Sixty Shades of a Unicorn - T2

29.1. Insecurities

oh bish, Liam is hot.

***

LIAM

J'explose de rire lorsque Daren tire une tronche de deux mètres devant le papier peint multicolore que Mika a décidé de coller, à la dernière minute, sur l'un des murs du salon.

— T'es sérieux, mec ?

— C'est ta sœur, pas moi.

Il secoue la tête, consterné, en s'affalant dans notre canapé en L noir, juste à côté de Georgette qui fait une petite sieste, blottie contre l'un des coussins blancs dispersés un peu partout sur le divan.

Je suis allé chercher Daren à l'aéroport il y a deux heures, prenant congé su l'université et de tous le travail de préparation de cours que je dois terminer pour le 22 janvier. Mon ami d'enfance affichait une mine de déterré, comme s'il n'avait pas connu une seconde de sommeil depuis deux semaines. Et aux dernières nouvelles, il semblerait que ce soit la faute à la décision complètement stupide qu'il a prise en cour et dont il paiera le prix pour les deux siècles à venir, à tout le moins.

Il appuie sa tête contre le dossier du divan ferme les yeux et soupire d'aise.

— C'est méga confortable.

— Mika m'a traîné pendant une journée entière à travers les magasins seulement pour le canapé et le fauteuil. J'espère qu'ils sont confortables, hein.

— Ouais, peu importe, personne ne t'a demandé de l'amouracher de toi, aussi.

— On n'en parle pas, de... comment tu l'appelles déjà ? Babeth et toi.

Ses yeux verts lancent des éclairs alors qu'il les plisse dangereusement.

— Non, m'en parle pas, putain, c'est horrible.

— Laisse-moi deviner... tu lui as envoyé un cadeau de Noël par la poste avec une étiquette collée dessus ? « N'ouvre pas avant le 25 » ?

— Bordel, Jacobs, j'vais te tuer.

— Tapette.

Avec violence, il m'envoie un coussin en pleine tronche alors que je m'étouffe de rire. Pourtant, je lui rends son assaut avec tout autant de vigueur, ne tolérant tout de même pas qu'on m'agresse dans mon propre appartement.
Franchement.

— Et tu lui as souhaité Joyeux Noël avant de partir, aussi ?

Il râle en dissimulant son visage derrière le coussin avec lequel je l'ai assommé alors que je me fous ouvertement de sa gueule.

— Pourquoi tu ne lui donnes pas un baiser avec des promesses de mariage et cinquante enfants pendant que tu y es ?

Le visage toujours caché derrière le coussin, il lève la main et me fait un doigt d'honneur auquel je réponds avec sarcasme d'un salut militaire.

— À ton service, mon pote.

Désespéré, il se couche de tout son long sur le canapé, tout près de Georgette dont il caresse délicatement la fourrure, et repousse le coussin sur son torse en fixant le plafond d'un regard absent. Et même si je suis en train de transformer l'histoire en une grosse blague, je sais à quel point Daren est perdu.