Chapitre 35

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Jason enchaîne les cigarettes et m'enfume peu à peu. Je finis par tousser:

- Zut désolé, s'excuse mon voisin.

Je le regarde ébahi, vient-il vraiment de me présenter ses excuses? Il semble lui aussi s'en être rendu compte et se renfrogne directement:

- T'excites pas trop la gamine, c'est juste un réflexe, si j'avais réfléchit avant de parler j'aurais su que c'était à toi que je m'adressais... Si tu veux pas respirer de fumer va t'allonger plus loin.

- J'étais là la première, si quelqu'un doit bouger c'est toi! Je renchérit.

- Je bougerais pas!

- Oh que si!

Je le pousse, il se laisse plutôt bien faire et je reviens à ma place quand il est à une distance convenable.

- T'es vraiment qu'une salle gosse, grogne-t-il.

- Ça je sais, tu me le répète souvent. Fais attention tu radotes!

- Tu m'épuises, dit Jason dans un grand soupir.

Il se tait et moi aussi, puis il allume son énième clope. Je cogite sur ce qu'il m'a dit, et une question semble ressortir:

- Alors comme ça tu me réserves un traitement spécifique? Je le questionne.

- Pardon?

- Ben oui tout à l'heure tu as dit que si tu avais su que c'était moi tu n'aurais pas dit la même chose. Alors?

Jason ricane et me répond:

- Ne te fais pas de film, je ne t'aurais juste pas répondu.

Je m'arrête pour réfléchir:

- Tu sais, je commence à m'habituer à tes insultes, elles me vexent moins qu'avant... enfin je pense... Bon ce n'était pas la question. Tu me réserves donc bien un traitement particulier! Pourquoi?

Il ne semble pas vouloir me répondre et silence s'éternise. Je décide de le fixer pour lui mettre la pression et un bruit m'interrompt.

- C'est toi? Je chuchote.

- Non je pensais que c'était toi, me répond-il en chuchotant. Merde, j'ai pas envie que les gens s'imagine des choses...surtout si ça te concerne!

- T'auras qu'à dire que j'étais pompette et qu'en bon samaritain tu es resté me surveiller. Je me fiche de ce que les gens pensent de toute façon...

- Vraiment ?

Pour une fois son ton m'a l'air dénué d'ironie, en fait il a l'air étonné. Un autre bruit plus proche et plus fort se fait entendre.

- Et merde! Jure une personne que je crois reconnaître.

- Nash? je demande.

- Millie? Millie c'est toi? Dit mon ami avec une voix désespéré. Je t'ai cherché partout, pourquoi tu étais pas là, je...je

Je me relève et suis le son de sa voix, seulement je me prends les jambes dans la chaise longue. Je décide donc d'allumer de nouveau la lampe torche de mon portable et trouve ainsi un Nash par terre entre deux chaises longues.

California RomanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant