Delphini Riddle: Le temps d'une rose

048: Discrétion familiale

- Je peux tout expliquer ! S'écria Delphi alors qu'ils se retrouvèrent enfin les quatre ensemble à la fin de la réunion.

- Oui, j'espère bien ! Fit Marius.

- Azelma ? Mais c'est quoi cette merde ?! Dit Connor.

- Et pourquoi est-ce qu'Il t'as reconnu ? Continua Marius sur sa lancée.

- Du calme ! Dit Regulus.

- Du calme ?! Comment veux-tu qu'on reste calme ?! Dit Connor. Et comment peux-tu l'être toi ?

- Parce que je suis au courant de la situation.

- Quoi ?! Beuglèrent Connor et Marius.

- ... Et Delphi va tout vous expliquer. Hein Delphi ?

La concernée hocha la tête, encore sonnée par les événements de la matinée.

- Asseyez-vous maintenant, dit Regulus.

- Bien, dit Delphi en se raclant la gorge. Tout à commencé lorsque...

Et elle leur raconta tout. De sa naissance, son enfance, jusqu'à aujourd'hui. Des gens qui ont traversé sa vie, qui l'ont aidé. D'Azelma, de Mrs Rowle, d'eux. Sa famille et son passé, son présent et sa réalité. Elle prit grand soin d'être le plus sincère possible.

Parler de tout ça à ses amis lui faisait du bien, mais une partie d'elle avait honte.

Delphini avait honte de sa vie et d'elle-même.

Regulus lui prenait la main lorsqu'il sentait qu'elle allait craquer, et c'est grâce à lui qu'elle pu continuer son histoire sans larmes.

Si elle était craintive, c'est aussi parce qu'elle avait peur de changer à leurs yeux. Elle avait peur qu'ils la rejettent ou qu'ils ne la traitent plus comme avant.

Lorsqu'elle eut terminé, il y eut un moment de silence et Marius souffla quelques paroles incompréhensibles.

- Wow... Ça alors... Je... Enfin tu...

- Pourquoi tu nous l'as pas dit avant ? Murmura Connor d'un trait en regardant dans le vide.

- Toute ma vie j'ai du me cacher, Connor. Dans quelles circonstances tu voulais bien que je déballe tout ça ?

- Je comprend que tu n'aies pas voulu te présenter en tant que telle, mais tu aurais pu choisir de nous en parler lorsqu'on est devenu proche. Enfin, on est proche, non ? Tu aurais pu ne pas nous mentir davantage.

- Je suis désolée, d'accord ? Mais enfin, tu ne vois pas que tout était plus facile de cette façon là, alors que vous ne saviez rien ?

- Lorsqu'on vivait dans le mensonge tu veux dire ? Non Delphi, avec ce qu'on sait aujourd'hui, c'est beaucoup plus facile de comprendre ta réalité, trancha Greengrass.

- Je ne vous ai pas raconté tout ça pour simplement mentir. Je l'ai fait pour moi. Avec vous j'ai l'impression de vivre pour mon bonheur personnel. Je ne me cachais pas derrière mes mensonges, je vivais à travers la personne que je voulais être pour survivre, et je le fais encore aujourd'hui. Donc oui je vous ai menti, mais je me suis surtout menti à moi-même. Jamais je ne pourrai survivre de cette façon, en vivant à travers quelqu'un que je ne suis pas. Donc merci pour ça, mais maintenant je vous demanderais de passer par-dessus. Il n'y a que mon nom qui change, et jamais je ne me définirai par un simple nom, d'accord ?

- Je ne t'en veux pas Delphi, chuchota Marius. Mais Connor a raison dans un sens: si tu avais quelque chose à cacher, tu aurais pu nous le dire. Tu ne changes pas à nos yeux, tu as toujours été notre amie et si tu nous avais fait confiance, tu n'aurais pas attendu qu'on découvre la vérité de cette façon. Donc s'il y a quelque chose d'autre, dit le nous maintenant.

- Je vous promet qu'il n'y a rien d'autre, dit Delphi.

- Et donc toi Regulus, tu étais au courant... Dit Connor.

- J'avais besoin de réponses, dit Delphi.

- Je comprend, répondit le blond en souriant légèrement.

Puis, le silence envahis la pièce, Regulus tenant toujours la main de Delphi. Cette dernière prit la main de Connor, qui donna la sienne à Marius. Dans le silence, les quatre serpentards étaient liés dans l'amitié et le secret.

Et la semaine passa rapidement. Ils allèrent s'amuser dans la piscine des Greengrass, sur le Chemin de Traverse, jouer des tours dans le quartier Moldu... Bref, tout se passa pour le mieux, malgré le fin voile qui planait au dessus de leur tête et qui semblait les envelopper, un peu comme la fragilité d'une confiance déconstruite qu'on tente de rebâtir.

Cependant, ces instants de bonheur et d'insouciance devaient avoir une fin. Et le temps des adieux n'allait plus tarder à arriver. Comme un voile que l'on perce.

- On se voit dans un mois... Soupira Marius.

- Vous allez me manquer, dit Regulus.

- J'ai passé une des meilleures semaines de ma vie, s'enthousiasma Delphi.

- Moi aussi ! S'écria Connor.

Ils se regardèrent tous une dernière fois d'un air complice, puis un à un, ils retournèrent chez eux par la cheminée. Enfin, chez eux selon les normes, parce que leur vraie maison reste Poudlard...

Dès que Delphi arriva au QG, elle fut accueillie par Voldemort, Bellatrix ainsi que... Narcissa.

- Heu... Bonjour... Dit Delphi, un peu perdue.

- Delphini, je te présente Narcissa, ta... Tante, dit Voldemort, pas du tout à l'aise dans ce genre de situation.

- Enchantée, dit Narcissa.

- Comme Bellatrix et moi avons du travail et qu'apparemment tu n'es pas capable de tenir en place, elle pourra s'occuper de toi durant ton séjour ici. Cependant, les règles restent les mêmes. Compris ?

- Compris... Soupira Delphi en baissant les yeux.

- Au revoir, dit Bellatrix en passant une main sur son épaule alors qu'elle s'en allait dans la salle de réunion avec Voldemort, laissant Delphi et Narcissa seules.

- Bon, eh bien, je vais aller dans ma chambre, dit Delphi à l'intérêt de Narcissa, qui hocha la tête.

Sur son lit, elle ne savait plus trop quoi faire. Elle avait envie de voir quelqu'un. Une personne qui était vite devenu une partie d'elle, un élément de sa vie. Elle avait envie de parler à cette personne, parce qu'elle était encore un mystère pour Delphi. Il l'avait tellement aidé pour tout, elle ne savait rien de lui. D'un geste impulsif, elle prit une plume et lui écrit quelques mots, simplement pour prendre de ses nouvelles.

Cette lettre commençait par:
« Cher Regulus... »