Le sang. Le froid. L'abandon.
Elle avait peur.
La nuit étoilée lui donnait l'espoir qu'elle devienne, un jour ou l'autre, comme les autres.
Son alter la démangeait. La grattait. L'affaiblissait.
Elle devait avancer, c'était la seule solution.
Pas de...
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« Questions sans réponses. »
De retour à la maison le cœur battant, ça ne m'étonnait même pas d'entendre mon père ronfler comme un porc étalé sur le canapé comme il l'était à mon départ. Il était juste répugnant à vomir mais je devais bien faire avec malheureusement.
Je me dirigeai finalement vers la cuisine et y trouvai ma mère accoudée à la fenêtre une cigarette à la main et le visage marquait d'une expression abattue. Tout en déposant le sachet de nourriture sur la table, j'entrepris de la prendre dans mes bras et de la serrais comme si ma vie en dépendait pour lui montrer que j'étais là, moi, et que je serai toujours présente pour elle comparé à lui. Elle n'était même pas surprise de mon acte et se laissa entièrement faire ce qui me fit sourire.
« –Qu'est-ce qu'il fiche ici ?lui demandais-je à voix basse.
–L'affaire sur laquelle il était vient tout juste de se finir, il a le droit à deux semaines de repos... »
Un long soupir s'échappa d'entre mes lèvres, faisant lâcher un petit rire amusé de la bouche de ma mère. L'entendre rire me détendit alors que je la lâchai pour sortir ce qui se trouvait encore dans le sachet et les ranger soit dans le frigo soit dans les placards sous son œil bienveillant.
« –J'aurais préféré qu'il ne revienne jamais... continuant de ranger je l'entendis recracher sa fumée, Il nous a quand même abandonné pendant plus de dix mois, sans nous laisser aucune nouvelle. Je pensais qu'il était mort moi !
–Je sais ma chérie, je sais, mais je l'aime, elle soupira avant de finir sa cigarette et de l'écraser dans son cendrier, malgré tout je l'aime comme une folle, un jour tu comprendras peut-être Kuru. »
Un jour je comprendrais surtout que l'amour ce n'est autre qu'une chose mauvaise mais pas besoin de voir ma mère et mon père pour savoir que l'amour ça nous détruit. Je n'avais encore jamais connu ce sentiment et j'en étais plutôt contente pour le coup, au moins j'avais pu totalement me consacrer à mon quotidien qui n'était autre que de ne rien faire dans ma chambre ou encore à mes études qui se voyait être bien plus importante. Enfin, j'espérais sincèrement ne jamais connaître l'amour, parce que je savais pertinemment que j'en souffrirai. Je n'avais besoin de personne.
Pour le moment.
« –Pourquoi j'aurai besoin de l'amour d'un homme, d'une femme ou de n'importe qui d'autres quand je peux avoir celui de ma mère ?
