La rencontre {T. 3} (Réécrit)

CHAPITRE 33

« BIIIIP BIIIIIP »

Il est sept heures du matin, comment vous dire que c'est ce que je redoutais le plus.
J'éteins ce satané réveil avec une certaine force dans la main vu que ce dernier fini à terre.

-Merde.

« Quand ta journée commence par une injure, dis toi que ça va bien être nul. »

T'as toujours eu raison sur ça Maman.

Je vérifie que mes bêtises n'ont pas réveillé l'être qui dort paisiblement à mes côtés puis me lève difficilement, en laissant le réveil au sol. Branché, mais au sol.

Puis suite à ça j'arrive à me préparer avec une once de bonne humeur.

****

Ma journée battait son plein jusqu'à présent, même vraiment puisque j'ai terminé tout ce que j'avais à faire avec une demie heure d'avance. Pour ne pas passer pour la grosse rabat-joie qui snobe tous ses collègues je vais aller voir celle qui me met toujours de bonne humeur quand je la vois.

-J'pensais que tu m'évitais, me dit-elle en fermant son ordinateur quand elle s'aperçoit de ma présence dans son bureau.
-J'étais juste en... mini arrêt, si j'puis dire.
-Oh, okay. Tes fêtes se sont bien passées ?

Je prends une grande inspiration.

-On ne peut plus bien, et toi ?
-Parfait.

Ensuite, Anaïs enchaîne sur un petit racontage de vie, habituel avec elle.

-Sinon le 22 t'es bien dispo ?

J'arque un sourcil.

-Ben pour la soirée qu'on a prévue, elle reprend en ajoutant un « en » à la fin de sa phrase qui m'en fout un frisson tellement c'est insupportable.
-Je-je ben... non, c'était pas prévu au programme, je reprends comme perplexe.
-Ben maintenant ça l'est, elle ajoute fière.
-D'un côté, j'serai pas toute seule au moins.

Elle croise les bras en me faisant des yeux assez doux qui pourraient même virer au réconfort.

-Ton âme sur, dit-elle accompagnée par ses doigts qui forment des guillemets, t'as quitté ?
-Loin de là, justement c'est l'anniversaire de son frère alors ils lui ont prévu un putain de truc avec ses potes, du coup moi j'étais partie pour passer une soirée seule avec mon grand ménage à faire.
-Parfait dans ce cas.

Je laisse un sourire se dessiner sur mon visage.

-Et entre nous, si un jour je pourrai avoir l'identité de ton amour, j'suis preneuse.

Je laisse un rire sortir de moi.
En fait, c'est vrai que cette sensation de contrôle sur les autres c'est plaisant. Mais je connais trop bien cette sensation pour laisser encore longtemps Anaïs dans le doute, je retourne deux ans plutôt et c'est ce que je vivais. J'espère que la suite pour elle ne sera pas similaire entre nous, si vous voyez c'que je veux dire.

Je ne suis pas si sadique, je lui dirai, promis.

-Un jour peut-être, dis-je en sortant. À tout' !