Delphini Riddle: Le temps d'une rose

025: Jour merveilleux

Dans les jours qui suivirent, tout se passa pour le mieux. Le trio s'entendait très bien, parfois ils retournaient dans la pièce des oliviers, parfois ils jouaient des tours dans l'école, ils se disputaient pour un rien quelques fois, mais se réconciliaient toujours deux secondes plus tard. De plus, ils étaient tous très excités par la finale de Quidditch Serpentard-Griffondor qui se passera dans un peu plus d'une semaine.

Bref, tout était parfait dans leur petite vie, sauf une chose qui chicotaient Marius et Delphi. En effet, Connor était un peu étrange, ces temps-ci. Il lui arrivait de faire des mouvements un peu bizarres, de toujours être concentré, d'être souvent dans la lune, et parfois, il s'arrêtait et chuchotait des choses à un groupe de fille de Serpentard, qui hochaient toutes de la tête, l'air entendu. Oui, il était assez étrange... Mais bon, c'est Connor, tout de même...

*

Dans le manoir des Mangemorts, Bellatrix Lestrange était tranquillement assise à son bureau, dans sa chambre. Elle avait passé une belle journée, elle aussi. En effet, elle avait tué quelques moldus, torturé d'autres, elle avait écrit à Delphi, qui lui avait répondu... Oui, une superbe journée ! Et maintenant, elle pourrait enfin se reposer.

De son côté, Lord Voldemort faisait les cents pas. Pour lui aussi, tout se passait très bien. Ils ne se faisaient pas attraper par les Aurors, ils avaient déjà réussi à infiltrer le ministère. Tout se passait pour le mieux. Restait l'affaire Delphi, qui demeurait dans un coin de sa tête. Et lorsqu'il pensait à Delphi, ses idées tournaient bien rapidement vers Bellatrix.

Sous un élan d'impulsivité, il appuya sur sa marque des ténèbres afin que sa fidèle Mangemort le rejoigne.

Surprise, Bellatrix, qui était jusqu'alors étendue sur son lit, sursauta et transplana sans se poser de question devant son seigneur.

- Bonjour, Maître, dit-elle en s'inclinant bien bas.

- Bonjour, Bellatrix.

Qu'il est beau, qu'il est grand, qu'il est... Tout... pensa Bellatrix...Rouge de honte par cette pensée, et par le fait que son maître l'avait probablement compris vu qu'il était legilimens, elle s'empourpra légèrement.

Satisfait de ce qu'il avait entendu en pensée, il s'approcha de plus en plus de la Mangemort, l'attrapant par la taille.

- M-Maître ? Demanda Bellatrix. Qu-Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Tu sais très bien ce que je veux, dit-il en lui chuchotant à l'oreille. Et je sais que tu le veux aussi, Bella...

Ne sachant plus trop quoi répondre, elle rougit et baissa la tête.

Voldemort lui prit le menton et la força à le regarder dans les yeux.

- Il va falloir que tu t'habitues, Bella, ronronna-t-il en s'approchant toujours plus d'elle, jusqu'à ce que leurs lèvres ne soient plus qu'à un millimètre de séparation.

N'y tenant plus, Bellatrix passa ses mains autour du cou de son maître adoré et posa maladroitement ses lèvres sur les siennes. Leur baiser s'amplifia de plus en plus, et devint toujours plus langoureux, puis brutale, avec une passion fiévreuse qui leur était propre.

C'est Voldemort qui rompit leur baiser, ses lèvres se promenant sur le cou blanc de la jeune femme, la mordant à quelques endroits par moment. Bellatrix, d'humeur... Audacieuse, se mit à déboutonner la chemise de Voldemort, ce qui ne lui déplu guerre.

Il s'activa à défaire les lacets de la robe noire de la Mangemort, qui fût projetée vers le lit lorsque ceci fût terminé. Voldemort, torse nu, s'avança vers elle et se mit à califourchon sur Bellatrix. Elle enroula ses jambes autour de la taille de son maître, et...

J'imagine que vous pouvez vous imaginer ce qui se passera par la suite !

*

Les préparatifs de la finale de Quidditch allaient bon train, les deux équipes s'entraînaient d'arrache-pied, ne laissant pas place à la fatigue.

Delphi ne s'intéressait pas plus que ça pour ce sport, excepté pour le prestige et la notoriété que cela pouvait apporté à un groupe de personne, qui dans ce cas-ci seraient les Serpentards. Et comme elle chérissait énormément sa maison, elle ne pouvait qu'encourager son équipe.

Aussi, Regulus en était un passionné, et donc, maintenant, toutes leurs conversations finissaient au même point: Le Quidditch. Elle devenait de plus en plus calée là-dedans, et ce n'était pas pour lui déplaire, elle pouvait suivre les événements avec une certaine base et curiosité. Le rêve de son ami était de devenir attrapeur chez les verts et argents.

Et plus les préparatifs avançaient, plus Connor se faisait étrange. Son état de concentration extrême laissa place à de l'anxiété. D'ailleurs, un jour où ils se posaient des questions quand au petit blond de la bande, Marius et Delphi le surprirent en train de s'adonner à ces mouvements et gestes très étranges dans la Salle Commune...

- Connor ? Qu'est ce que tu fais ?! Demanda Rowle, qui fût le premier apte à réagir.

- Je... Mais rien, de quoi parlez-vous ? Répondit Greengrass, feignant l'innocence.

- Ah oui, hein ? Alors pourquoi es-tu sur les mains, en ce moment ? Demanda Delphi, perplexe, haussant un sourcil.

- Oh, ça ? C'est... Du yoga. C'est Moldu, c'est pour...

- Si c'est pas pour avoir l'air du idiot, alors je sais pas à quoi ça peut servir ! Dit Black. C'est vraiment n'importe quoi !

- Je suis d'accord avec Delphi, mec. Allez, relève-toi, maintenant !

- Roh, c'est bon, ça va... Bougonna Greengrass, en se remettant sur pied.

- Et éteint ta musique ! C'est de la merde, par Merlin ! Dit Delphi en bouchant ses oreilles.

- De la musique ? Quelle musique ? Demanda Connor en sifflotant.

- Celle là, peut-être ! C'est vraiment nul, veux-tu l'entendre ? Proposa Marius en menaçant de monter le volume.

- NON ! Et... Et c'est de la musique... Pour... Pour mon yoga ! Maintenant, j'ai finit alors, j'en ai plus besoin, dit-il en fermant la radio.

- Tant mieux ! Et si c'est le yoga justement qui te fais disjoncter comme ça, peut-être que ce serait mieux pour toi d'arrêter. Tu penses pas, champion ? Dit Delphi d'une voix ferme.

- Hein ? Ah, oui. Ok... Dit Connor, la tête dans les nuages.

Marius et Delphi se regardèrent un instant.

Mais qu'est-ce qu'il se passe avec lui ?