Delphini Riddle: Le temps d'une rose

035: PATACLAW

C'est le Jour J pour nos Serpentards favoris ! Le retour des élèves, et plus précisément le retour des Gryffondors à Poudlard, était aujourd'hui. À vingt heures précis, l'uns des plus beaux moments de l'année allait survenir: l'explosion des Feuxfous Fuseboum dans leur salle commune.

La journée fût longue, beaucoup trop longue au goût de Delphi et des garçons, qui n'attendaient que la fin de la soirée.

Vers 19h30, le souper était terminé et ils n'attendaient plus que la prochaine demi-heure.

- J'ai teeeellement hâte ! S'exclama Connor.

- Moi aussi ! Dirent en chœur les trois autres.

- Encore une demi-heure, courage ! Dit Delphi.

Puis, après bon nombre de lamentations en tout genre (Connor avait même ressortit ses pompons de cheerleaders pour les encourager), il était maintenant 19h59, et nos quatre amis sautillait sur place tellement ils avaient hâte.

Mais vers 20h, rien ne se produisit. Aucun son, aucun bruit en provenance du dortoir des rouges et ors. La montre de Connor indiquait pourtant l'heure décisive, mais rien. Ils se regardèrent tous avec un air d'incompréhension, puis décidèrent qu'il serait bien d'aller voir dans la tour des Gryffondors...

- Psss ! Par là ! Chuchota subtilement Regulus, qui était accoté au tableau de la grosse dame.

- T'entend rien ? Lui demanda Connor.

- S'il y avait quelque chose, t'entendrais toi aussi ! Rouspéta Regulus.

- On va entrer subtilement dans le dortoir pour voir ce qu'il ne va pas ! Dès qu'on entre, on se dirige derrière le meuble de la fenêtre. Je lancerai un sort de désillusion, dit Delphi. Go !

Après avoir dit le mot de passe, ils se précipitèrent vers l'entrée. Rapidement, Delphi prononça le sort et ils purent aussitôt se cacher derrière le meuble. De là, ils purent observer les Feuxfous Fuseboum, qui pourtant semblaient en très bon état.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?! Pourquoi ça marche pas ? Se plaignit Connor.

- Je pense savoir pourquoi, déglutit Marius. Regardez l'horloge...

En effet, ladite pendule de la tour affichait très clairement 19h59...

- Connor, je crois que ta montre n'est pas à la bonne heure mon grand, dit Delphi en grimaçant.

- Oh merde... Il faut fuir ! Vite ! Dit le blond.

- Trop tard... Selon le minuteur, il nous reste 4 secondes... Déglutit Regulus.

- Quoi !? Firent les trois autres.

Mes s'était trop tard, parce que déjà les explosions s'animèrent... Il n'eurent pas le temps de dire « Quidditch » que déjà « PATACLAW ».

Tout explosèrent. Et nos pauvres Serpentards se trouvant à proximité de la fenêtre passèrent par dessus bord.

C'est ce qui s'appelle être pris à son propre jeu...

Mais une autre surprise les attendait à l'embouchure du Lac Noir. Une surprise blonde, hautaine, ridicule. En effet, derrière ses lunettes carrées, Jude Anderson regardait tranquillement les quatre Serpentards, l'un sur l'autre, formant une belle pile d'idiots dérivant au gré des vagues du lac.

- Ça va bien, vous ? Demanda le Serdaigle en s'agenouillant près d'eux, toujours en train de les mépriser du regard.

- Ta gueule Anderson... Dit Marius au bord de l'asphyxie, le fessier de Connor en plein visage.

- Ça va Marius, la vue te plaie ? Demanda Connor.

- Pousse-toi, Greengrass, dit le brun en se hissant sur ses deux pieds, tentant de rejoindre le plancher des vaches.

Aussitôt, il fût suivit par ses trois amis, tous aussi trempés les uns que les autres. Ils firent tôt de se lancer un sortilège à sèchement rapide afin de regagner le peu de crédibilité qui leur restait. Au moins, la Salle Commune des Gryffondors était toute désordonnée à présent et les élèves n'avaient pas l'air très enthousiaste de la tournure qu'avait prit la soirée... Surtout pour certains élèves, à qui leurs cheveux étaient passé de secs à carbonisés !
Juste pour ça, Delphi, Marius, Connor et Regulus ne regrettaient en rien leurs actes.

- Qu'est-ce que tu veux Anderson ? demanda Regulus.

- Moi ? Rien. Juste avertir le directeur de vos actes... Contenu interdit dans l'enceinte du château, vandalisme d'une salle de Poudlard, harcèlement physique sur des élèves... Cette fois-ci, votre compte est bon ! Dit-il en posant ses mains sur ses hanches, ce qui lui donnait un air des plus ridicules.

- À ta place Anderson, je ne ferais pas ça... Tu pourrais te ramasser de gros ennuies, vois-tu ? Lui dit Delphi.

- Des menaces en plus ? Dit Jude en la regardant droit dans les yeux.

- Non, des promesses, dit-elle en s'approchant dangereusement du Serdaigle. De toute façon, jamais tu ne pourras nous envoyer en retenue ou quoi que ce soit d'autre pour ça.

- Ah oui, et pourquoi je te pris ? Je veux dire, je suis quand même un premier de classe, je n'ai jamais rien fait d'illégal. Entre nos deux paroles, Black, c'est la mienne qui remporte.

- Tu te trompes sur toute la ligne, mon grand. T'as pas de preuve, t'as rien du tout. T'as pas de témoins, t'as rien dit tout. Ta parole vaut rien si t'as pas ça. Mais si t'es pas content, on peut toujours faire un débat, tu te rappelles de la dernière fois ? Entre nos deux aptitudes à ce sujet, Anderson, c'est moi qui remporte la mise. Maintenant, part.

- Un jour Black, tu seras renvoyée. Et ça, c'est une vraie promesse que je te fais, dit-il en détalant comme un lapin.

- Qu'il est con celui-là, dit Connor.

- Je te l'accorde, dit Marius.

- Comme tu me l'accorde sur le fait que j'ai le plus beau fessier de l'univers ? Le taquina Connor.

- En vrai, vous finirez par sortir ensemble, dit Delphi en riant, pendant que Marius roulait les yeux.

- Ouuuh ! On ferai un beau p'tit couple, hein Marius ? Dit Connor en prenant Rowle par les épaules.

- Ohhh oui ! Reg', ils seraient mignons ensemble, non ? Dit Delphi.

- Je confirme ! Dit Black en éclatant de rire.

- C'est ça, moquez vous ! Dit Rowle en soupirant.

- Allons, Marius, avoue-le que tu voudrais avoir l'honneur de sortir avec moi ! Dit le blond.

- C'est n'importe quoi ces délires ! Dit Marius en rougissant.

- Moooh ! Vous l'avez vu qui rougie ! Dit Delphi.

- C'est bien, chéri ! Ça prouve qu'on forme un couple solide ! Dit Connor en raffermissant sa prise sur les épaules de Marius.

- Vous êtes pas croyables ! Vous m'exaspérez... Se plaignit le brun.

Et c'est sous le coucher de soleil du Lac Noir, au pied d'un arbre majestueux que moqueries infantiles sur fous rire inexplicables firent de cette journées l'une des plus belles du mois d'avril. Même Marius, qui sceptique par leur délire en premier lieu, les rejoignit dans leur joie et leurs rires. Ce fût une belle soirée, en somme.

Rocambolesques, euphorique même, mais toujours gaie !