épilogue

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Sophia murmurait dans son sommeil " mon bébé" sans pouvoir s'arrêter. Elle ignorait encore qu'elle se trouvait dans une chambre d'hôpital et qu'on l'observait. Elle se réveilla brusquement les larmes aux yeux, perdue, ne sachant pas ce qu'elle faisait ici couchée sur un lit d'hôpital et aussi ce que sa mère et son ex meilleure amie faisaient là à  l'observer comme si elle assistaient  à un enterrement.

Elle toucha son petit ventre et remarque qu'il était plat. On lui avait sûrement fait une césarienne après l'avoir endormie parce qu'elle ne se souvenait pas d'avoir accouché. Elle était mère, son petit bébé était né. Une joie intense l'envahit, une joie que celle une mère pouvait comprendre. Enfin, son petit miracle a vu le jour, son espoir dans ce monde cruel, sa lumière dans cette obscurité dans laquelle elle était plongée depuis si longtemps. Enfin mon Dieu, il a écouté ses prières, ses supplications. 

- Mon petit bébé, il est où? Je veux le voir, dit- elle avec la même excitation que toute mère devrait avoir quand elles venaient d'accoucher.

Ses yeux brillaient, son visage radieux et un sourire se forma sur ses lèvres attendant qu'on lui apporte son petit bébé mais sa mère et l'autre la regardaient comme si elle était folle. C'était quoi pleur problème? Pourquoi elles la regardaient comme ça? Elles ne comprenaient pas que la seule chose qu'elle désirait c'était de voir son petit bébé?

- Mais qu'est ce que vous faites planter là? Allez me chercher mon petit bébé , ordonna t- elle en s'adressant à sa mère

Si elle comptait lui gâcher sa bonne humeur, elle n'y arriverait pas. Aujourd' hui c'était le plus beau jour de sa vie et elle comptait le partager même avec ses enemies. Sa mère ne bougea pas d'un pouce se contentant de l'observer de la même façon que tout à l'heure, comme si elle était folle. Elle se tourna d'ailleurs vers sa meilleure amie, celle ci avait la même expression.

- Qu'y a t- il? demanda t- elle un peu agacée par leur comportement.

- Ma chérie, je suis désolée mais...commença sa mère d'une voix triste.

- Ton bébé est mort, finit Katrine à la place de  sa mère.

Sophia et sa génitrice se tournèrent vers celle ci avec la même expression horrifiée.  C'était sec, sans tact. Sophia éclata d'un rire nerveux.

- Mais que dis- tu? Mon bébé est né, je le sais très bien. Il est en pleine forme et attend que sa maman le prenne dans ses bras, dit - elle confiante.

- Non Sophia, tu as perdu beaucoup trop de sang et tu n'es pas non plus arrivée à temps à l'hôpital. Je suis arrivée trop tard, ton bébé n'a pas pu être sauvé, je suis désolée, lui narra sa mère d'une voix presque douloureuse.

Sophia regardait sa mère comme si elle était déjantée. Cette femme avait complètement perdu la raison. Pourquoi disait- elle de de telles sottises? C'était impossible que son petit bébé soit mort, elle ne l'a même pas vu, elle ne lui a même pas donné son lait. Non c'était impossible, cette femme était méchante et lui voulait du mal.

- Sors de ma chambre sorcière, pourquoi tu mens? Sors de ma chambre, dégage, cria Sophia à sa mère rageuse.

Alertée par les cris, une infirmière apparut tout de suite dans la chambre l'air inquiet.

- Qu'est ce qui se passe? Calmez- vous madame, lui dit celle d'une voix douce tout en lui touchant l'épaule.

- Cette sorcière vient de me dire que mon petit bébé est mort alors que je  sais que c'est faux. Sortez la d'ici, hurla Sophia

L'infirmière et sa génitrice échangèrent un regard désolé, puis celle ci se tourna lentement de sa pariente et lui dit:

- Je suis désolée madame, mais votre mère a raison, vous avez perdu le bébé. Vous n'auriez jamais dû rester seule à la maison alors que vous étiez  sur le point d'accoucher. C'était vraiment risqué.

Elle n'avait pas le choix. On l'a abandonnée.

- Non, s'îl vous plaît, ne me dites pas ça, vous mentez n'est ce pas? Dit Sophia desespérée en secouant le bras de l'infirmière

Celle ci se contenta juste de la regarder avec pitié car elle ne pouvait rien pour elle. Sophia prit sa tête dans ses mains sans prononcer aucune parole. Les évènements de hier soir lui venaient en mémoire: sa dispute avec son mari, le moment où il l'avait poussé, quand elle s'est traînée jusqu'en bas pour appeler sa mère malgré sa douleur et surtout quand elle a imploré Dieu de sauver son petit bébé. Et tout ça pourquoi? Rien du tout. Dieu n'a pas du tout écouté ses prières, il n'a rien fait pour elle, il l'a abandonnée.

Mais tout ça, c'était seulement de sa faute à lui , cet assassin. C'était lui qui a assassiné leur bébé. Il l'a laissé seul pour aller coucher avec une autre femme. Pendant que elle, elle était submergée par la douleur pour sauver leur fils, lui il s'envoyait en l'air avec une autre, il était heureux. Ce criminel était heureux, heureux.

Sophia toucha son ventre et éclata de rire puis regarda les personnes présentes dans la salle tout en continuant de rire.

- Je l'ai perdu, dit- elle toujours en riant

Elle continua de rire à gorge déployer. Sa mère, l'infirmière et son ex meilleure amie la regardaient abasourdies.

- Je l'ai perdu, dit- elle cette fois desespérée, son rire faisant place à un torrent de larmes.

- Je l'ai perdu, murmura t- elle cette fois en se mettant  en boule sur le lit.

- Où est l'assassin de mon fils? Demanda t- elle cette fois en colère.

- De qui tu parles ma chérie, tu n...commença sa mère horrifiée par l'attitude de sa fille

- Tais - toi, où est - il? Je parle de cet assassin d'Hector, où est ce monstre?

- Je l'ai appelé plusieurs fois mais je suis tombée sur sa messagerie. Si tu veux, je p...

- Non laissez- moi, partez, partez et ne revenez plus jamais. Je ne veux plus jamais vous voir, je vous déteste tous, cria t- elle  en se levant du lit

L'infirmière essaya de la calmer mais elle la poussa tellement fort que celle ci faillit  tomber si sa mère ne l'avait pas attrapé à temps. Elles sortirent toutes les trois, l'air terrifié, laissant Sophia seule avec sa colère et son chagrin.

Comme toujours, personne n'était là pour elle. Sa vie n'avait plus aucune importance . La seule chose pour laquelle elle s'est battue pendant neuf mois, à accepter cette solitude capable de tuer n'importe qui, ces mauvais traitements venant de son mari, son caractère despotiste, l'a brisée, l'a plongée dans le néant dont elle n'était pas sûre d'en sortir.

Sa vie venait de prendre fin. Elle n'avait plus aucune raison d'exister. L'assassin de son enfant était en liberté entrain de s'envoyer en l'air avec une femme. Ils étaient sûrement entrain de se moquer de la pauvre petite femme délaissée. Mais cet homme n'allait pas s' en sortir comme ça, il  devait payer pour son crime.

Elle allait être en paix que quand cet homme serait mort et enterré. La mort de son enfant allait être vengé. En se mariant à cet homme, depuis le premier jour, entre l'amour et la haine, elle a choisi la haine. D'ailleurs l'amour n'a jamais fait partie de leur mariage. Maintenant elle allait à son tour devenir une meurtrière.

Elle allait se faire justice elle même.


" Ne laisse personne éteindre cette lueur dans tes yeux et te faire perdre ton sourire. Fais tes choix, vis avec tes erreurs, fais face à tes peurs, laisse le passé derrière, avance sans te retourner et dis- toi que meilleur reste à venir.

Amour ou Haine?( Correction En Cours...)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant