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Chères lectrices, le premier chapitre est un peu longuet je vous l'accorde, mais si vous avez assez de courage pour atteindre le second, vous ne devriez pas être déçue car c'est là qu'on rentre dans le vif du sujet 😉 alors bonne lecture.

Un petit mot même si vous n'avez pas aimé, ça permet d'avancer.

Un petit vote, ça met du baume au cœur.

Merci ❤️❤️❤️

Mardi 24/01

- Mademoiselle De Latour, redressez vous, vous êtes tendue... et pour l'amour de Dieu, calmez vous un peu. Me lance la couturière, m'infligeant au passage, sa mauvaise humeur.

Je ne suis pas du tout tendue, je suis simplement stressée, oui bon, c'est presque pareil, je vous l'accorde, mais ce mariage ce n'est pas vraiment ma volonté, et pour tout vous dire, se marier a toujours été à mes yeux un sacré gouffre à pognon. Traiteur, salle, robe, chaussures, bague, cartons d'invitations, fleurs, coiffeur, champagne et pâtisseries, tout ça pour dire qu'on s'aime, c'est quand même une sacrée arnaque.

Bien sûr l'argent n'est pas vraiment un problème pour moi ou ma famille, nous sommes riches. Peut-être que c'est juste ma peur de l'engagement ? Mon allergie à Dieu ? Mon insatisfaction chronique qui fait que je SAIS que je ne trouverai jamais la robe parfaite ? Car les robes de mariées sont toutes belles, très belles, vraiment, mais j'aimerais que la mienne soit exceptionnelle, une pièce unique, d'une beauté rare et parfaite dans les moindres détails.

Ce troisième rendez-vous n'est pas très concluant, j'ai beau avoir choisi la boutique la plus cotée de la ville, je vois peu à peu s'envoler mon rêve de robe parfaite, je regarde mon reflet dans le miroir et n'y voit rien à par une fille paumée enroulée dans un bout de tissus blanc immaculé. Je ne ressens rien, je ne frétille pas d'impatience, je ne passe pas mes nuits à échafauder des plans sur ma façon d'ouvrir le bal avec mon futur époux, non, rien de tout ça.

Je reste immobile devant ce miroir avant de jeter un œil sur le cadran de ma montre qui m'indique que j'ai plutôt intérêt à filer maintenant, sinon je risque bien de dépasser le temps imparti pour cette mission suicide : Essayer ma robe après avoir engloutit un kebab frites Mayo. Je ne sais pas ce qui m'a pris de manger cette saloperie au repas de midi, j'ai l'impression désagréable d'avoir bu 1 litre d'huile.

Mon boss, est de toute évidence, très compréhensif, mais il reste néanmoins que mon employeur et je ne peux pas continuer à abuser de sa gentillesse (ou de sa naïveté) en permanence, comme je le fais. Entre les retards à répétitions et mon trop plein d'énergie, difficile de trouver un juste milieu.

Ça fait seulement 3 mois que j'exerce le métier de journaliste d'investigations au « Planète sud Ouest », oui journaliste, ça sonne plutôt pas mal. J'ai le précieux sésame en poche, ma carte de presse, elle ne me quitte plus. J'ai obtenu avec brio, mon master en journalisme et s'il vous plait, avec mention très bien. Mais y a que moi qui semble ravie de cette réussite, tout le monde, enfin papa, pour être précise, aurait 1000 fois préféré me voir transpirer dans ses vignes, plutôt que de rédiger des articles sur les peuples d'Afrique touchés par la famine, assise bien confortablement dans un fauteuil au centre d'une pièce mesurant 6 m2.

Il a fondé tous ses espoirs en moi et pour je ne sais quelles raisons, il s'est imaginé que sentir le vin à longueur de temps et avoir les mains tachées d'anthocyanes, étaient plus jouissif que de voyager à travers le monde. Mais heureusement, il y a Alex, mon grand frère, l'homme de ma vie, 365 jours de bonne humeur, mon âme sœur, mon alter ego, il est œnologue, alors forcément pour papa, c'est Dieu, il sauve l'honneur de la descendance.

Seule, face à luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant