58.2. La regagner

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allez, j'arrive plus à attendre 😩

***

DAREN

— El-

— C'est maintenant que tu penses revenir ? Pendant neuf mois, j'avais besoin de toi, et toi tu débarques trois jours après que j'aie souffert seule dans une salle d'hôpital pendant treize heures pour accoucher de ton fils ?

— Laisse-moi m'expliquer.

Elle ignore ma requête.

— Et en plus, en plus, tu vas adopter sa fille ? Au lieu de rester avec moi pour élever ton fils à toi ? Et tu penses que je vais avaler ça ?

— Elle n'a aucun putain de lien avec Morgane. Elle n'a jamais été sa fille et elle ne le sera jamais.

Elisabeth ricane en croisant ses bras sur sa poitrine.

— Alors c'était quoi ? Une action de charité ?

— Bordel, mais t'es une vraie chieuse ! grogné-je, agacé, en tendant la main pour l'attraper.

— Ne me touche pas !

En jurant, je la pourchasse à travers le couloir jusqu'à ce qu'elle s'arrête d'elle-même en tenant son bas-ventre. Je m'inquiète aussitôt en posant une main à la base de son dos et l'autre sur sa joue pour la faire pivoter vers moi.

— Est-ce que ça va ?

— J'ai mes règles pendant un bon bout, et... ça fait très mal.

Mais, aussitôt, elle me donne claque cinglante pour que je la relâche et je grommelle en me frottant la joue.

— C'est quoi votre putain de problème à me frapper comme ça ?

— Quelqu'un d'autre t'a frappé ?

— Ta grand-mère, rétorqué-je en plissant les yeux et elle sourit victorieusement.

Elle recule ensuite de quelques pas alors que son sourire laisse place à une expression de pure vulnérabilité qui me coupe le souffle.

— Je ne peux pas te laisser me blesser à nouveau.

— C'est exactement la même réflexion que j'ai eue en te laissant lorsque j'ai su que tu portais mon enfant, avoué-je en avançant vers elle, lentement. Et regarde où nous en sommes.

Coincée entre le mur et moi, ses yeux s'embuent lorsque je la rejoins enfin et que je repousse une mèche brune de son front que j'embrasse en y mettant tous mes sentiments pour elle. Mes mains frottent ses bras, ma bouche baise son front, mon bassin se colle au sien. Sa respiration s'accélère, la mienne aussi, et la température grimpe de plusieurs degrés alors que nous savons tous les deux que nous ne pouvons rien en faire.

— Je te déteste pour ça, souffle-t-elle d'une voix brisée. Pour cette emprise que tu as sur moi.

— Moi aussi.

— Tu m'as tellement fait mal, hoquette-t-elle. Je veux te frapper, t'insulter, te pousser en bas des escaliers, t'arracher les cheveux, les ongles, un à un... mais je n'y arrive pas...

Sixty Shades of a Unicorn - T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant