40.1. Nous sommes Baben

2.1K 317 103
                                    

allez, vomissez des arcs-en-ciel un peu.
XO

***

DAREN

— Pourquoi tu veux des tampons ? demandé-je en m'arrêtant devant l'allée de produits pharmaceutiques.

— Je vais bientôt pisser du sang, Daren, et ça serait peut-être cool de boucher le trou, tu ne crois pas ?

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire au beau milieu du rayon, au centre de toutes ces femmes qui vivent le mauvais moment de leur mois et qui ne supportent même pas d'entendre une mouche voler.

— Tu es devenue tellement vulgaire, la taquiné-je en lui prenant des Tampax Super Absorbants.

Juste pour être certain que c'est suffisant.

— C'est à cause de toi, minaude-t-elle avant de rire.

Un sourire niais étire mes lèvres alors que je pousse le chariot à moitié plein.

Parce que oui, c'est à cause de moi.

Et il a suffi d'un baiser pour tout faire basculer.

Je crois que ça fait au moins deux semaines non-stop que nous nous voyons tous les jours. Je m'empresse de finir le travail pour passer chez elle où nous restons enlacés sur le canapé devant Netflix jusqu'à ce que mort s'ensuive. Enfin... non. Jusqu'à ce que je doive partir parce que j'ai du boulot le lendemain et que son père peut débarquer n'importe quand.
Le temps qui passe entre chaque rencontre est devenu insupportable. Partir de chez elle à minuit tous les jours est quasiment impossible. Parce qu'elle s'accroche à moi comme à une bouée de sauvetage et que nous sommes incapable de nous détacher l'un de l'autre lorsque nous sommes collés.
Ça va trop vite, trop fort, mais putain ce que c'est bon.

J'ai aussi découvert à Elisabeth un côté pot-de-colle qui m'amuse beaucoup. Elle veut tout le temps des baisers, tout le temps des câlins et tout le temps des papouilles dans les cheveux. Et même si je suis encore un peu rouillé après six ans sans relation sérieuse, j'essaie de répondre à ses besoins du mieux que je le peux.

Puisqu'elle ne peut toujours pas sortir, je fais ses courses aujourd'hui en même temps que les miennes.

— Tu voulais quoi d'autre ?

— Des céréales bio.

Je roule des yeux en m'engageant dans le rayon d'aliments biologiques. Quelques pas plus loin, je m'immobilise devant un étalage entier plein de céréales.

— Quelle marque ?

— Wild Roots, baies mélangées.

Un putain de petit paquet coûte 12$, mais je le prends quand même, juste parce qu'elle le veut.

— OK, c'est tout ?

— C'est tout !

— Parfait.

Je procède par la suite vers les grands réfrigérateurs où il y a plats préparés pour en prendre quelque-uns à mettre dans mon congélateur. Depuis que je passe mes soirées chez elle, je ne mange plus vraiment chez moi. Alors je prends des aliments non-périssables pour m'assurer que rien ne moisira dans ma cuisine entre un repas ou deux chez moi.

Sixty Shades of a Unicorn - T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant