La tueuse

4-Chamboulement

Je sors de l'appartement de Nathan, il a insisté pour me ramener mais j'ai refusé il faut bien que je m'habitue à être seule.

Je marche, il fait noir, seul les réverbères produisent de la lumière et celle-ci est très faible. Je prends une petite rue, elle est très sombre et très isolée mais elle permet de réduire mon trajet de moitié.

À ce moment-là je pense à tellement de choses, pourquoi ma sœur avait-elle été effrayé quand cet homme était venu la voir, à quoi ressemble son fiancé, si elle est encore en vie est-ce que l'amour a sa place dans sa vie, pourquoi si elle est en vie elle n'est pas rentrée.

Plus j'avance plus mes pensées deviennent étranges, quel âge à le copain de mon frère, il a l'air d'avoir mon âge ou peut-être un tout petit peu plus vieux alors pourquoi travaille-t-il et dans quoi et surtout de nuit, des pensées qui n'ont plus aucun sens, elles s'emmêlent.

J'ai encore du temps donc je remets mes idées en place et commence à penser à mes cauchemars, maintenant j'en fais toutes les nuits mais les créatures diversifient, des monstres comme je les ai décrits au début, des espèces de loups garous, des vampires et des zombies mais je ne suis plus seule à les combattre il y a aussi mon frère et cinq autres personnes dont je ne vois pas les visages mais je suis la seule à aimer les tuer.

J'arrive vers la fin de la rue, il me reste à peu près cinquante mètres, mais d'un coup un épais brouillard se forme et là il n'y a pas une once de lumière. Je cherche de la lumière, j'ai l'impression d'étouffer, mon corps ne m'obéit plus. Au loin je vois une personne je vais vers elle mais plus je m'approche plus je commence à comprendre, cette chose est très grande ses yeux sont blancs et brillants.

Oh mon Dieu c'est la créature de mes cauchemars, je me pince, je cris, je pleure mais rien n'y fait, elle est bien là devant moi et ce n'est pas un rêve. Mon cerveau me dit et même me hurle de m'enfuir mais mon corps en décide autrement, donc sans me contrôler je m'avance vers lui, je cours, je ne contrôle vraiment plus rien. En courant je sens des fourmillements dans ma main, je la regarde et je vois une arme, plus exactement un poignard et il est magnifique, je pense à des choses qui ne sont pas normales, je ne sais pas comment ce truc est arrivé là, j'espères que tout ça n'est qu'une putain d'hallucination. J'ai des envies de plus en plus fortes. J'arrive devant ce monstre, je le regarde, je souris, un sourire qui dit qu'il va mourir, un sourire de psychopathe. Je supplie le monde de pas faire ce que je m'apprête à faire mais trop tard, sans m'en rendre compte j'ai planté le poignard en pleins dans le cœur de cette chose. Je le retire et je vois le sang de ce truc couler, il est noir, aussi noir que mes cheveux.

Le brouillard c'est enfin dissiper, à croire qu'il était là juste pour que je tue ce monstre. Je repars dans l'autre sens toujours avec cette pulsion en moi. Au bout de quelque minutes je vois un homme, il avait dû entendre mes cris, je sais que c'est un homme mais je cours vers lui pour assouvir mes pulsions toujours le poignard à la main. Je m'approche de plus en plus et là je sais que je vais avoir des problèmes.

Je suis devant lui mais je me sens calme, j'ai plus de fourmillements dans la main, je la regarde et plus de poignard. Il me regarde, me souris, il est tellement beau et oui ça a été ma dernière pensée cohérente avant que tout devienne noir.