MIKA
Chou : Déshabille-toi, faut que je te parle.
— Oh. Mon. Dieu.
Mes joues flambent, mon corps se contracte de partout et mon souffle se bloque dans ma gorge.
— Qu'est-ce qui se passe ?
Je lève les yeux sur William qui déchire un morceau de ruban adhésif avec ses dents avant de le coller sur la boîte qui contient la moitié de sa vaisselle dans un geste triomphant.
— Il faut que... Il faut que je rentre à l'appartement. Liam sera bientôt ici, soufflé-je en vitesse.
Je fourre mon téléphone dans ma poche, salue gauchement William qui reste immobile de stupéfaction et me précipite vers la porte. Je remets mes pantoufles tandis qu'il me suit en essuyant ses mains poussiéreuses sur ses cuisses.
— Et notre glace, alors ?
La main déjà sur la poignée, je m'arrête un instant pour lui faire face. Ses yeux bleus sont légèrement déçus, mais compréhensifs, il a les bras croisés sur son torse et une moue triste ourle sa bouche.
La culpabilité me noue les entrailles et je baisse les yeux sur mes pieds, gênée.— Je suis désolée, William, une autre fois...
— Est-ce que tu as le droit d'être ici, Mika ?
Nos regards s'accrochent pendant quelques secondes.
— Oui... Enfin, je ne sais pas.
Je me mordille la lèvre en jetant un coup d'œil à la porte dans mon dos.
— Pardon... je-
— Vas-y, soupire-t-il. Une autre fois.
Je lui offre un sourire penaud avant d'ouvrir la porte de son appartement pour filer dans le mien.
— Bye ! lancé-je.
— Bye...
Pendant que je pousse ma clé dans ma porte, j'entends le cliquetis de la sienne qui se referme. Le cœur battant, je m'enferme dans l'appartement en sortant mon téléphone de ma poche. Et en faisant quelques pas dans la salle de séjour vide, je tape :
Moi : Mais je ne devrais pas me déshabiller...
Les trois petits points annonçant l'arrivée d'un message de sa part apparaissent, déclenchant un sentiment sans nom au fond de moi.
Semblable à de l'excitation, mais pas vraiment.Chou : Alors je le ferai pour toi.
Je sens mes joues rougir affreusement au moment même où trois petits coups sont frappés à la porte. Et au lieu de me sentir toute fébrile à l'idée de le revoir après cette longue journée de séparation pour son boulot, mes mains sont moites, mon cœur bat à la chamade et ma respiration est anormale.
Punaise.En m'exhortant au calme, je marche jusqu'à la porte d'entrée et repousse quelques mèches de mes cheveux derrière mes oreilles. Je lisse mon t-shirt, pince les lèvres pour les rendre plus rouges et monte mon jogging sur mes hanches pour mieux souligner la courbe de mes fesses.
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Sixty Shades of a Unicorn - T2
ChickLit- TOME 2 DE FIFTY SHADES OF A UNICORN - Elle met l'eau avant le dentifrice. Il met le dentifrice, puis l'eau. Elle met le lait avant les céréales. Il met les céréales avant le lait. Elle dit pain au chocolat. Il dit punaise de chocolatine. Et la seu...