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Point de vue Justine.


Je suis sous le choc en constatant l'ampleur des dégâts, moi retenue prisonnière ici et pour couronner le tout, j'apprends que mon futur mari me trompe avec la première venue.

Je suis tellement en colère contre lui, je suis profondément déçue. Je ne sais plus quoi penser.

Les larmes ruissellent sur mon visage, sans que je ne puisse faire quoi que se soit, j'ai envie d'hurler et de l'étrangler de mes propres mains et cette sainte ni touche d'Estelle avec.

Dès le premier jour, j'aurais du me méfier de cette pouffe, grande, élancée, jeune, blonde à forte poitrine, un cul à mi chemin entre celui de Kim Kardashian et Beyonce, et physiquement c'est le croisement entre Barbie et Samantha fox. Tout l'inverse de moi. Forcément, elle possède un nombre d'atouts que je n'ai pas.

Je n'arrive pas à savoir vraiment ce que je ressens, de la haine, de la tristesse, du dégoût. J'ai toujours pensé que si ce genre de chose m'arrivais, je ne m'en remettrai pas, et là paradoxalement, c'est comme si je m'y attendais, c'est presque sans surprise.

Alex avait vu qu'il se tramait quelque chose dans mon dos, il a essayé de me prévenir, mais comme d'habitude, je n'en ai fait qu'à ma tête.

Quelle idiote, même si il y avait certains signes qui auraient pu m'alerter, ils rentraient de plus en plus tard, il ne me touchait quasiment plus, mais moi naïve que je suis, j'ai mis ça sur le compte du stress. Ouais, il a bon dos le stress. J'ai encore fermé les yeux comme d'habitude.

- Est-ce que je peux avoir un mouchoir, s'il vous plait ? Je l'implore presque en lui demandant cela.

Il me regarde comme une extra-terrestre et pour la première fois, semble avoir pitié de moi, il obtempère et sort de la poche de son jean un paquet de mouchoirs en papier et me le jette au visage, je le remercie, me mouche et m'essuie les yeux.

- Vous vous rendez compte, Théo, mon futur ex petit ami qui a toujours été d'une loyauté sans faille, se tape la vendeuse du magasin de papa, quel salopard, chez moi, dans mon propre lit. Voilà le remerciement, moi qui lui ai tout donner, un boulot, un toit. Sans moi, il ne serait rien aujourd'hui. Ca me dégoute, j'ai envie de le tuer.

Je prends une profonde respiration et continue à vider mon sac devant cet inconnu, peut importe le monstre qui se trouve en face de moi, j'ai vraiment besoin de me confier à quelqu'un.

- Et dire que nous étions sur le point de nous marier. Il comptait me l'avouer quand ? Il est absolument inconcevable que je me marie avec ce salop, plutôt crever. Je ne suis pas de celles qui pensent que l'infidélité est juste un accident, une erreur de parcours. Et qui sait, maintenant que j'y repense, ce n'est peut être pas la première fois. Je n'aurai plus jamais confiance en lui, tout est terminé. Les hommes sont tous des salops.

L'angoisse monte en moi progressivement et rapidement la situation devient critique, je ne contrôle plus rien. Je sens mes muscles s'engourdir et suis soudain prise d'une affreuse quinte de toux qui ne me lâche pas, j'ai du mal à respirer, les crampes sont de plus en plus régulières et douloureuses. Si l'on n'est pas au courant de certain aspect que présente ma maladie, d'un point de vue extérieur, cela peut paraitre très impressionnant.

Une fois, j'ai eue une crise de ce genre au beau milieu d'un cours de philo, le prof qui avait le béguin pour moi, à profité de la situation pour se jeter sur moi et a commencé à me faire du bouche à bouche, bien sûr, toute la classe était hilare et moi ça m'a poursuivit toutes mes années de lycée.

Mon ravisseur reste dans son mutisme, statique, je sens sont regard se poser avec insistance sur moi, son expression est changeante, il n'a subitement plus l'air aussi serein que d'ordinaire. J'attends de reprendre suffisamment mon souffle et rajoute :

- Je préfère vous mettre au courant, ce genre de crise, je vais en avoir de plus en plus, jusqu'à ce qu'il faille me mettre sous respirateur artificiel, je ne joue pas la comédie, vous savez, je suis vraiment malade.

Je lui dis cela avec la plus grande sincérité, en espérant qu'il ait une once d'humanité en lui. Très peu de personne de mon entourage, sont au courant pour ma maladie, seule une poignée de proche savent. Je me sens complètement désemparée, vidée, je suis au bord de la crise de nerfs.

- C'est bon, je vais aller les chercher vos putain de médocs. Il me balance ça en se dirigeant d'un pas certain vers la porte en bois, au moment même où il se retourne, c'est la stupéfaction.

J'écarquille mes yeux, pas certaine de ce que je suis en train de voir, est ce vraiment vrai ?

- Merci Valentin. Lui dis-je, sans frémir, affichant un sourire angélique.

Mais quel débile, il l'a fait exprès ce n'est pas possible autrement.

Il porte un tee-shirt de foot avec inscrit en gros, dans son dos « Valentin GARNIER » maintenant, en plus de connaitre parfaitement son visage, je connais également son nom et son prénom, ça semble complètement surréaliste.

Il se retourne :

- Qui vous dit que ce tee-shirt m'appartient ? Me demande t-il, le visage figé et la mâchoire crispée.

- Je le sais, c'est tout. Je lui dis ces quelques mots accompagnés d'un clin d'œil et d'un petit rictus de victoire.


1/0 pour Justine.

Il tourne les talons et refait surface quelques instants plus tard avec ma boite de médicaments, un minuscule sandwich, sec comme la mort et un verre d'eau. Quel soulagement, c'est psychologique, mais je me sens déjà beaucoup mieux. Je ne perds pas une seconde, j'attrape mes cachets et les ingurgites avec une grande gorgée d'eau, puis je croque dans l'infâme sandwich à pleines dents, tout en continuant de lui parler, je suis affamée.

- Je peux vous avouez quelque chose, dans l'avion, je vous ai donné un petit surnom : Mr Ultrabrite, vous savez comme cette marque de dentifrice, c'est la première chose qui m'a frappé, quand je vous ai vu. Vous avez de belles dents régulières, bien blanches. Avec le recul, je me dis que j'aurais pu choisir tout un tas d'autres surnoms, bien plus appropriés. Valentin, dites moi, il vous arrive de réfléchir ? Je ne sais pas ce qui vous pousse à agir ainsi, mais peut être que si vous me disiez tout, nous pourrions devenir alliés, je pourrais vous aidez. Nous serions un peu comme Bonnie and Clyde. Quand dites-vous ?

Je déraille une nouvelle fois.

- J'en dis que je vais vous buter, c'est juste une question de timing, voilà, vous savez tout, alors maintenant, fermez votre gueule une bonne fois pour toute et attendez bien sagement que ce soit votre tour.

Mon visage se décompose, mes poils se hérissent et des frissons envahissent tout mon corps, j'ai ma réponse, mais je ne suis pas plus avancée.

Est-il vraiment sérieux ? Il a l'air en tous cas, mais pourtant, j'ai peine à le croire, il est trop, comment dire, novice, hésitant, il manque d'expérience, ça saute aux yeux. Il est stressé, angoissé, il tourne en rond, fait les vents pas. Même si je n'ai jamais côtoyé d'assassin, ça semble évident qu'il n'a pas l'attitude d'un assassin et selon moi, il commet de nombreuses erreurs.

Je suis peut être sa toute première victime auquel cas, ce serai tout à fait normal qu'il ne sache pas vraiment comment s'y prendre, il faut bien une première fois à tout. Je reste septique, et le mobile, quel est le mobile ?

Bon allez, j'arrête de faire des plans sur la comète et utilise le peu de force qu'il me reste pour faire fonctionner mes neurones, Garnier, Garnier... j'ai déjà entendu ce nom quelque part, mais où ? Ca ne signifie rien, c'est plutôt courant comme nom de famille par ici.




Point de vue Valentin.

Un peu plus tôt, cette nuit là...

Grâce à ce trousseau de clés, je vais pouvoir m'aventurer dans le château des De Latour sans me faire remarquer. La propriété est immense et vaste, autant chercher une aiguille dans une motte de foin. J'en ai bien conscience, j'espère néanmoins trouver sans trop de difficultés, ce que je suis venu chercher.

Je m'aventure dans la forêt proche de la propriété et me gare à 1 km au nord est, je fais le reste du trajet à pieds, c'est plus prudent.

Un quart d'heures plus tard, j'arrive devant l'immense portail et les grilles qui entourent le domaine, je m'arrête net, je commence à sentir les premiers effets du stress monter en moi. Je suis tendu. Il faut que je reste zen, sinon je vais tout faire foirer.

Je m'empare du trousseau et passe le badge devant le lecteur, le portail s'ouvre. Je me faufile dans l'immense allée de vignes qui me mène jusqu'à l'entrée du château.

J'arrive devant un second portail que j'ouvre sans difficultés avec la clé que m'a indiqué Justine. Très vite je suis face à la majestueuse porte d'entrée en bois, je prends la clé suivante, l'insère dans la serrure délicatement, tourne la clé, ressort la clé et appui sur la poignée, la porte s'ouvre.


Miracle.

Jusque là, elle ne s'est pas foutue de moi. Je continue d'avancer lentement en marchant sur la pointe des pieds, sans faire de bruit.

C'est le calme absolue, il est 3 heures du matin, à cette heure ci tout le monde doit dormir profondément.

Je monte l'escalier de marbre et arrive au premier étage, je traverse le hall et arrive ensuite devant une porte d'appartement, ce n'est pas la bonne, il s'agit de celui de Justine et Théodore comme c'est mentionné sur la porte.

Merde, putain c'est quoi ce boucan, mais qu'est ce qui ce passe là dedans ? Ca, ce n'était pas prévu au programme.

Putain j'hallucine, une partie de jambes en l'air, y en a un, qui n'a pas l'air traumatisé par la disparition de sa future femme. Inutile de poser mon oreille sur la porte, j'entends tout dans les moindres détails de là où je suis.


Je reste là quelques instants attiré par une curiosité malsaine

Trêve de plaisanterie, il ne faut pas que je perde une minute, je continue d'avancer sans bruit et j'arrive enfin devant chez le père, Charles Henry.

J'ouvre la porte et m'introduit à l'intérieur de l'appartement à tâtons.

Je traverse un immense et long couloir tapissé de photo de famille, Justine à la plage, Justine au ski, Justine qui fait de la danse.

Puis j'arrive enfin dans son bureau, ça y est, j'y suis. Je respire profondément, repousse la porte de celui-ci lentement, je m'assois dans le fauteuil en cuir et réfléchis un instant. Il faut que j'essaye de procéder avec logique.

Par où commencer ? Je fouine dans tous les tiroirs méthodiquement en prenant soin de ne laisser aucunes traces de mon passage.

Ce que je cherche ne s'y trouve pas.

Je poursuis mes recherches, dans la bibliothèque, dans le secrétaire, et même dans des endroits complètement improbables.

Je regarde derrière moi le tableau qui est pendu au dessus de son bureau mais pas de coffre fort dissimulé comme dans la plupart des films.

Merde alors, où est ce qu'il les a foutu ?

Je n'ai pas fais tout ceci pour rien, je continue mes recherches, j'ai fais tous les recoins, tous les tiroirs, ce n'est pas possible, ils sont forcement quelque part, je regarde partout une seconde fois méticuleusement.

Je suis là depuis bien trop longtemps, il faut que je dégage d'ici, je suis sur le point de quitter les lieux, quand je remarque que parterre sous son bureau, il y a un attaché case en cuir noir, je le soulève, merde y a un code, forcement, ça aurait été trop simple.

Je n'ai plus une minute à perdre, tant pis, ce n'est pas ce que j'avais prévu mais dans la panique, je m'empare de celui-ci sous le bras et repart avec.

J'espère que ce que je cherche se trouve à l'intérieur, c'est mon dernier espoir.

Je refais le chemin à l'envers, j'attends d'être suffisamment loin pour me débarrasser de mes gants et de ma cagoule. J'arrive à hauteur de mon véhicule, je cherche la clé pour ouvrir ma voiture, merde elle n'est plus dans ma poche, putain qu'est ce que j'en ai foutu ?

Ce que je peux être con, je n'ai pas le choix, j'y retourne, elles sont surement tombé en route. Je refais le trajet, je repasse exactement aux endroits où je suis passé éclairant le sol avec la lampe torche de mon téléphone. On dirait que c'est mon jour de chance, elles sont tombées à seulement quelques mètres de là. Je les récupère et cours jusqu'à ma voiture à grandes enjambées.

Je ne m'éternise pas, sans perdre une seconde, je pose la valise en cuir sur le siège passager et démarre, vingt minutes plus tard, je suis garé dans la cour de chez moi.

Je descends à la cave récupérer une pince coupante, Justine est toujours là, allongée en boule, elle semble dormir.

Je m'arrête quelques secondes et la regarde, il va sérieusement falloir que je m'occupe de son cas et vite. Je réfléchirai à cela plus tard pour l'instant, il faut que je règle les problèmes les uns après les autres.

Il est quatre heures passées, je vais dans la cuisine, m'installe, pose la valise sur la table et coupe le cadenas à l'aide de la pince. J'attends ce moment depuis des mois.

Je sors la pile de document se trouvant à l'intérieur et commence à faire le tri, plusieurs chemises cartonnées, contenant une multitude de titres de propriété, de certificats d'authenticité d'œuvres d'art et de bijoux, et très vite je retrouve le sourire, je jubile, ce que je cherche est bel et bien là.

Je me concentre sur ce que j'ai entre les mains, je jette un rapide coup d'œil, tout ce dont j'ai besoin est là, tout y est, il ne manque rien.

Je m'apprête à refermer la valise mais remarque qu'il y a un double fond et fais une découverte pour le moins inattendue.

Je suis sur le cul, si je m'attendais à ça. Je vais conserver ça précieusement, ça pourra toujours servir.



Point de vue Justine.

Mardi 01/02

Ce matin, c'est pire que tous les autres matins, j'ai mal partout, j'ai l'impression de sentir le rat crever. Je n'ai absolument aucune idée de l'heure qu'il peut bien être, la seule chose dont je suis certaine, c'est que je n'ai pas réussie à fermer l'œil de la nuit.

Je n'arrive pas à m'ôter les images de Théo avec Estelle de la tête. C'est dur, d'autant que je suis enfermée ici et qu'il m'est donc impossible d'avoir la moindre explication avec lui.

Pff à quoi bon de toute façon ? Nous deux c'était voué à l'échec. C'est con à dire mais, je suis presque soulagée que ça se finisse comme ça.

Au fond, je n'avais pas vraiment envie de ce mariage, j'avais d'autres projets bien plus ambitieux, que Théo ne souhaitait pas partager avec moi, il ne s'en était d'ailleurs jamais vraiment caché.

Je joue nerveusement avec mon bracelet, un jonc en or blanc que m'a offert Alex, pour mon 24ème anniversaire. Il ne me quitte jamais.

Alex, mon frère, mon ange gardien mais qu'est ce que tu attends pour me sortir d'ici ?

Tu as toujours été là pour moi. La fois où j'ai cassé le vase en émail, un trésor que papa avait ramené d'Indes pour Eliane, tu n'as pas hésité une seconde à te faire passer pour le coupable, ou bien la fois ou j'ai embouti le 4X4 de papa alors que je n'avais pas encore le permis, là encore tu as dit que c'était toi. Tu as toujours su me sortir du pétrin. Plus que jamais, je compte sur toi.

- Valentin, vous allez me rendre folle, il faut que vous me laissiez partir d'ici maintenant, ça ne plus durer. Je dois retrouver ma vie d'avant, j'ai du boulot qui m'attends, je suis journaliste.

Mon frère et mon père, doivent être fous d'inquiétude, il faut également que je règle mes comptes avec Théo, vous comprenez ? Je vous en prie, vous pouvez me faire confiance, je n'évoquerai votre existence à personne, je vous en fais la promesse.

- Vous parlez trop. Tenez, lisez ça.

- Qu'est ce que c'est ?

Voilà qu'il me tend une pochette cartonnée avec tout un tas de documents à l'intérieur, je commence immédiatement à en prendre connaissance, et très vite comprends avec effroi ce dont il s'agit. Je me mets à trembler de la tête aux pieds et me sens si fragile et si vulnérable, tout à coup.

Miranda & Carlo Velasquez née le 18 juin 1988 à Mexico

Mère : Séléna Velasquez 16 ans – femme de ménage

Père : inconnu

- Qu'est ce que c'est que cette mascarade ? Qu'est ce que ça signifie ?

- Continuez.

J'ai le regard embué et commence à défaillir, je continue néanmoins à lire la vérité qui se dessine sous mes yeux : à la naissance, les enfants ont été isolés par les infirmières, quelques jours après, ils ont été recueillies par une association et placée chez une nourrice.

Ce n'est qu'à l'âge de 3 mois qu'une famille française les DE LATOUR débarquent à Mexico, ils sont catégoriques dès le début, ils ne veulent qu'un seul bébé, une fille.

Ils repartiront en France, 2 jours plus tard avec la petite Miranda, qu'ils renommeront Justine.

- Reprenez ce torchon, j'en ai suffisamment vu, laissez moi, s'il vous plait, j'ai besoin d'être seule.

Mais ça ne s'arrêtera donc jamais, je suis victime d'une malédiction ? Cette fois c'en est trop, je n'ai pas les épaules assez solides pour surmonter cette nouvelle épreuve qu'on m'inflige.

Je sombre dans une espèce de torpeur, ce n'est pas juste de la mélancolie ou de la tristesse, c'est un véritable obstacle, un sentiment de vide absolu, il me semble que je tombe dans un puits sans fond, que je suis seule face à cette univers hostile et que je ne pourrais lutter, car personne ne pourra jamais m'aider, on ne peut pas faire marche arrière.

Tout un coup, la seule perspective de me lever me paraît insurmontable. Les larmes coulent à flots sur mes joues et les idées noires se bousculent dans ma tête. Des pensées très sombres m'envahissent, je crains de ne plus jamais éprouver de joie.

La souffrance est trop lourde, en quelques minutes, j'ai perdu toute l'énergie qu'il me restait encore, malgré la situation déjà chaotique, je n'ai même plus envie de me battre pour sortir d'ici. Je ne souhaite plus qu'une seule chose ;

- Valentin, revenez, qu'on en finisse une bonne fois pour toute. Allez-y je suis prête, tuez moi.

- Putain, je vous entends de là-bas, vous n'avez pas fini de gueuler comme une truie qu'on égorge et puis par pitié, arrêtez de m'appeler Valentin.

- Allez soyez un homme Valentin, ayez des couilles, regardez moi dans les yeux, allez au bout de vos convictions. Qu'est ce que vous attendez ? Vous vous êtes rendu chez moi et avez récupérer ce dont vous aviez besoin. Je ne vous suis plus d'aucunes utilités, alors faites ce que vous avez à faire, je vous en conjure, faite le bon sang.

- Arrêtez un peu de faire votre mijaurée et d'essayez de vous faire plaindre encore, vous auriez pu tomber bien plus mal que chez les De Latour. Vous n'êtes pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, mais c'est tout comme.

Une idée complètement saugrenue me saute à la figure, ce pourrait- il que Valentin soit mon frère ?

- Dites moi, vous et moi, on n'est quand même pas...

- Quoi ? Frère et sœur.

- Arrêtez de rire comme un abruti, voyons, ça n'a rien de drôle, répondez juste à la question.

- Ouvrez les yeux, est ce que j'ai une quelconque ressemblance avec vous ? Non mais vous êtes sérieuse là ? On dirai que vous n'étiez pas au courant pourtant regardez vous, vous êtes brune vous avez la peau mate, ça aurait quand même pu vous mettre la puce à l'oreille non ? Vous n'avez absolument rien d'une De Latour.

- Parce que vous les connaissez les De Latour peut être ? Et puis j'en sais rien moi avec toutes ces merdes qui me tombent sur le coin de la figure, au point où j'en suis, je suis prête à tout entendre.

- Pour votre gouverne, j'ai fêté mes 30 piges cette année et vous 24 je crois, donc soyez rassurée, je ne suis pas votre jumeau.




Point de vue Valentin.

Je m'attendais à tout sauf à ça, me voilà en train de jouer les psys, mais pourquoi je lui ai donné cette pochette, pourquoi je lui ai donné ces foutus papiers ? C'est presque comme-ci j'éprouvais de la satisfaction à lui faire du mal.

Elle à l'air complètement abattue et bien moins forte que ce qu'elle prétend. Elle va me claquer entre les doigts, si ça continue.

Seule, face à luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant