Point de vue Justine.
J'ai regagné mon appartement ressentant une immense solitude, après que Valentin m'ai laissé en plan devant chez lui, dans l'indifférence la plus totale. Je prends toujours plaisir à me retrouver seule, lorsque j'en ai l'occasion, mais à cet instant, je préfèrerai être avec lui, plutôt qu'avec cette fichue mallette, qui me met en bien mauvaise posture.
Je la fixe depuis un certain temps, sans savoir quoi en faire, une part de moi à très envie de l'ouvrir et l'autre, à très peur de ce qu'elle pourrait trouver à l'intérieur. Je suppose que Valentin a pris sur lui et a fait un effort considérable pour me la remettre enfin. Cela signifie certainement qu'il est prêt à accepter, que je connaisse enfin la vérité.
Je sursaute et reste bouche bée à la vue d'Alex qui se tient debout dans mon entrée, décidément, ça devient une habitude en ce moment, tout le monde rentre chez moi comme dans un moulin.
- Je peux savoir ce que tu fiches avec la mallette de papa ? Me demande-t-il, surpris.
Je n'ai pas le temps de me lancer dans un tour de passepasse. Je tente de rester aussi calme que possible, les mains posées bien à plat sur mes cuisses tremblantes, je me force de lever les yeux pour affronter son regard plein d'incompréhension.
- Et toi qu'est ce que tu fiches dans mon salon ? Bon ok Alex, c'est moi qui lui ai emprunté. Je lui lance, du tac au tac, tout en essayant de masquer le malaise qui s'empare de moi.
Je le regarde quelques instants, en me demandant quelle pourrait être sa réaction, si je me mettais à lui raconter toute la vérité, mais évidemment, je m'abstiens.
- J'avais des doutes, et il fallait que je sache.
A la façon étrange, dont il a de me fixer, je comprends rapidement que cette explication ne semble pas lui suffire.
- Et des doutes sur quoi au juste ?
- Écoute Alex, ne fait pas l'ignorant, je sais que tu sais et papa sait que je sais.
- Effectivement, il m'a mis au courant et d'ailleurs je tiens à te remercier, grâce à toi, je me suis pris une chasse monumentale par notre père, car selon lui, c'est moi qui t'aurais tout révélé. Mais pourquoi avoir menti ? Me demande t-il très calmement.
- Je m'excuse de t'avoir fait porter le chapeau, mais j'ai été prise de court et je ne me voyais absolument pas lui dire, que c'était moi qui lui avais pris sa mallette, tu comprends j'espère.
Un silence pesant s'installe entre nous, il m'observe sans dire un mot, alors que je fuis son regard.
- Depuis quand est ce que tu le sais ? Je lui demande, d'une petit voix.
Il se racle la gorge, s'installe dans le canapé, me prend la main et débute son récit.
- Je devais avoir 8 ans, j'ai surpris papa et maman en train de parler de toi, c'était juste avant que maman ne s'envole définitivement pour Londres. Elle voulait notre garde exclusive, elle voulait nous emmener avec elle, une violente dispute a éclatée entre eux et papa la menacé. J'étais petit à l'époque et je n'ai pas très bien compris ce qui se passait.
Je sais juste qu'après ça, je suis allé les voir pour leur dire que j'avais tout entendu et ils n'ont pas cherché à nier, ils m'ont juste fait promettre de ne jamais rien te dire, c'était en quelque sorte notre petit secret à tous les trois. J'ai appris à grandir avec ce secret et j'ai presque fini par oublier.
Je reste stupéfaite, toutes ces années où il était au courant et pas une fois il a essayé de m'en parler, pas un fois il n'a gaffé.
- Ju, tu ne m'en veux pas au moins ?
- Bien évidemment que je t'en veux, je suis tellement déçue de toi, notre relation à toujours été basée sur la confiance et la franchise, tu sais que je donnerai mes deux reins pour toi, et il ne t'as pas effleuré une seule fois l'esprit, que j'aurai aimé être au courant ?
- Mais qu'est ce que ça change au juste, hein ? Les liens du cœur, sont plus fort que les liens du sang. Nous resterons quoi qu'il advienne frère et sœur, pour toujours.
- Écoute moi, je ne vais pas épiloguer sur cette histoire qui est aussi déchirante que larmoyante, il m'a fallut du temps pour encaisser et digérer que mes parents biologiques n'ont jamais su m'aimer. Que j'ai faillit grandir dans l'indifférence maternelle la plus totale. Pourtant, ma bonne étoile m'a donné une famille de cœur qui a su m'aimer d'un amour indéfectible. Car l'amour est un miroir à facettes. On peut en donner autant qu'en recevoir. Mais on peut aussi donner la vie à un enfant sans l'aimer pour autant. Cette petite fille née au Mexique séparée de son jumeau à la naissance, vit encore au plus profond de moi et pleure parfois en se demandant pourquoi ?
- On ne m'a donné aucun détail sur ton adoption, je ne savais pas, ni pour le Mexique, ni pour ce frère jumeau, je suis tellement désolé petite sœur.
Sans plus attendre, je me précipite dans ses bras, ayant plus que jamais, besoin d'un câlin, Alex me sert si fort, que je crois manquer d'air.
J'ai toujours été très admirative de mon frère, devant son charisme, son aisance et sa façon, bien a lui d'être si sociable. Il a toujours eu bien plus d'amis que moi, et sait se faire apprécier par la plupart des gens. Je le regarde d'un air béat, parfois envieuse, mais tellement fière de lui.
De manière totalement immature, je lui tire la langue et il se met à rire.
- Tu te souviens de la fois où je mettais planqué dans les vignes avec mon sac à dos, bien décidée à partir en Amérique.
- Oui comme ci c'était hier, on jouait à cache-cache et Papa nous avait formellement interdit de nous rendre dans la cave et bien sûr tu n'en as fait qu'à ta tête, comme d'habitude. Résultat en voulant te frayer un chemin, tu as malencontreusement fais tomber une partie des bouteilles entreposées : des « Châteaux De Latour 1984 » un cru d'une année exceptionnelle, une valeur inestimable.
Tu avais l'intention de fuguer et tu es restée cachée dans les vignes une partie de la nuit par peur d'être sévèrement punie.
- Mais je n'ai pas été punie et lorsque j'ai vu ta tête, j'ai immédiatement compris que c'était toi qui t'étais dénoncé à ma place. D'ailleurs, je crois ne jamais t'avoir remercier pour ça. Merci. Je lui dis, en posant ma tête sur son épaule.
Je repense alors, nostalgique, à toutes ces nuits blanches à jouer à Mario Bross, toutes ces parties de bonne paye où il me laissait systématiquement gagner et toutes les fois où je me suis réfugiée dans son lit parce que j'avais encore fait un cauchemar.
- Mais dis moi, je peux savoir pourquoi c'était si important pour toi de jouer les protecteurs, tout le temps ?
- Désolé, c'était plus fort que moi, je n'ai pas vraiment d'explication sur la façon dont je t'ai couvé durant toutes ces années, même si j'en suis parfaitement conscient et je m'excuse, si parfois tu as eu le sentiment que je t'étouffais. J'ai seulement voulu jouer les grands frères exemplaires.
Je crois que mon comportement a commencé à changer à partir du moment où j'ai su que tu n'étais pas ma véritable sœur, persuadé qu'à la minute où tu découvrirais la vérité, tu finirais forcement par te désintéresser de moi, jusqu'à t'éloigner et m'oublier complètement. J'ai alors essayé continuellement de faire mes preuves auprès de toi, dont le seul et unique but était, de ne jamais te décevoir.
Ce qu'Alex est en train de me dire est complètement absurde, il est mon frère, le seul frère que je n'ai jamais eu et que je n'aurai jamais, je suis tellement triste qu'il ai pu imaginer que dès lors que je saurais la vérité, je ferai une croix sur lui, comment à t'il pu penser cela ?
-Tu sais quoi, j'ai super faim, si on allait en ville ? Ils ont ouvert un nouveau resto en banlieue nord, je n'en ai entendu que du bien.
Il tente maladroitement de faire diversion et je n'insiste pas, voyant qu'il est déjà suffisamment mal à l'aise comme cela, on aura maintes occasions de reparler de tout ça.
J'acquiesce avec un sourire, attrape la mallette de papa, la glisse précipitamment sous mon lit avant de dévaler rapidement les escaliers pour rejoindre Alex qui est déjà en route vers sa voiture.
J'apprécie énormément les efforts qu'il fourni pour essayer de me changer les idées, ça me fait chaud au cœur. Parfaitement consciente qu'il pourrait entraver toutes les règles et braver tous les interdits pour assurer mon bien être. Un repas en tête à tête, c'est ça façon à lui de me faire comprendre qu'il est là pour moi.
Malheureusement, j'ai le sentiment, que mes blessures, même si elles ne sont pas visibles à l'œil nu, risquent de ne pas guérir de sitôt, voire même jamais.
La sensation de bien être que je ressens, n'est que de courte durée, je reconnais bien le quartier dans lequel nous arrivons, c'est là, que je me trouvais, pas plus tard qu'hier, le restaurant est à quelques pas seulement du « club l'horizon ». J'aurais vraiment préféré éviter de me retrouver ici, mais bon, est-ce que c'est le moment de dire à Alex, que sa sœur est activement recherchée par des malfrats qui veulent sa peau ?
Si je fais abstraction du fait que Grichka ou un de ses deux acolytes pourraient très bien avoir envie de venir manger ici, je dois reconnaître que l'endroit a l'air plutôt sympathique, pour preuve, la salle est bondée. Je ne me sens pas du tout à mon aise, ce qui n'échappe pas à Alex, qui me regarde bizarrement, on est samedi soir et nous n'avons pas réservé, avec un peu de chance, il n'y aura plus aucune table de libre.
Je reste silencieuse quelques secondes avant de murmurer discrètement à l'oreille de mon frère : Laisse tomber, on peut aller ailleurs, si tu veux ?
Mais manque de bol, le serveur nous fait signe de le suivre, une table pour deux vient justement de se libérer à l'étage.
Je jette des regards intempestifs tout autour de moi avant de m'installer à la table qu'il nous propose.
- Y a quelque chose qui cloche ? Me demande Alex, connu pour son légendaire sens de l'observation, décidément, on ne peut vraiment rien lui cacher.
- Tout va bien, j'ai hâte de découvrir la carte. Je lui dis, en essayant de faire bonne figure.
Je me cache derrière la carte que le serveur me remet, puis fini par la reposer, consciente que je ne vais pas pouvoir passer le reste de la soirée dans cette position totalement ridicule.
Alex et moi discutons de tout et de rien, autour d'un verre, comme nous avons très souvent l'habitude de le faire, retrouvant peu à peu, notre complicité. J'arrive presque à me détendre et à faire abstraction de mes préoccupations.
Mais au bout de quelques minutes à peine, sa curiosité maladive prend le dessus et il recommence à vouloir en savoir davantage sur Valentin. Persuadé que je suis en couple avec lui, je ne peux pas démentir, il sait qu'il était en Islande avec moi. Sa voix se fait suppliante et ses prunelles inquisitrices se posent sur moi. Je n'avais pas spécialement prévu de parler de lui ce soir, mais si je ne veux pas le contrarier, je n'ai pas d'autre choix que de répondre à ses questions.
Que veut-il savoir au juste ? Qu'il est mon bourreau et que je suis sa victime, que chaque fois qu'on se voit, je ressens un immense vide et une tristesse inexplicable, sans parler du fait que nous n'avons probablement aucun avenir ensemble.
Agacée par son ton moralisateur, je réponds sèchement :
- Il me semble t'avoir déjà dit que cela ne te regardait pas. Je n'ai aucunement envie de parler de lui, de toute façon, entre lui et moi c'est plus que compliqué et ce n'est pas le genre d'individu avec qui tu pourrais devenir ami, crois moi.
- Décidément tu as le chic pour attirer les cons, qu'est ce qu'il à de si particulier ? A chaque fois que j'essaye d'aborder le sujet, tu réagis de façon complètement incongrue, je suis en droit de savoir si ma sœur est heureuse. C'est tout ce qui m'importe.
- Ne te méprends pas mais, c'est le bordel dans ma vie et je ne sais plus du tout où j'en suis.
En acceptant de venir dîner dans cet endroit avec lui, j'étais à mille lieux d'imaginer que la soirée allait tourner au cauchemar. Mon comportement de meuf paranoïaque n'est finalement pas si infondé que ça.
Non seulement les deux blocs de granite sont là, mais le super boss aussi, ils viennent de s'installer à la table pile face à nous et à présent j'en suis certaine, ils m'ont reconnu, sinon pourquoi est ce qu'ils me fixeraient de la sorte avec un sourire machiavélique se dessinant sur chacune de leur lèvres.
- Ju, tu connais ces gens ?
Je crois que je ne vais pas pouvoir me défiler plus longtemps, c'est maintenant le moment de lui dire que je me suis encore fourré dans de sales draps.
Le Boss est assis au centre avec un de ses molosses de chaque côté, il me foudroie du regard, je suis tétanisée sur ma chaise, arrivant à peine à respirer, j'ai les mains moites et ma langue semble collée à mon palais, n'arrivant plus à émettre un seul son.
Et voilà que Grichka, me fait signe de me joindre à eux, pas vraiment un signe amical, mais plutôt un ordre auquel j'ai plutôt intérêt de répondre favorablement, si je n'ai pas envie de me retrouver, dans un wagon direction le Goulag.
- Qu'est ce qui ce passe Justine ?
- Je t'expliquerai, je reviens tout de suite.
Je me lève de ma chaise et prend place en face de Vladimir Poutine qui me dévisage. Il se met à rire, ses deux pots de colle aussi, tandis que je le fusille du regard, maintenant certaine qu'il cherche à me ridiculiser et me déstabiliser. Il boit son verre d'une traite, et le repose sur la table.
Je prend la parole la première :
- Bon je crois qu'il est temps que vous me disiez ce que vous attendez de moi. Chuchoté-je, la voix légèrement tremblante.
- Tu t'es foutu de ma gueule, je veux que tu disparaisses. Est ce que je dois te faire un dessin, Justine.
Une soirée au resto pour éviter de penser à demain et essayer de me focaliser sur aujourd'hui c'était plutôt bien tentée, mais c'est complètement raté.
Je refuse de me laisser aspirer par cette spirale vicieuse de la douleur et de la déprime, j'ai envie d'être forte et de continuer de mener une vie normale, me convaincant qu'il y a pire, qu'il y a toujours pire.
Enfin c'est ce que je prétends penser, mais je ne fais que me voiler la face. Peut-être est ce seulement un moyen pour éviter de songer à ce, à quoi ressemble ma vie aujourd'hui : un immense chaos.
Je ne sais plus où donner de la tête, quoi penser, quoi ressentir, comment me comporter et comment réagir. J'ignore toujours, si ce qui m'arrive est définitif ou si des solutions existent encore. En somme, rien n'est stable, ni fiable dans ma vie et pour preuve, y a qu'à voir dans quel merdier je me retrouve.
Alors que la phrase du ruskov tourne en boucle dans ma tête, mes pensées deviennent trop floues et je ne parviens pas à analyser ce qu'il entends par : « je veux que tu disparaisses »...
- Grichka m'attrape par le poignet, il me fixe droit dans les yeux en réitérant sa demande avec une telle intensité dans la voix et une telle froideur cette fois que ça me glace littéralement le sang. Alex comprenant probablement qu'il se passe quelque chose de grave, se lève tel un super héros et viens nous rejoindre les traits durcies et les prunelles assombries. La colère fait même vibrer sa voix, quand sans préambule, il attaque :
- Qu'est ce qui ce passe ici, y a un problème Ju ?
- J'avais justement terminée. Je dis, en libérant mon poignet de l'emprise de Grichka.
- Ce n'est qu'une fois installée dans la voiture et le moteur allumé que je m'autorise à respirer enfin normalement. Nous sommes sortis du restaurant le plus naturellement possible, après qu'Alex ait réglé l'addition.
- Bon Alors, maintenant tu me dis ce qui se passe, bon sang.
Le stress me noue les entrailles, je n'ai plus la tête à rien. Je soupire assez fort pour qu'Alex puisse m'entendre et me décide enfin à délier ma langue. Nous débattons sur le sujet épineux : Faut-il être prêt à tout, pour réussir ? De toute évidence oui, je réponds donc par l'affirmative. Alors qu'Alex le visage résigné, n'a pas l'air du tout, mais alors pas du tout, de cet avis. Je ne lui ai jamais cachée mes intentions et il connaît mon point de vue sur ce sujet se retrouvant souvent au centre de nombreux accrochages entre nous. Sur le trajet du retour, je me lance donc dans mes confidences tumultueuses, qui ont le don de froisser mon cher frère.
- Mais t'es malade, qu'est ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Me demande Alex en mettant des coups dans le volant.
- Oui, c'est bon, pas de quoi en faire une affaire d'état.
- Démanteler un réseau de prostitution, Il faut vraiment que tu arrêtes de jouer les détectives. Tu vas y laisser ta vie, est ce que ça en vaut la peine ?
- Ce n'est pas seulement un réseau de prostitution, c'est pire que ça, c'est un trafic de filles, mineurs pour la plupart. Tu aurais vu ces pauvres filles. On ne peut pas laisser agir des gens en toute impunité sans bouger le petit doigt. On est en France, le pays des droits de l'homme, tu ne peux pas me demander de fermer les yeux sur un acte que je qualifierai de barbarie. Je suis journaliste d'investigations, et en choisissant ce métier, j'ai fait le serment de m'investir corps et âmes, et tu veux savoir, oui je serai prête à y laisser ma vie.
- Tu te prends pour mère Theresa.
- Oui c'est ça, fous toi de moi.
Enfin débarrassé d'Alex et de ses sarcasmes, au calme et en sécurité dans mon appartement, je m'assois sur mon canapé et allume la chaine info, plus j'y pense et plus je me mets à songer que l'article que j'ai écris doit absolument voir le jour, il ne peut pas en être autrement, je n'ai plus rien à perdre. Je dois le faire.
Malgré les recommandations et la mise en garde de François, je décide de jouer les effrontées, j'appelle Edgar qui bosse à la rédac et qui actuellement, doit justement, être en train de valider les articles qui paraitrons dans le journal de demain matin. Edgar est un collègue et ami, il accepte ma requête sans aucune réticence. Je savais que je pourrai compter sur lui.
Deux pages entièrement consacrées au trafic de filles, mon article risque de ne pas passer inaperçu :
J'évoque le fait que plusieurs milliers de ressortissantes des pays de l'Est et de l'ex-URSS sont victimes de la prostitution forcée pas seulement en France mais partout en Europe. Je parle de cette histoire qui m'a beaucoup touchée, Erika, une jeune russe, qui a été arrêtée dans les rues de Bordeaux, à l'époque son histoire a fait beaucoup de bruit.
L'apparente jeunesse de cette fille avait sidéré les policiers qui effectuaient un simple contrôle de routine. Age mentionné sur son faux passeport : dix-neuf ans. Emmenée dans un centre médical, la jeune fille avait été entièrement radiographiée. Avis du médecin : quinze ans au maximum. Elle avait affirmé d'abord aux policiers qu'elle était là de son plein gré. Puis elle craqua : sa famille avait selon elle, un besoin vital d'argent ; le compagnon de sa mère lui avait alors proposé d'aller travailler en France, où elle pourrai, lui avait-il dit, « gagner beaucoup, beaucoup d'argent ». Vendue à des trafiquants, l'adolescente était à Bordeaux depuis trois semaines. Avant son premier client, elle n'avait jamais eu de rapport sexuel. Traumatisée, elle avoua vouloir rentrer chez elle. A la demande des policiers, elle déposa une plainte, et suite à cela, les autorités Françaises acceptèrent qu'elle retourne chez sa mère, en Russie et c'est l'Organisation internationale pour les migrations (O.I.M) qui prirent en charge son rapatriement.
Je ne peux pas laisser ce genre de chose arriver encore et encore, c'est pour toutes les Erika de la terre, que je ne dois pas rester les bras croisés, il y aura des répercutions, forcement, mais je refuse de garder le silence plus longtemps.
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Seule, face à lui
RomanceKidnappée, séquestrée dans un garage... Même dans mes pires cauchemars, je n'aurais jamais cru que cela puisse m'arriver à moi et surtout que ça chamboulerait ma vie à ce point. Mon ravisseur est une énigme et tout ce qui tourne autour de lui n'est...