Il se leva du lit et s' avança vers elle en deux enjambées. À son tour, Sophia se leva du lit et attendit son sort. Elle regarda son mari et eut l' impression de se trouver face à un fauve. Dire qu' à cet instant elle n' avait pas peur, serait mentir. Elle n' aurait jamais dû lui dire cette dernière phrase. Il l' avait énervée et elle comme la petite faible qu' elle était, elle a voulu le blesser et elle y était allée un peu fort. Il ne méritait pas ce que Christian lui a dit peut importait qu' il soit un monstre, le diable en personne et sans coeur. Elle voulut le lui dire pour réparer son erreur et pour qu' il soit moins en colère contre elle, mais elle avait l' impression que si elle ouvrait la bouche là maintenant, même pour lui dire qu' il était un Dieu qu' elle vénérait de toutes ses forces et qu' elle était amoureuse de lui, bien que c' était faux, elle allait précipiter sa mort.
Elle le vit serrer les poingts et contracter la mâchoire, pris dans une lutte intérieure entre la frapper ou juste l' ignorer. Mais la colère l' emporta et sans qu'elle s' y attende, son mari la prit par la gorge avec une poigne de fer. Il lui serra la gorge à un tel point qu' elle ne pouvait presque plus respirer.
- Lâ...a...Che, essaya t- elle d' articuler
Mais elle ne pouvait plus continuer car son mari avait doublé la pression sur sa gorge. Des larmes commençaient à couler sur ses joues et elle regretta de ne pas l' avoir écouté quand il lui avait dit de ne pas lui parler.
- Tu es une petite traînée sans coeur, je t' avais dit de la fermer mais tu ne m' as pas écouté, lui cracha t- il au visage
Sur le point de rendre son dernier souffle, elle entendit frapper à la porte. Mais Hector ne s' en préoccupa guère et continua à lui serrer la gorge mais heureusement, la personne se fit de plus en plus insistante, alors il dût la lâcher. Et évidemment, sans délicatesse, avec sa brusquerie habituelle.
Sophia se massa la gorge, et se laissa tomber mollement sur le lit. Les larmes continuèrent de perler sur ses joues et elle ne fit rien pour les empêcher de couler. Elle venait vraiment de frôler la mort, et cette sensation de ne plus pouvoir respirer était des plus horribles.
Hector alla ouvrir la porte et parla à l' incruste qui lui avait sauvé la vie mais il n' y fit pas attention, trop concentrée sur son mal- être. Peu de temps après, la personne étant sûrement partie, il claqua la porte et se tourna vers elle:
- Tu as une chance inouïe on dirait mais on dirait aussi que toi et ton espèce, vous vous êtes raliées pour me faire chier aujourd' hui, vociféra t- il
Après quoi, Il quitta la chambre furieux et claqua la porte une deuxième fois. Sophia ne comprenait pas le sens de sa phrase, mais elle ne s' en préoccupait guère. Mais quelque chose lui disait que sa colère était dirigée vers une autre personne dont elle ignorait l'identité. Elle mit du temps à dormir parce qu' elle craignait à chaque fois que son mari vienne et l' envoya rejoindre son père, mais il ne se passa rien du tout. Son mari n' était même plus revenu dans la chambre.
Le lendemain, quand elle se réveilla, elle ne le trouva pas non plus à côté d' elle comme d' habitude. Il était sûrement dans son bureau, parce que cette semaine il allait travailler à la maison. Elle se souvînt qu'elle avait failli mourir le jour de son anniversaire et ça réussit à lui couper cet appétit qu' elle avait dès le matin. Elle pria, puis se leva ensuite du lit.
Elle se décida à ouvrir les cadeaux que les petites soeurs d' Alexander lui avaient donné avant de prendre sa douche. Rien qu' à son souvenir, elle sentit son coeur battre fort dans sa poitrine et le délicieux souvenir des baisers qu' ils ont partagé lui reviennent en mémoire et ça suffit à lui redonner le sourire.
Le cadeau de Gabriella, c' était un dessin où il y avait elle, Alexander et un petit bébé. Ce dessin lui arracha le coeur, sachant que peut- être que jamais elle ne serait mère, peut- être que jamais elle ne porterait l' enfant d' Alexander, peut- être que leur relation se limiterait juste à des baisers, peut- être que son mari ne lui accorderait jamais la liberté. Ensuite, elle trouva une photo qu'elles avaient prise ensemble et ça lui réchauffa le coeur.
Elle s' attaqua ensuite à celui de Katrina où elle trouva un joli petit journal. Elle allait écrire quoi dedans? Elle n' en savait rien mais notamment, elle allait le garder parce que c' était un cadeau précieux et important pour elle comme l' auteure qui lui en a fait l' honneur de le lui donner. Elle prit soin de bien les ranger et après quoi, elle alla prendre sa douche.
Son appétit revint à l' assaut et le gargouillement de son petit ventre témoignait de sa faim. Elle enfila rapidement un pantalon court bleue qui lui serrait les fesses et faisait ressortir ses formes, accompagné d'un tee- shrit blanc puis mit des sandales plats. Elle fit une queue de cheval et ensuite elle se regarda dans la glace. Si elle sortait dans la rue, personne ne croirait qu'elle était mariée. Elle avait l' air d' une adolescente de dix sept ans et l' absence de maquillage accentuait encore plus son air enfantin. Un sourire de résignation se dessina sur ses lèvres pulpeuses d' un rose naturel, sur cette image que lui envoyait son reflet.
Elle quitta la chambre et comme d' habitude, elle descendit les escaliers rapidement comme si elle était pressée mais s' arrêta à mi- chemin devant le spectacle qui s' offrit sous ses yeux.
Ses yeux envoûtants d' un bleu magnifique n'arrivaient pas encore à croire ce qu' ils voyaient. Peut- être que son cerveau a buggé et qu' elle avait raté quelque chose. Parce que dans ce cas, la vue de son mari dans le salon entrain d' embrasser son ex meilleure amie était tout simplement une hallucination, c' était quasiment impossible. La meilleure chose à faire, c' était de mettre son cerveau sur pose parce que les évènements allaient trop vite pour elle. Elle devait assimiler ce qu'elle voyait avant de refaire fonctionner son cerveau normalement.Une personne ne pouvait pas avoir si peu de dignité quand même.
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Amour ou Haine?( Correction En Cours...)
RomantikÀ cause d' une seule petite phrase et un ego surdimensionné blessé, Sophia vit sa vie chambouler complètement. En un seul jour, sa vie était toute planifiée. Sa génitrice l' avait laissée à la merci d' un homme qui n' avait qu' un seul et unique bu...