Chapitre 51

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ROSE

- Tu as tué mon frère, je lance froidement à Quentin une fois que nous sommes face à face.
- Oh, bébé... Non, tout est ta faute, réplique t-il.
- La ferme ! hurlais-je alors en me rapprochant de lui.
Il se met à rire encore, et je bout à l'intérieur.
- Sinon, quoi ? me demande t-il tout à coup sérieusement.
- Tu vas payer pour ce que tu as fait, pauvre taré ! criais-je à nouveau.
Il attrape mon visage au niveau de ma mâchoire et me fait relever la tête, son regard perçant plongé dans le mien.
- Arrête de crier. Garde donc tes cris pour autre chose, me dit-il alors.
J'essaye de le griffer au visage mais d'un geste habile il attrape mes mains. Il apporte alors celles-ci prêt de ses lèvres et embrasse chacun de mes doigts. Puis il se colle à moi si bien que je sens son visage dans mon cou, puis ses lèvres sur ma peau. Un frisson de dégout s'empare de moi et se répand jusqu'à ma colonne vertébrale.
- Tu m'as tellement, tellement manqué, me dit-il alors.
Je suis projetée des mois en arrière, alors qu'il me maltraitait et que je le haïssais, pour ensuite lui pardonner tant il était à nouveau doux et aimant. Je ne retomberai pas dans son jeu, plus jamais.
La sonnerie de mon interphone me fait alors sursauter. Il ne s'arrête pas, c'est assourdissant. Quentin ne semble pas perturbé et m'emmène de force vers un des canapés du salon. J'essaye de me débattre, mais il est bien trop fort. Bien plus qu'avant. La panique s'insinue en moi, la peur et le dégout mélangés.

- Laisse moi faire, laisse moi me faire pardonner, me chuchote t-il alors à l'oreille.
Un sanglot étouffé s'échappe de mes lèvres.
Quentin fait glisser ses mains sur mon corps et commence à baisser mon pantalon sur mes jambes.
- Non... Quentin, non... le supplié-je.
- Pardonne moi, Rose. Je ne voulais pas faire de mal à ton petit frère.
Il parait tellement sincère, tellement abattu... Mais je le connais, et je ne me laisserai pas attendrir.
Il soulève mon haut et caresse mes seins à travers mon soutient-gorge. Je détourne les yeux et tente de rouler sur le côté pour lui échapper. Cependant le poids de son corps sur moi empêche tout mouvement. Ses mains glissent sur l'ensemble de mon corps et je retiens un sanglot. Je ferme les yeux. Je sers mes paupières si fort qu'elles en tremblent.

C'est alors que des coups son frapper à ma porte et Quentin s'immobilise quelques secondes.
- Rose ! entendais-je alors de l'autre côté de la porte. Une voie étouffée certes, mais c'est bien celle de Aiden.
Je cris de toute mes forces pour lui faire savoir que je suis là, que j'ai besoin de lui.
Quentin m'assène alors un coup de point violent sur la tempe droite.
Ses coups se mêlent à ceux qui pleuvent sur la porte. Je résiste, hurle, me débat, mais Quentin ne s'arrête pas. Je tombe à terre et se sont maintenant ses coups de pieds qui s'abattent sur mon corps à moitié nu. Je gémis, je cris, tel un animal mourant.
Alors que ma vision s'estompe, les coups cessent enfin.
J'essaye de me concentrer et aperçois Aiden attraper Quentin par le cou, pour le plaquer au sol. Il le frappe au visage mais Quentin se redresse et prend le dessus sur Aiden.
Sonnée, je n'arrive pas à me relever. J'essaye d'articuler quelque chose, mais je sens mon visage et mes lèvres boursouflés.
Les deux hommes s'acharnent l'un sur l'autre, alors que je suis impuissante.
Je vois alors deux autres personnes entrer dans mon appartement, et reconnais mes voisins de palier.
Je remercie Dieu silencieusement quand enfin Quentin et Aiden sont séparés, une jeune femme blonde s'approche alors de moi et je comprend qu'elle essaye de trouver mon pouls.
- Je... Aiden... articulais-je maladroitement.
Je vois que la jeune femme me dit quelque chose, mais je n'entend rien d'autre qu'un bourdonnement assourdissant.
Enfin, Aiden s'approche à son tour de moi et me soulève. Il me place sur son torse, lui même assis à même le sol, adossé au canapé. Il me berce et je sens son souffle chaud sur mon front. Je perd connaissance, dans les bras de l'homme que j'aime. Je l'ai enfin retrouvée, et même dans ces circonstances, il n'y a aucun autre endroit au monde où je souhaiterai être en cet instant.

Mes heures, tes joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant