MIKA
Ces derniers jours ont été aussi amusants que stressants. Ils ont autant été une pause bien méritée qu'un décompte de mes derniers jours avec Liam.
Parce que si j'ai une certitude, c'est que notre retour à Chicago ne se fera pas dans la joie et dans la bonne humeur.Et comme si mon anxiété de tous les jours, du coucher au réveil, n'était pas suffisante, c'est la première pensée décapante que j'ai en me réveillant.
Le deux janvier, c'est demain.
2019 commence aujourd'hui.
L'anniversaire de Liam, c'est aujourd'hui.
La trêve finit demain.
Demain, demain, demain.
Réveillée bien avant lui, je contemple son dos musclé, les doigts crispés sur mon oreiller et ma part de couverture.
Parce qu'il me tourne le dos. Depuis que nous sommes chez mes parents, il me tourne le dos en allant se coucher. Il ne me dit pas bonne nuit. Il garde son pantalon de pyjama.
Malgré notre proximité dans mon petit lit d'adolescente, je ne me suis jamais sentie aussi loin de lui qu'à l'instant. Ça fait également une semaine et demi qu'il ne se moque pas de ma tête au réveil ou qu'il ne me taquine pas à cause de mon ronflement imaginaire.Ça fait une semaine et demi qu'il m'ignore et je commence à perdre espoir.
Mes efforts pour lui parler et essayer de me racheter sont toujours restés vains. Il m'a rejetée chaque fois que j'ai essayé de m'expliquer. Il m'a repoussée chaque fois que j'ai tenté d'arranger les choses entre nous.
Devant nos parents, il se comporte normalement, lance des blagues à la ronde, rigole avec quasiment tout le monde. Même s'il n'ose pas m'embrasser devant eux, il prend ma main, de temps à autre. Pose sa paume au creux de mes reins, parfois. Enroule son bras fort autour de ma taille pour tromper les apparences. Et même si ça me transperce le cœur à un point que je n'arriverais jamais à décrire, ces quelques moments de tendresse, quoique faux, m'apportent un certain réconfort de courte durée.
Ça finit demain. Demain, c'est fini.
Hier, nous avons fêté le nouvel an jusqu'à minuit où nous avons chanté joyeux anniversaire à Liam et où je lui ai offert le gâteau à trois étages qui m'a pris une éternité à cuisiner ainsi que la plaque militaire en argent sur laquelle j'ai fait graver « CHOU-FLEUR » il y a deux semaines et la date à laquelle nous avons réellement commencé à assumer nos sentiments l'un pour l'autre.
Le 1er juillet. Je ne l'oublierai jamais.
Il a eu les larmes au yeux. M'a serrée contre lui.
Mais n'a rien dit, n'a jamais rien dit.Le soleil commence à passer au travers de mes rideaux blancs mal-tirés la veille et illuminent le lit et la peau dorée de Liam, sans aucune imperfection, avec. Son dos se soulève régulièrement au rythme de sa respiration profonde tandis que mes mains brûlent avec l'envie de le palper et de me blottir dans son dos pour me repaître de sa chaleur.
Aussitôt pensé, aussitôt fait.
En retenant mon souffle, je me plaque contre son corps chaud en enfouissant mon visage dans sa nuque, le faisant gémir dans son sommeil. Mes bras s'enroulent autour de ses hanches minces. Je me délecte de la douceur de sa peau contre ma joue, de la fermeté de son corps contre le mien.
Du sentiment de ne l'avoir qu'à moi pendant quelques secondes.
De la sensation que tout va bien durant un instant.
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Sixty Shades of a Unicorn - T2
Literatura Feminina- TOME 2 DE FIFTY SHADES OF A UNICORN - Elle met l'eau avant le dentifrice. Il met le dentifrice, puis l'eau. Elle met le lait avant les céréales. Il met les céréales avant le lait. Elle dit pain au chocolat. Il dit punaise de chocolatine. Et la seu...