Olympien ⋮ Tome II《SEVENTEEN》

LXII

Jeong Han se débatit vainement, une énième fois, mais rien à faire... Les chaînes qui liaient ses mains étaient beaucoup trop résistante. Il hurla à l'aide, mais évidemment, personne ne l'entendit. Et où était Adonis ?! Il ne se souvenait de rien.

Soudainement, la porte de la pièce où il était retenu prisonnier s'ouvrit, laissant apparaître quelqu'un qu'il commençait à bien connaître. Mais il était trop abattu mentalement pour lui tenir tête, et il se contenta de pleurer.

- C-Chronos...

- Tu me reconnais Jeong Han, constata le Titan. Pourtant, cela fait longtemps que l'on ne s'est pas vu !

- Q-Qu'est-ce qu-que tu m-me veux ?... Où est A-Adonis ?...

Le Titan eut un rire sadique.

- Mon cher petit-fils... Rhéa ! appela le Titan.

Quelques secondes après, une Titanide fit son entrée, tenant dans ses bras le bébé, en larmes, hurlant, se débattant avec une force insoupçonnée pour un bébé. La femme le tendit à Chronos, qui le prit par la jambe, et sans aucune pitié, le souleva tête en bas.

- N-Non !... pleura le fils d'Aphrodite. S'il-te-plait, n-ne lui f-fais ri-rien...

Chronos se contenta de regarder Jeong Han avec un air supérieur.

- T-Tu peux f-faire tout c-ce que tu v-veux avec moi... Mais pas lui ! cria Jeong Han, de peur et de tristesse.

Il était prêt à donner sa vie pour celle de son précieux fils.

- Mais je vais faire ce que je veux de toi ! rétorqua Chronos.

- L-Laisse A-Adonis... Épargne-le... Je t'en p-prie... supplia encore Jeong Han, impuissant.

Le Titan du Temps ne répondit pas à la question, et se contenta d'expliciter ses plans à Jeong Han prisonnier.

- J'ai compris, Jeong Han, que l'amour était ce qui vous donnait votre force !... Alors je me chargerai personnellement de détruire vos amours ! Et mon armée vous détruira !

Jeong Han serrait les dents, se débattant toujours avec ce qui lui restait d'énergie. La seule vue d'Adonis en proie à ce monstre qu'était Chronos l'horrifiait. Il se battrait pour sauver son fils. Mais si seulement il pouvait se battre...

- Tu sais, Jeong Han, je pensais que tu serais plus malin que ça... Croire que c'était ta mère qui t'avait envoyé ce message ! Tu es bien naïf...

Jeong Han ne faisait que pleurer et se débattre, vainement hélas.

- J'aurais aimé te tuer dès l'instant où je t'ai attrapé, continua le Titan. Mais ce n'est pas drôle si tu ne souffres pas...

Adonis pleurait toujours, mais rien n'attendrissait ou n'attendrirait Chronos.

- Tu sais quels sont nos liens de parenté, Jeong Han ?

Comme l'ange ne répondait pas, le Titan répondit.

- Tu es mon neveu, Jeong Han. Aphrodite est ma sœur, nous avons le même père : Ouranos... Mais tu n'est pas sans savoir que Seung Cheol est mon petit-fils... Donc qu'est ce bâtard pour moi ?! dit sèchement Chronos en montrant le pauvre Adonis.

Jeong Han ne parlait plus.

- Il est à la fois mon petit-neveu, mon arrière-petit-fils, et j'en passe... La consanguinité, et tu l'auras compris, n'est pas un problème !

Les pleurs constants de Jeong Han et de son fils troublaient le silence.

- Alors tu vois, si toi et moi... dit-il avec un sourire pervers. Ce ne serait pas un problème.

Comprenant immédiatement où le Titan voulait en venir, Jeong Han se débatit de plus en plus fort, répétant sans cesse.

- N-Non, pas ça, pas ça !...

Mais pour autant, était-il prêt à tout donner à Chronos pour sauver Adonis ?

- P-Pourquoi ?... demanda Jeong Han d'une voix abattue. P-Pourquoi A-Adonis ?... L-Laisse-le... Je t'en supplie !...

Ce à quoi le Titan répondit.

- Je t'ai dit que je voulais détruire vos amours... Tu aimes ton fils ?

Il n'eut pas besoin d'une réponse orale, le comportement de Jeong Han était assez évocateur de son amour inconditionnel pour son fils.

- Alors je vais détruire ton fils, conclut Chronos.

Une épée à la lame rutilante apparut dans la main du Titan.

- Non ! N-NON !... cria Jeong Han, mais Chronos était sourd à sa souffrance et sa douleur.

La pointe de sa lame s'approcha dangereusement du petit corps d'Adonis. Le bébé criait, se débatait, mais c'était impossible de lutter contre une telle puissance que possédait Chronos. Jeong Han ne pouvait plus le supporter. Il ferma les yeux, la réalité était trop dure.

Il pleura toutes les larmes de son corps, à l'instant même où le son terrible d'une lame aiguisé se plantant dans la chair, fit taire les cris d'Adonis. Et ce, pour l'éternité. Son fils. La chair de sa chair. Mort. Tué par ce monstre qu'était Chronos !

Jeong Han n'avait plus la force de lutter, son cœur était brisé ; sa vie, détruite ; son avenir, incertain... En aurait-il même un, d'avenir ? C'était trop dur pour lui d'affronter la réalité. Alors la réalité l'avait violemment frappé, lui hurlant de tout côté, dans un brouhaha assourdissant, qu'il était mort. Adonis était mort. Cette terrible phrase se répétait en écho, résonnait dans sa tête, le mettait à bout comme un crissement strident.

Adonis était mort. Bien mort. Son fils. Mort. Jeong Han aussi était mort. Si Adonis n'était plus, Jeong Han n'était plus. À ce moment là, à cet instant précis, Jeong Han était au début du passage le plus sombre de son histoire. Anéanti, faible face à la destruction de son amour, il ne réagit même pas lorsque Chronos monta sur le lit sur lequel il était attaché, et déchira ses vêtements.

Jeong Han était mort à l'intérieur, alors Chronos pouvait faire ce qu'il voulait de son corps. Jeong Han n'était plus qu'une épave abandonnée, à la dérive. Avait-il seulement songé que la douleur, sans nul doute la plus terrible, ne serait que la première ? Car Chronos n'aurait aucune pitié.

Avait-il seulement songé que dans les minutes, les heures, qui suivraient, Chronos allait abuser de lui et de son corps, sans avoir de pitié, ni de sentiments ? Savait-il qu'il allait désormais souffrir physiquement ? Avait-il oublié que Chronos était un géant de près de trois mètres ? Songeait-il un minimum que tout était question de proportionnalité ? Il allait le sentir passer, et sa torture pourtant, ne faisait que commencer, alors que déjà, son âme l'avait quitté...

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Ne me tuez pas !!! (Vous avez vu, j'ai changé de pseudo !)🖤