Pourquoi il n'a jamais cherché à m'envoyer des messages. Pourquoi il ne me répondait pratiquement jamais, ou froidement.
Pourquoi il m'évitait.-Et maintenant, je fais quoi, je demande.
-Ce que tu veux, dit-il faiblement.Je vous laisse deviner quel a été mon premier réflexe.
Me voilà en train de l'embrasser, arrêtée au bord d'une route qui longe le lac, à 22h30 un soir de nouvel an. Mon cœur commence à s'accélérer, seule ma tête est en contact avec lui et lui justement, il vient poser sa main dans mon cou. Je viens poser la mienne sur son bras, et je ne sais pas quoi faire.
« Putain il est en couple, arrête tes conneries Manon. »
Oui.
Je repousse donc Yanis, à fort contrecœur faut l'avouer mais ça fait ça en moins sur la conscience.
Après ça, aucun de nous deux ne s'exclame, et je pense qu'il vaut mieux que ça soit ainsi.
Au bout de deux minutes environ qui m'ont pourtant parues être une éternité, je reprends la route.-Tu... tu peux me déposer chez ma mère, me demande-t-il autant déstabilisé que moi.
Je ne dis rien face à ça, et fais donc demi-tour pour l'amener.
J'pense que c'est mieux.
Malgré tout, je me sens un peu plus légère.
Autant d'émotion dans un baiser, et si passionné mais pourtant, maintenant je me rends compte à quel point je suis conne.
Je viens de perdre Enzo, et la seule chose que je fais c'est embrasser un mec qui m'a abandonné.
Mais où ai-je la tête ?
N'empêche, j'ai ressenti quelque chose que seul lui peut me faire.
Je sais pas comment l'expliquer, mais c'est... ouah.Et maintenant, me voilà seule dans ma voiture, dans les allées d'une commune d'Annecy.
J'essaie de prendre du recul par rapport à tout, et putain dans quelle merde je suis?
Y'a rien qui va, rien du tout.
Je passe mes mains sur mon visage, et reprends encore une fois la route, ayant oublié la raison de mon départ de chez moi. Ah si, Papa.
Avec ma gueule d'enterrement, mon mascara étalé sur la totalité de mon visage et mes pleurs qui s'arrêteront sans doute dans longtemps, je vais appeler ma sœur pour qu'elle y aille à ma place.Appel sortant Jess
-Hey, ça va sœurette ?
-Non, non pas trop je réponds.
-Y'a quoi?
-Tu peux aller voir Papa? Il fait nimp' avec ses médocs.
-Oh, oui pas de soucis. T'es où?
-À Seynod, je rentre chez moi là. Sara et son mec m'attendent.
-Ok, file vite j'y vais de ce pas.
-Merci, a demain Jess.
-Bisous sœur.Je me suis difficilement contenue, mais j'ai réussi. Maintenant que c'est fait, je vais rentrer chez moi lentement en faisant des détours histoire de me calmer.
Je roule fenêtres ouvertes, de l'air c'est tout ce que je demande actuellement.Mon taff', c'est n'importe quoi, mon père veut se foutre en l'air, je viens de perdre mon mec à cause de mon meilleur ami qui lui aussi est parti. Tout va bien, hein?
Je sens les larmes couler, et je les laisse. T'façon, maintenant je sais pertinemment que je ne pourrais pas cacher quoi que ce soit à Sara, elle y verra.
J'arrive vers 23h sur mon parking, et devant la montée j'aperçois des téléphones.
-Hein?
Je les attrape, et remarque que c'est bien celui de Sara, et l'autre certainement celui d'Oli vu le fond d'écran.
C'est moi où y a encore une action cheloue qui se prépare?
Dites-moi que je suis parano. C'est pas le moment d'en rajouter.Je monte chez moi et ouvre la porte.
Ah non, elle est déjà ouverte.-Sara, t'es là? Oli? Vous êtes où ?
J'allume la lumière, et vois ma cuisine totalement saccagée.
Des assiettes brisées par terre, les placards ouverts...-C'est quoi ce putain de bordel?! Je m'exclame à bout.
Et mon premier réflexe est d'appeler la police, évidement.
Suite à ça, c'est peut-être bête mais je décide d'appeler Flo.Je n'ai pas son numéro, alors je l'appelle avec le téléphone de Sara.
Un appel, il ne répond pas.
Je lui laisse un message.Au bout de trois petites minutes, j'entends mon téléphone sonner.
Appel entrant Inconnu
-Allô ? Je demande en essayant de paraître bien.
-Oui. Tu sais, tu peux me parler directement avec ton téléphone hein.
-Oups, j'ai malencontreusement effacé ton numéro alors...
-Ahah, ok. Ça se passe votre soirée ?
-Heu... bah justement, tu sais pas ou il est ton frère ?
-Bah il est sensé être avec toi et Sara, n'est-ce pas?
-Je... comment dire... en fait, je viens de rentrer et ils sont plus là.
-Comment ça?
-Bah en arrivant j'ai trouvé leurs téléphones par terre, dis-je en prenant celui de Sara et les examinant et.. attends, y a du...Je lâche l'appareil de stupeur.
Du sang.
HEIN?!
C'est quoi ce bordel?-Tu me fais peur là Manon.
-Oh, attends-tends-tends... y'a du s..
-Du?
-Du sang... je dis difficilement vu mon manque de respiration.
-Quoi?! S'exclame-t-il fort. Tu te fous de moi là?
-N-non...
-Appelle-moi en face time tout de suite.J'exécute.
Je lui montre les téléphones, il approuve le fait qu'un des deux appartienne à Oli.
J'entends les flics arriver, ils commencent à tout examiner, moi j'ai tout laissé tel quel.
Je raccroche donc avec mon interlocuteur en lui promettant de le rappeler plus tard.Après quinze minutes de fouille, ils me demandent où j'étais, qui était à l'appart etc... et là, ils voient un truc horrifiant.
Un morceau d'assiette recouvert de sang.
Je sens ma respiration s'accélérer.
Vous êtes en train de me dire qu'il y a eu un meurtre ? QUOI?!-Non, c'est pas possible, non.
-Madame, calmez-vous, on va de ce pas appeler urgences, hôpital pour savoir si quelqu'un a été admis, me dit un policier.
-Da-d'accord.Il fait donc cela, et là, je me sens déjà un peu mieux.
J'ai entendu la conversation, Mlle Dubuant Sara a bien été admise, pour blessure grave. Elle a été amenée par un homme qui se dit être son copain.
Ils sont en vie.
Alléluia.———
YO
Bon, les choses sérieuses commencent les gens.
On entre dans le vif du sujet, accrochez vous surtout que tout le monde revient, ils nous ont quand même manqué tous.
La suite promet d'être folle, à vous de voir si vous la suivrez...{Mdddr pire intrigue mais bon on fait avec les moyens du bord}
Suite prochainement...
🌟🌟
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La rencontre {T. 3} (Réécrit)
FanfictionLa tranquillité est dévouée, on dirait. Ça cache quelque chose. J'ai le cerveau encore retourné face aux derniers événements, cependant, le pire va arriver, je m'y attends. La joie ne fait que surplomber une tristesse permanente. Et quand cette der...