DAREN
Je me réveille dans le lit d'Elisabeth, le cinq juin, sans la sentir près de moi.
Me redressant sur le matelas, je prends un instant pour m'orienter avant de sentir des petits picotements sur mon torse, mes abdominaux et mes épaules. En baissant les yeux, je découvre des stries rouges partout sur mon corps, même sous la ceinture. Parce que... birthday sex, voyez-vous.
Birthday pipe, aussi.Elle m'a réveillé à minuit avec un cupcake sur lequel était allumée une toute petite chandelle et elle m'a chanté bonne fête de sa plus belle voix avant de me renverser ensuite sur le lit pour abuser de moi.
Pas que je m'en plaigne. Loin de là.Un rire monte dans ma gorge alors que j'effleure les griffures du bout des doigts. J'ai enfin trouvé une amante à ma hauteur.
Une amante très discrète quand elle le veut, ceci dit. Parce que, habituellement, je suis celui qui se lève en premier et que lorsqu'elle essaie de me défier et de se lever plus tôt, elle fait un vacarme épouvantable. Cette fois, elle s'est abstenue de faire un festival de bruit. Et si je fais confiance à mes oreilles qui ne perçoivent aucun bruit suspect dans le loft, elle est partie.
En m'étirant pour me débarrasser de mes courbatures, je quitte le lit, nu comme un ver, et me dirige vers la salle de bains. Et dès que je la pénètre, je remarque la photo développée qui a été accrochée avec du ruban adhésif sur le mur vitré de la cabine de douche. Une photo de moi avec deux rondelles de concombres sur les yeux et un de ses foutus masques qu'elle m'a obligé à mettre sur le visage. Et, à côté, un post-it qui dit « Ne touche pas à mon gel douche, espèce de salade de fruits ».
Un sourire flottant sur les lèvres, je me douche en me demandant quelle autre surprise elle me réserve. Et c'est en regardant brièvement le miroir au-dessus du robinet où elle a collé une autre photo. Je me dépêche de me rincer les cheveux et de me laver le corps pour aller voir de quoi il s'agit. Et je suis à deux doigts d'éclater de rire tout seul lorsque je découvre une photo d'elle et de moi prise dans ce même miroir, elle avec un pinceau de maquillage à deux centimètres de son visage et moi en train de rouler des yeux de manière légendaire. Et, à côté
« Je ne suis pas là pour te faire rouler des yeux, aujourd'hui :p »Franchement amusé, je taille légèrement ma barbe et décolle la photo ainsi que l'autre avant de les poser sur ma table de chevet avant de m'habiller en vitesse d'une chemise noire dont j'ai remonté les manches sur mes avant-bras, d'un jean de la même couleur et enfile des chaussettes blanches, en manque de noir. Je peigne mes cheveux vers l'arrière et descends dans la cuisine pour me faire une tasse de café noir en vitesse. Et, sur le comptoir en marbre noir, une autre photo accompagnée d'une autre petite note m'est installée. Comme si elle savait précisément ce que j'allais faire en ordre, ce matin. On passe trop de temps ensemble. C'est dangereux.
La prochaine image est une photo de moi assis sur le tabouret de l'autre côté du comptoir avec un bol de céréales, torse nu les yeux plissés, un air bougon sur le visage et les cheveux ébouriffés. « Souris plus souvent, ta dent n'est pas ébréchée », c'est ce qu'elle a écrit.
Cette femme est incroyable.Près de l'endroit où je dépose toujours les clés de ma voiture, elle a mis une photo de nous deux dans le camping-car, moi, concentré sur la route avec un sourire et elle, grimaçant adorablement à l'objectif.
« C'est quand que tu m'emmènes encore en road trip ? ».
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Sixty Shades of a Unicorn - T2
Literatura Kobieca- TOME 2 DE FIFTY SHADES OF A UNICORN - Elle met l'eau avant le dentifrice. Il met le dentifrice, puis l'eau. Elle met le lait avant les céréales. Il met les céréales avant le lait. Elle dit pain au chocolat. Il dit punaise de chocolatine. Et la seu...