Chapitre 41

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AIDEN

1 MOIS PLUS TARD

- Que penses-tu de celles-ci ? me demande Léo pour la dixième fois au moins.

- Elle sont sympas, réponds-je.

- Tu as répondu la même chose pour toutes les paires que je t'ai montré, Aiden.

- Écoute, choisis une putain de paire pour qu'on puisse se tirer d'ici, dis-je, exaspéré.

- Ta pas besoin d'être si con, tu sais, rétorque Léo.

Je me levais du petit pouf gris sur lequel j'étais assis pendant que Léo essayait ses paires de baskets et fit un tour dans la boutique.

Je vis Léo passer à la caisse et décidait de l'attendre à l'extérieur du magasin.

- Faut que je passe au BHV, aussi, me dit ce dernier lorsqu'il m'avait rejoint.

- OK, réponds-je en le suivant.

Je le suivais rayon après rayon et, une fois qu'il avait jeté son dévolu sur le stand Levis, je me rappelait toutes les fois où j'étais venu ici avec Sophia. Je passais le plus clair de mon temps à regarder les autres filles pendant que Sophia essayait tout un tas de truc, et faisait mine de rien quand elle ressortait de la cabine d'essayage. J'étais vraiment pathétique. A l'époque où je n'avais quasiment aucun respect pour les femmes, sauf peut être un minium pour Sophia, tout me réussissait. Et maintenant que j'avais décidé d'être une bonne personne, et surtout après ce putain d'accident, je foirais tout.

Je n'avais pas été capable de reprendre ma vie en main tout de suite après, au lieu de quoi je me laissais vivre depuis des mois. Je prétextais encore et toujours l'accident pour ne pas réellement me rendre compte que j'étais en vie et que je devais absolument faire quelque chose de mes journées.

Rose avait repris ses études, mes potes eux aussi était en plein dedans, et moi je cogitais sans cesse sur le chemin à emprunter.

J'avais peur de me lancer, de refaire les mêmes erreurs qu'avant. J'avais focaliser mes pensées sur le fait de trouver Rose, de trouver les réponses à des questions qui me hantait depuis mon réveil du coma. Je les avaient obtenu et maintenant, la vérité explosait devant moi sans que je ne puisse rien y faire.

J'étais totalement à la dérive.

Le monde avait continué à tourner sans moi, et voilà que je me retrouvais en plein milieu de ce putain d'océan qu'était ma vie, à attendre qu'un gros bateau veuille bien me repêcher, stoppant ma dérive. 

C'était d'abord Sophia qui m'avait quitté, et maintenant Rose.

Il était peut-être temps que je pense à moi. J'aimais Rose, mais elle était partie. Et bien que je sache que notre histoire n'était pas totalement terminée, je décidais de laisser l'insouciance que j'avais en moi auparavant s'emparer de moi, au moins pour ce soir.

- J'avais pensé à un truc... commencé-je.

- Alors c'est pour ça que tu te comportes comme un connard depuis ce matin ? Tu as « réfléchis » ? se moqua Léo.

- Désolé... écoute, j'avais pensé qu'on pourrait peut-être sortir ce soir, tu sais comme avant... toi, Sam et moi...

Léo ouvra les yeux comme des soucoupes, lâcha tout les vêtements qu'il avait dans les mains et leva les bras au ciel, les points serrés.

- ENFIN ! crie-t-il.

- Mais t'es dingue, crie pas comme ça, lui intimé-je.

- Tu sais quoi ? je prends tout ça, me dit-il en désignant la pile de vêtement qu'il venait de jeter au sol. Et toi, tu vas t'acheter de quoi te remettre sur pieds. J'en peux plus de tes sweats qui pu, me lance t-il.

- Ferme la, putain. Je suis à l'aise comme ça, dis-je pour me défendre, même s'il avait raison. Je me fichais pas mal de mon style vestimentaire depuis l'accident, cherchant simplement à être à l'aise avec une jambe qui me faisait souffrir et quelque cicatrices liés à mes opérations. Mon apparence m'importait peu.

- Ouais ouais, bah tu serais plus à l'aise à poil dans le lit d'une meuf, si tu veux mon avis ! Aller, bouge ton petit cul, ma belle, me dit-il.

Je suivais Léo dans plusieurs autres stands et ont repartaient de l'Hôtel de ville avec tout un tas de nouvelles fringues. Je n'étais pas un Dieu de la mode, mais j'aimais les belles choses et je devais avouer que dénicher de belle paire de Nike m'avait manqué.

***

Les videurs de la boîte où j'allais le plus souvent avant mon accident étaient toujours les mêmes.

Sam et Léo avait rappelé quelques copines à eux, et j'avais fais de même.

Ont se retrouvaient donc avec un bon petit groupe de filles superbes et on n'avait pas hésité à débourser de grosses sommes pour passer une véritable bonne soirée. Une table, des bouteilles, et surtout, toutes ces filles déjantées et pas coincées pour un sous.

Les hostilités avaient commencé vers 1 heure du matin, quand tout le monde était déjà bien torché.

Je retrouvais ma vie d'avant, et je découvrais avec joie que je n'avais rien perdu de mon charme ou de ma descente d'alcool. Très vite, je fus entouré de deux bombes brunes et chacune d'elles me prouvaient à quel point elle me désirait. Je n'étais pas super fière, mais je m'amusais.

Je me demandais un instant quelles étaient les raisons qui m'avaient poussé à être si sérieux ces derniers temps, comme si je m'interdisais tout plaisir.

Je vidais mon esprit de tout questionnement inutile et me laissait aller au rythme de la musique, de l'alcool et de l'ambiance qui régnait dans la boite de nuit.

Il faisait une chaleur pas possible à l'intérieur, je retirais donc ma veste et la posais à notre table. Il y avait mon portable ainsi que mon porte-feuille et mes clés à l'intérieur, si bien que je demandais à Léo de veiller dessus, puisqu'il était resté à la table pour batifoler avec une jeune femme.

Retournant avec mes deux nouvelles copines, j'entrepris de leur donner ce qu'elles attendaient de moi, à savoir ma bouche pour une et les mouvements de mon bassin pour l'autre.

- Tu es vraiment très belle, tu le sais ? dis-je à celle qui m'embrassait langoureusement.

Après m'avoir offert un sourire plus qu'aguicheur, elle plaça son visage dans mon cou et je sentis alors sa langue sur ma peau, puis ses dents sur mon lobe d'oreille, tout en dansant à mon côté.

Je resserrais mon emprise sur les hanches de celle qui dansait sur moi comme une putain de déesse et la colla un peu plus à moi, tout son corps collé contre mon torse, je baladais mes mains sur ses formes aguicheuses.

J'oubliais tout, et profitais au maximum. 

Mes heures, tes joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant