36-Lui et moi

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POV Jack



Je commence à reprendre conscience peu à peu, la douleur devient de plus en plus insupportable. Je lâche soudain un cri pas très viril car une douleur atroce se fait sentir sur mon cou. J'entends quelqu'un accourir d'un pas rapide, j'essaie d'ouvrir les yeux mais il me dit :

- « N'essaie pas d'ouvrir les yeux, ils sont gonflés, tu vas pouvoir dans quelques minutes surement. Evite aussi de parler, ton cou est plein de cicatrices, ça a dû abimer tes cordes vocales. Quand tu pourras ouvrir les yeux, je t'emmènerai dans ta chambre et je te guérirai. » Il me parle, je reconnaitrais sa voix entre mille, c'est Eziel, mon amour.

J'ai pris l'habitude d'appeler Eziel « mon amour » car je l'aime énormément mais il ne le sait pas encore, je compte lui dire quand je serais de nouveau pleinement en forme. J'ouvre quand même les yeux pour qu'il voit que je l'entends et que suis là. Mais il ne me regarde pas à ce moment-là, il a les yeux rivés sur Ezra ou plutôt sur ses blessures au cou. Alors pour attirer son attention je dis son prénom mais je regrette directement ma parole car une brulure intense se déclenche dans ma gorge. Il se dirige vers moi et semble inquiet mais ne le montre aucunement dans le ton qu'il utilise pour me parler.

- « Je t'ai dit d'éviter de parler idiot tu vas encore plus endommager tes cordes vocales. Vu que je vois que tu veux bouger alors je vais t'emmener en haut, accroche toi bien je vais porter. » Me dit-il.

Ce qu'Eziel ne sais pas c'est que je ne veux pas bouger, mais me retrouver seul avec lui. Il est trop beau mais il a des cernes énormes, je me demande depuis combien de temps il n'a pas dormi. Il me soulève d'un coup, il est tellement petit que je ne pensais pas qu'il avait autant de force. On arrive dans une chambre plutôt grande et les draps sont rouges, il me faut presque dix minutes pour me rappeler que c'est notre chambre. Il me pose sur le lit et je sens une enveloppe chaude et rassurante m'entourer et la douleur s'estompe de plus en plus. Je sais que mon amour a commencé à me guérir. Après presque dix autres minutes de guérison Eziel se jette sur le lit et son épuisement se voit à mille kilomètres au loin, la magie doit le fatiguer beaucoup plus qu'il ne le dit. Alors que je suis complètement perdu dans mes pensées et mes illusions j'entends sa voix qui me fait perdre tous mes moyens.

- « Jack, tu peux parler maintenant, je sais que tu adore parler alors vas-y fais-toi plaisir. » Il me dit ça avec un grand sourire mais bizarrement il a une mine triste inscrite sur son visage et un regard presque entièrement vide d'émotions.

- « Je n'ai pas grand-chose à dire. » À cette phrase le visage d'Eziel s'assombri encore plus.

- « OK, Jack je veux te parler mais je refuse que tu m'interrompes. Voilà en fait quand je n'ai pas pu te protéger dans cette ruelle je m'en suis voulu, je m'en veux encore, regarde-toi, il y a des cicatrices que je ne pourrais pas réparer. Je suis venu te chercher avec D, je sais que quand je t'ai vu j'ai eu peur que tu sois mort. Je ne veux pas te perdre, j'ai déjà perdu quelqu'un il y a treize ans et je l'aimais plus que ma propre vie. Je ne pensais pas aimer autant ou plus que je n'avais aimé Léandre mais c'est arrivé. Voilà je t'aime Jack, avec tes qualités et tes défauts, peu importe tes choix, peu importe que tu ais un connard comme meilleur ami. » Il s'est mis à pleurer, je suis tellement heureux qu'il m'aime, je le prends dans les bras mais je ne le coupe pas. « Désolé de pleurer, je dois être ridicule. J'ai rien d'autre à dire à part que je t'aime et que tu dois être plus prudent, je ne veux plus que tu te blesses et encore que tu meures. Et aussi je sais que tu ne m'aimes surement pas mais j'avais besoin de me confier. » Il s'est remis à pleurer, je trouve ça trop mignon.

- « J'aurai quelques questions. Comment tu connais David ? Qui était exactement Léandre ? Et dernière chose, Comment tu peux croire que je ne t'aime pas ? »

- « C'est vrai tu m'aimes ? » Il me dit ça avec un sourire trop craquant et il me saute dans mes bras et m'embrasse avec fièvre, bon ça ne sera pas aujourd'hui que j'aurais les réponses à mes questions.

Il me saute dessus et m'embrasse, ça fait longtemps que je rêve de ça alors je ne vais pas l'arrêter. Peu à peu nos vêtements disparaissent. Ma vie n'a jamais été aussi belle qu'à ce moment-là. Nos lèvres et langues sont en parfaites harmonies, nos bassins se collent ne sépares plus et ça a été toute la nuit comme ça. On se réveille l'un à côté de l'autre, heureusement ce n'était pas un rêve. On est nu et pas du tout couvert.

- « Alors tu vas répondre à mes questions maintenant mon amour. » Lui dis-je.

- « J'adore quand tu m'appelles mon amour, donc oui je vais répondre à tes questions. Pour David c'est simple, on a rencontré sa copine avec ma sœur quand on est allé vous chercher toi et Ezra et on a appris que David est le frère de Zac alors on l'a fait venir à la maison pour qu'il voit ses frères et sa sœur. Ensuite Léandre était mon petit copain et il est mort il y a treize ans, je n'aime pas parler de lui mais pour toi je vais faire un effort. Il était écrivain de livres scientifiques et je l'ai rencontré à une conférence de scientifique. On a commencé à se voir amicalement et puis de fil en aiguille on s'est rapproché, après un an de relation il m'a dit qu'il était atteint d'une tumeur au cerveau et quelques mois plus tard il est mort. J'ai été dévasté et mon tempérament violent qui n'était plus apparu depuis que j'avais rencontré Léandre est revenu et je n'ai rien pu faire pour l'empêcher. Et pour finir je n'ai jamais eu confiance en moi donc je ne savais pas si tu pouvais m'aimer alors que moi je me déteste. » Après son long j'ai de la peine pour lui.

- « Je suis désolé. »

- « Ne t'inquiète pas mon loup, tout ça c'est du passé. » Il a raison, maintenant c'est le présent et l'avenir qui nous intéresse. 

La tueuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant