DAREN
— Lâchez-moi !
— Putain de merde, range tes poings !
J'enfonce rapidement le téléphone à la coque rose pâle dans ma poche arrière en attrapant solidement ses poignets pour l'empêcher de me frapper comme une gosse.
Et lorsqu'elle lève ensuite le genou pour continuer à se défendre, je sais précisément ce qu'elle cherche à atteindre.En étouffant un juron, je prends ses deux poings dans la même main et la ceinture pour la retourner de force et la coller contre la porte de la roulotte en m'appuyant sur elle de tout mon poids. En contrepartie, elle couine et halète en tentant – sans grand succès – de se libérer de ma poigne.
Mais déjà, au bout de quelques minutes vaines, elle finit par accepter son sort et cesser de se débattre— Laissez-moi partir, marmonne-t-elle, la joue plaquée contre la porte.
Je soupire, épuisé par sa ténacité.
— Nan, Babeth, ce n'est pas comme ça que ça marche.
— Vous êtes une brute.
— C'est toi qui a commencé.
Et je n'arrive pas à croire que je vais dire ça, mais putain, ses petits poings font vachement mal quand même.
Je prends une grande inspiration pour me ressaisir et réfléchir à la prochaine étape. La meuf est quand même coincée sous moi comme un sandwich.Mais respirer dans ces conditions est une très mauvaise idée.
Car ses longs cheveux de jais, à quelques millimètres de mon nez, sentent la vanille. Avec une petite pointe de jasmin. Un relent d'orange, aussi. Ça sent bon, c'est délicat, c'est doux. Un peu déstabilisé par l'odeur enivrante, je retiens mon souffle. Et la seconde d'après, j'ose inspirer une autre fois.
De toute manière, personne ne le saura.— Écoute, Elisabeth, tu vas retirer l'ordonnance de protection.
— Tu es en train de me violer et, en plus, tu as le culot de croire que je vais t'obéir ? siffle-t-elle en me tutoyant pour la première fois.
Je me retiens de lui éclater la tête contre la porte en l'allégeant un peu de mon poids. Elle recommence à respirer plus ou moins normalement, sa poitrine se soulevant frénétiquement. Ses joues sont aussi très rouges.
Je lui ai fait peur, ç'a bien l'air de ça.— Tu veux vraiment qu'on se lance dans un cours de sexualité ? Parce que je ne pense pas que je sois en train de te violer.
En guise de représailles, le talon haut de ses bottes se plante douloureusement dans mon pied. Je contiens un hurlement de douleur en lui pinçant le bras de ma main libre.
Elle pousse un cri indigné en se tortillant dans tous les sens, espérant toujours m'échapper.— Laisse-moi partir !
— Écoute-moi d'abord !
Et puis bordel, on est des gamins.
— OK, d'accord, finis-je par capituler, essoufflé. Je vais te laisser partir. Mais commence par m'écouter.
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Sixty Shades of a Unicorn - T2
ChickLit- TOME 2 DE FIFTY SHADES OF A UNICORN - Elle met l'eau avant le dentifrice. Il met le dentifrice, puis l'eau. Elle met le lait avant les céréales. Il met les céréales avant le lait. Elle dit pain au chocolat. Il dit punaise de chocolatine. Et la seu...