord sa sœur, assise sur un des fauteuils près du lit, elle était plongée dans son téléphone. Lorsqu'elle entendit ses pas, elle leva la tête et se précipita dans ses bras.

– Tu es là, souffla-t-elle, il n'y a rien de grave.

Il soupira de soulagement et se dirigea maladroitement vers la brunette qui semblait dormir. Elle était pâlotte et si petite dans cette chambre grande et vide.

Si frêle.

– Je comprends pas, qu'est ce qui s'est passé ?

– Toi.

Il tourna la tête et plongea dans les émeraudes de sa frangine, inquisiteur.

– Quoi, moi?

– Ne fais pas l'ignorant Ney. Toutes ces années loin d'elle, tout ce qui s'est passé. Elle a accumulé encore et encore.

– Tu insinues que c'est de ma faute ?!

– Je ne sais pas, peut être bien. Il s'est passé quelque chose avec Papa et Eli, j'en suis persuadée. Je t'en ai jamais trop parlé, mais je me pose des questions. Et puis cette Taís là, franchement.

Le jeune homme caressa le visage de la brunette endormie. Touché par la remarque de sa sœur il ne répondit pas, serrant la mâchoire pour contenir cette peine qui le bouffait depuis des années. Il n'avait pas toujours prit les bonnes décisions, mais il avait tout fait pour les gens qu'il aimait, il avait tout fait pour elle.

Il en était convaincu.

– Pourquoi tu ne me dis rien ? s'agaça Rafaella dont le ton s'était légèrement amplifié.

– Tu veux que je te dise quoi ? J'ai essayé de faire tout ce qu'il fallait, pour elle, pour son avenir.

– Non. T'as cru le faire pour elle mon frère ! Et regarde où ça nous mène. Toutes tes décisions ont été prises par papa et tu le sais parfaitement.

– Je ne suis pas bien pour elle. Je ne peux pas la rendre heureuse.

La blondinette soupira.

– Tu es le seul qui est capable de la rendre heureuse. Toi et moi on a jamais eu de secrets, alors pourquoi tu ne me parles pas ?! J'ai entendu plusieurs fois Eli et papa parler de vous.

– Tu as dit que c'était rien, commenta le footballeur à l'intention de la santé d'Eden, ignorant la discussion qui allait trop loin pour lui.

– C'est un début d'ulcère, c'est pas dramatique en soit, bien sûr que non. Pour l'instant, ajouta t-elle. Elle a paniqué et s'est laissée submerger par ses émotions. Neymar, parle moi merde !

– Je vais tout te raconter, mais c'est pas le moment. Qu'est ce que je fous putain...

Sa voix se brisa, la culpabilité prit le dessus.

– On se demande tous ce que tu fous. Tu n'écoutes jamais les bonnes personnes !

– Laisse-le Rafi, ton frère est une vraie tête de mule.

La brésilienne leva ses yeux verts sur sa meilleure amie qui s'était légèrement redressée.

– Hey, comment tu vas ? demanda la jeune femme en se précipitant vers le lit, j'ai eu si peur Eden!

MEU ABRIGO Où les histoires vivent. Découvrez maintenant