CHAPITRE 17 / GERALDINE / 24 Août

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VENDREDI 24 AOÛT, 6H30

J'ouvre les paupières ce matin sans l'aide de mon réveil. Je me lève de bonne humeur, pimpante, fraîche, bien dans ma peau, en pleine forme. Les échanges avec Daryl hier soir y sont pour beaucoup. Je m'extirpe hors de mon lit en faisant bien attention de ne pas réveiller ma colocataire encore profondément endormie. Je me saisis de mon téléphone et sors discrètement de la chambre baignée d'obscurité. Tout le monde semble encore confortablement installé dans les bras de Morphée dans cet appartement. Je suis la seule debout.

Alors que je me dirige tranquillement vers la cuisine pour me préparer un petit déjeuner, je consulte machinalement mon téléphone et balaye les messages reçus cette semaine d'un beau brun qui, contrairement à ce que je pensais, ne lâchera visiblement pas l'affaire aussi facilement. De mon index, je fais défiler les sms du plus ancien au plus récent. Suite à son appel de dimanche dernier, Daryl n'a cessé de m'envoyer des messages subliminaux chaque jour de la semaine, ce qui n'a fait que faire grimper la tension entre nous.

Lundi... 15H30. Alors que je traitais les innombrables e-mails du jour, un en particulier a retenu mon attention.

L'expéditeur ?

" Daryl Ortega "

L'objet ?

" Comparateur d'étalons "

Je me suis torturée l'esprit pour comprendre ce que cela pouvait bien être avant même de me risquer à l'ouvrir. J'ai hésité de longues secondes comme si une bombe pouvait m'exploser à la figure à travers l'écran. La main posée sur la souris, j'ai décidé courageusement de cliquer. Ce n'était qu'un mail, rien d'horrible ne pouvait m'arriver de toute façon. Il n'y avait aucune note, juste la fameuse icône en forme de trombone indiquant que ce dernier contenait une pièce jointe. C'était de plus en plus mystérieux... ma première pensée fût que Daryl m'avait envoyé une photo de lui plutôt osée... je devais bien avouer que l'intitulé " Comparateur d'étalons " n'était pas du tout pour me rassurer. Je ne pouvais résolument pas ouvrir ce type de fichier inconnu sur mon lieu de travail... je me suis imaginée le beau latino en tenue d'Adam, et Colin, du service informatique, déboulant dans les minutes qui auraient suivies, alerté par le fait que je puisse regarder du contenu illicite sur un des ordinateurs de l'entreprise. Il aurait affiché un sourire narquois et m'aurait probablement envoyé une réflexion du genre " Dis donc, ça s'amuse bien à la direction...". Je n'aurais pas su où me mettre et il se serait moqué de moi à vie avec ça. Il semble que j'aime vivre dangereusement car le curseur positionné sur le dossier joint, j'ai alors pris une profonde inspiration et ai finalement décidé de me lancer, emportée par un élan de curiosité, plutôt malsaine pour le coup. Un sentiment de soulagement m'a d'abord envahie, quand je me suis aperçue qu'aucun portoricain nu, ne s'affichait sur mon écran. Soulagée mais déçue, car la coquine que je suis aurait sûrement bien voulu constater par elle-même de la marchandise... enfin, au moins, aucun geek aux longs cheveux ébènes n'a débarqué pour me réprimander ! J'ai échappé belle ! Je me suis laissée tomber dans mon fauteuil et j'ai été prise d'un fou rire à la vue d'un montage photo avec une Lamborghini rouge flamboyante remportant une course imaginaire contre une Porsche gris clair qui s'était plantée toute seule contre un arbre après avoir dérapée sur la route. Un bonhomme rouge de colère, représentant sans aucun doute possible, mon "ex" fiancé, se tenait debout juste à côté. Le visage du sexy portoricain, assis au volant de sa sportive hors de prix, arborait un sourire satisfait et victorieux.

Une annotation clignotante en haut au centre, commentait l'illustration :

" Les Porsche, c'est du bas de gamme, rejoins le côté obscur, Déesse de la lumière, et succombe à la tentation d'un vrai bolide... Love D "

Quand le destin s'emmêle / Tome 1 Hot SummerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant