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Ça faisait une bonne demi - heure que Sophia était affalée sur son lit entrain de pleurer. Ça lui faisait mal de voir comment cet homme la traitait. S'il agissait ainsi avant le mariage alors elle n' osait même pas imaginer ce que serait sa vie quand ils seraient mariés. Comment avait- il osé la faire suivre? Elle n'était pas sa propriété et avait le droit de fréquenter qui elle voulait. Cet homme n'avait aucun droit sur sa vie.

Elle s'essuya les joues et s'assit en mode indienne sur son lit. Son regard était dans le vide mais elle ne pensait à rien et ne voulait non plus penser à rien. Rayer ce crétin arrogant de son esprit pendant un moment, c'était ce qu'elle voulait. Rester un moment tranquille, en paix. Mais bon, dans cette maison, on ne pouvait jamais être tranquille n'est ce pas. Sa mère venait à peine de franchir le seuil de sa chambre encore une fois sans frapper.

Et encore une fois, elle avait oublié de verrouiller la serrure. De toute façon, elle n'avait pas la tête à ça.

Ne souhaitant pas se disputer encore une fois avec sa génitrice, car elle n'en avait pas la force, elle lui demanda d'un ton très calme mais légèrement agacé:

- Tu me veux quoi encore ?

- Je voulais te parler tout à l'heure mais tu m'as gentillement demandée de te laisser tranquille, lui répondit sa mère d'un ton sarcastique.

Celle - ci se tenait devant sa fille bien droite et la tête haute comme d'habitude. Ses cheveux blonds qu'elle avait coloré en noir, concordaient magnifiquement bien avec sa robe noire qui lui arrivait jusqu'aux genoux. Sur ses talons haut de de plus de 8 centimètres, elle paraissait sûre d'elle. Cette femme aimait se faire belle, c'était la seule chose qui l'intéressait vraiment.


- Alors maintenant je t'écoute, lui répondit Sophia d'un ton plus froid qu'elle ne le voulait.

- Je voulais te dire que demain nous allons choisir ta robe de mariée. Ton futur mari a déjà tout réglé. Il a même déjà parlé au prêtre. Toi tu n'as qu'à aller acheter ta robe. Et c'est lui qui payera.

" Sa robe de mariée"

Ce fut là qu'elle se rendit compte qu'il ne manquait que trois jours avant son mariage, trois jours avant que ses rêves soient brisés, trois petits jours avant de voir l'enfer en face, trois petits jours avant d'abandonner définitivement le bercail.

Votre langue bien pendue vient de sceller votre destin.

Oh oui! Elle n'aurait jamais dû l'ouvrir ce jour là. Si seulement elle savait.

C'était ridicule de s'unir à quelqu'un juste pour se venger. Et se venger de quoi? Elle même ne le savait pas. Ah oui! Elle l'a blessé dans son égo. Mais quand même, il y est allé trop loin. Il ne rendait même pas compte qu'il allait détruire la vie d'une personne juste à cause d'un petit caprice ou alors oui, mais il s'en fichait.

Mais peut- être qu'il attendait juste des excuses? Et après il oublierait tout? Peut- être qu'il payerait toutes les dettes et après il la laisserait tranquille? Peut- être...

Trop de peut- être. Elle savait parfaitement que ça n'arriverait pas. Jamais elle ne lui présenterait des excuses et de toute façon, il ne reviendrait pas sur sa décision. Il était bien décidé à lui faire payer son insolence. La jeune fille le savait très bien.

Amour ou Haine?( Correction En Cours...)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant