La tueuse

33- Demons vs Loups

POV Death

Je fulmine, ces connards de loups m'ont pris ma meilleure amie à vie et ont kidnappé deux de mes amis, je risque de faire un carnage.

- « D ! Imagine, on ne les retrouve pas, on fait quoi ? » Demande Eziel.

- « Je n'en sais rien mais je vais faire souffrir ces loups pour ce qu'ils ont osé nous enlever. »  

La suite du trajet se fait en silence de mort, mais Eziel se met à fredonner un air qui m'est vaguement familier, je le rejoins donc, j'ai toujours aimé chanter et vu que la voix de ma sœur était considérée comme de la pure merveille, à côté je n'étais rien, ma voix n'était rien. La fin du trajet se fait de manière détendue, enfin autant qu'on peut quand on sait qu'on va affronter des loups en colère et que de nos potes se sont fait enlever.

On arrive près de l'endroit qu'a indiqué Nathan sur la carte, heureusement que j'avais Eziel avec moi car sans lui je n'aurais jamais trouvé avec mon sens de l'orientation de merde.

On entre dans une sorte d'entrepôt désaffecté, je sens une forte odeur de sang et de chien mouillés, plus on avance vers une des portes de l'entrepôt plus les odeurs sont fortes.

On ouvre enfin la porte avec la boule au ventre et ce que l'on voit est à vomir. Sur deux tables sont attaché Ezra et Jack entièrement nus, sur leur corps il y a des milliers de griffures, mais aucunes sur le visage, par contre leur cou est énormément touché. Toute la colère amassée depuis que j'ai découvert ce que j'étais est libéré, mon corps est entièrement fait de feu et je hurle.

Suite à mes hurlements une centaine de personnes débarquent, ils me regardent comme si j'étais un monstre, bon c'est pas totalement faux mais bon... Puis la totalité des personnes qui sont arrivés quelques minutes auparavant se transforment en loup.

Je prends ça pour une déclaration de guerre donc je commence à courir entre les loups, je suis beaucoup plus rapide que d'habitude, je tue trois à six loups par minutes. Eziel se fait attaqué par cinq loups, je cours vers lui et je tords le coup d'un connard de loup noir au passage. J'arrive près de mon grand frère et voyant une nouvelle griffure sur le coup de mon frère je pète un câble et les flammes qui me sont maintenant trop familières sorte de mes mains et chaque loup que je touche fini complètement cramé.

Quelques loups persistent à rester en vie donc je m'approche d'eux et je vois dans leurs yeux de la peur brute, ils sont presque tous novices, ça se voit dans leurs yeux et aussi à leur pelage, ils changent de couleur, des fois marrons, d'autre noir et certain blanc. Mon corps décide enfin de se calmer et de ne plus être en feu.

C'est tous des jeunes transformés, j'arrête donc tout mouvements après que le feu se soit envoler. Je m'approche d'eux, ils reculent, ils ont trop peur de moi, j'ai quand même tué plus de cinquante loups en à peine une heure. Putain ça fait une heure que je bats et je suis fatigué mais je dois rester debout. Donc pour en revenir à nos petits louveteaux, ils sont terrifiés.

- « Alors maintenant on kidnappe et tue mes amis et après on est terrifiés. » Je demande ça sur un ton à faire peur.

- « Vous venez de tuer notre Alpha, et puis chez les loups on tue les traitres, Jack en est un. » C'est un homme d'une cinquantaine d'années qui parle, il est grand, a des cheveux blancs et ses yeux sont d'un bleu envoutant.

- « Et mes amis, pourquoi les avoir tués pour l'un et kidnappé pour l'autre ? »

- « Il nous fallait un nouveau membre dans la meute et la fille si on ne la tuait pas elle aurait tout raconté. On croyait avoir tué l'autre à côté de toi mais il a survécu. » Là c'est une jeune femme qui parle, ces deux personnes sont les seules à ne pas avoir l'air effrayé par moi.

- « Savez-vous qui a donné l'ordre de tuer Jack ? » Demande soudainement mon frère.

- « Oui c'est notre Alpha, moi je n'aurais jamais demandé la mort de mon fils. Mais je n'ai pas le droit de m'opposer aux décisions d'Alphonse, notre Alpha. » Dit le loup aux cheveux blancs qui est donc le père de Jack.

- « C'est faux, Jack m'a dit que vous n'aviez jamais accepté ses choix, c'est-à-dire son homosexualité et sa façon de s'habiller. » Hurle Eziel.

- « Oui c'est vrai, j'ai du mal avec ses choix mais jamais je ne voudrais la mort de mon fils. Tiens vous ! » Me désigne le père de mon ami.

- « Oui quoi ? » Je demande ça un peu énervé de ses propos.

- « Vous êtes enceinte, imaginez que votre enfant soit gay, ça ne vous dérangerait pas ? » Me demande-t-il d'un ton condescendant.

- « Pas le moins du monde, deux de mes frères sur quatre sont gays, mon médecin est lesbienne donc désolé mais non. » Répondis-je.

- « Bon d'accord je ne dis plus rien. » Fini par dire le père de Jack.

- « Comment vous vous appelez ? » Demande Eziel à la jeune femme et au père de son amour.

- « Moi c'est Diana et lui c'est Maximilien et vous. »

- « Je m'appelle Eziel et elle c'est ma sœur Death. Oui ce n'est pas communs comme prénoms mais notre père a un certain humour. »

- « Bon vous allez nous aider à ramener Jack et Ezra chez nous et ensuite, Maximilien vous reprendrez la direction de la meute. » Je leur dis ça avec un air autoritaire.

Nous nous mettons donc en route direction notre maison, on fait un peu tache dans cette banlieue assez chic de New York, deux garçons ayant perdu connaissance dans les bras d'un homme aux cheveux blanc et d'une jeune femme aux cheveux rouge sang et une jeune fille enceinte dans les bras d'un gars aux cheveux noirs de jais.

On arrive enfin devant notre maison, Diana à l'air impressionné par la bâtisse et Maximilien doit se demander où on a eu l'argent pour acheter cette putain de baraque.

J'ai oublié de prendre les clefs avant de partir donc je sonne. C'est Nathan qui ouvre et il nous saute dessus et nous fait un sermon mais tout s'arrête quand je vois Zac, il m'a manqué oui en une heure mais j'ai l'impression que ça a durée des heures. Il s'approche de moi et me prend dans ses bras, on s'embrasse comme des fous.

- « Tu m'as fait une peur horrible, ne me refais plus jamais ça. » Me demande mon prince.

- « Promis, je t'aime. »

- « Je t'aime aussi. »

- « Zac ? »

- « Diana ? »

Ils se regardent comme s'ils se connaissaient déjà. Ils se connaissent.