Le sang. Le froid. L'abandon.
Elle avait peur.
La nuit étoilée lui donnait l'espoir qu'elle devienne, un jour ou l'autre, comme les autres.
Son alter la démangeait. La grattait. L'affaiblissait.
Elle devait avancer, c'était la seule solution.
Pas de...
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« Nous deux dans ce train. »
Le lendemain était arrivé plus vite que prévu. Et le réveil avait sonné bien tôt pour Kurumi qui se leva las de son lit le regard légèrement cerné. Elle descendit dans la cuisine, attrapa son bol et ses céréales et s'installa sur la table basse pour déguster son petit déjeuné. Ayant dû échanger son numéro de téléphone avec celui de Kyoka, la rockeuse lui avait informé leur arriver dans les environs de quatorze heures comme convenu, lui laissant amplement le temps de tout nettoyer avant.
Du coin de l'œil, elle aperçut son père en tenue de travail, chose qui la surprise étant donné que ce dernier devait se reposer après dix mois sans pause. Puis elle laissa ses yeux s'arrêter sur le fameux pistolet qu'il avait pointer sur elle quelques jours plus tôt. Cette dernière avala de travers ses dites céréales et s'étouffa avec. Il ne lui fallut pas longtemps pour réussir à débloquer les céréales coincer et à reprendre une respiration normale, mais ce à quoi elle ne s'attendait pas, fut de voir un verre de jus d'orange tendu dans sa direction. Relevant ses yeux marrons sur la personne lui tendant, Kurumi eut un sursaut avant de finalement attraper le verre que tenait son père.
« –Merci... chuchota-t-elle gênée avant de boire une gorgée. »
Il ne lui répondit rien et quitta la maison cinq minutes après. Elle fit une mine dégoûtée en comprenant que ce n'était pas un verre de jus basique, il y avait des pulpes.
C'est dégueulasse...
À son tour, sa mère descendit difficilement les escaliers et retrouva sa fille dans le salon, affalée dans le canapé, regardant la chaîne des animés d'où l'un des génériques de Haikyuu se lança. Elle vint poser ses mains sur les épaules de sa fille qui sursauta une seconde fois en moins d'une heure.
« –Vous vous êtes donné le mot ou quoi ? s'exclama la brune en calmant les palpitations de son cœur.
–Comment ça ?
–Pa-... elle se retint de prononcer le fameux mot et en sortit un autre, Ton mari m'a fait peur lui aussi.
–Encore avec son pistolet ?
–Non ! Avec un jus d'orange... Un jus d'orange avec des pulpes qui plus est...
