Le sang. Le froid. L'abandon.
Elle avait peur.
La nuit étoilée lui donnait l'espoir qu'elle devienne, un jour ou l'autre, comme les autres.
Son alter la démangeait. La grattait. L'affaiblissait.
Elle devait avancer, c'était la seule solution.
Pas de...
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« Le commencement. »
La nuit noire venait tout juste de faire son apparition dans le ciel, les étoiles toutes plus brillantes les unes que les autres dominaient tout au-dessus de nos têtes. L'air frais me fit grandement frissonner, je m'empressais donc d'aller prendre ma petite couverture à l'effigie d'All Might pour revenir auprès de ma fenêtre grande ouverte.
Mes yeux fixèrent ce vaste univers qui se dressait fièrement face à moi, je me sentais si petite à côté. J'étais tellement obnubilée par la lumière qu'émanaient les astres que je n'entendis pas le grincement de la porte s'ouvrir, laissant ma mère entrer dans ma chambre. Elle avait posé ses frêles petites mains sur mes épaules, fixant elle aussi l'étendue au-dessus de nous.
« –N'oublies pas, demain tu as rendez-vous chez le médecin pour voir si un alter sommeil en toi. me dit-elle de sa voix douce et réconfortante.
–Je n'allais quand même pas oublier ! Je vais devenir une grande héroïne, comme ça je pourrais te sauver des méchants qui voudront te faire du mal ! »
Ses yeux s'illuminèrent bien plus que les étoiles à ce moment précis, un sourire triste étira ses jolies lèvres rosées, et malgré ces quelques tremblements, je n'y voyais que du feu à l'époque.
« –Kurumi... sa voix se fit plus basse qu'auparavant, Si tu ne deviens pas une héroïne, maman sera quand même toujours fière de toi, sache-le... »
Dans ma tête, à ce moment-là, je ne comprenais pas où elle voulait totalement en venir. La voir toute chancelante ne m'alarma pas, maman renvoyée toujours cette impression d'être faible physiquement, comme si depuis ma naissance elle était malade. Par ailleurs, je n'avais jamais vu ma génitrice utiliser de près ou de loin son alter, elle me disait à chaque fois qu'elle était trop fatiguée pour me le montrer. Si j'avais été mise au courant dès le début de tout ce qui allait m'arriver, tout aurait été beaucoup plus simple pour nous...
☆
Le collège était une période appréciée de tous. C'était ici qu'on commençait réellement à se faire des amis, qu'on devenait populaire et qu'on pouvait se permettre de déployer avec style son alter. Moi je n'avais rien de tout ça, aucun ami à qui parler du dernier combat d'All Might, aucune once de popularité n'émanait de moi, alors ne parlons pas de mon alter inexistant. À l'âge de cinq ans certains voyaient des ailes leur pousser dans le dos, moi, j'étais réduite à rester encrer sur la terre ferme pour toujours.
