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Décidément, cette fille est vraiment une petite ingrate, se dit Hector.

Il avait payé toute leurs dettes et même pas un petit merci. Quand il avait annoncé la nouvelle à sa mère, elle l' avait remercié une dizaine de fois.

Pour qui se prenait cette petite effrontée pour oser agir de la sorte? Croyait-elle que le fait qu' elle soit mariée avec lui suffisait pour lui rembourser toutes ces dettes qu' il a payées pour elle et sa mère? Mademoiselle se trompait sur toute la ligne vraiment.

Cette petite idiote ne lui a pas encore donné ce qu' il désirait vraiment mais il n' allait pas la prendre par la force non plus.

Mais sa patience avait des limites. Elle s' est mariée avec lui et elle pensait qu' il n' allait pas la toucher? Soit elle était bête soit elle faisait exprès.

Pour l' instant, il prenait bien son pied avec la jolie brune. Il s' en contentait. Sans compter sa secrétaire et les autres petites " catins" qui lui donnaient du plaisir.

Il n' était pas en manque. Mais n' empêchait qu' il désirait sa femme et ce désir était aussi violent que sa haine envers elle.

Elle n' a rien vu encore.

Cette petite peste effrontée lui a donné le nom de satan, mais elle n' a pas encore vu cette partie sombre de lui.

Il allait la faire souffrir, lui montrer que c' était lui qui dominait et personne d' autre et qu' elle devait se plier à sa volonté.

Cette sotte a peut-être cru qu' il ne savait pas où elle était mais c' était faux. Il le savait parfaitement. Non pas qu' il la faisait suivre, mais il n' y avait qu' un seul endroit où elle pouvait  aller. C' était chez cet imbécile qui lui servait " d' ami " .

" Ami? Ouais c'est ça. Ma femme n' a qu' un ami et c' est moi. Elle n' appartient qu' à moi " Bien que je la déteste ".

Il ne lui avait rien dit parce qu' il savait bien que si elle  se bornait à le fréquenter souvent, il employerait les manières fortes.

Sa femme n' avait pas assez peur de lui et il allait remédier à cela.

Il n' y avait que lui qui avait le droit de fréquenter d' autres femmes. Mais elle, elle n' avait aucun droit de fréquenter un autre homme.

Ce serait dommage qu' il aille en prison pour un double meurtre. Il avait encore tant de choses à accomplir sur cette terre.

En plus, comment pourrait-il se passer de tous ces petits plaisirs que ces femmes lui procuraient quand il en avait besoin ?

Plus tard dans la soirée, sa femme ne descendit pas dîner mais son mari ne s' en préoccupa guère.

Il n' avait pas de temps pour ses petites caprices. Elle ne voulait sûrement pas le voir et tant pis pour elle. Qu' elle reste crever de faim dans la chambre. Ce n' était pas lui qui allait jouer au rôle du bon petit mari et la supplier de manger.

Quand il eut fini de dîner, il monta dans sa chambre et trouva sa petite femme bien étalée sur le lit son livre à la main.

Il voyait bien qu' elle ne lisait plus à cause de sa présence.

Il remarqua aussi qu' elle voulait lui dire quelque chose sinon elle aurait fait semblant de dormir.

Il l' ignora tout bonnement et se rendit dans la douche où il se brossa les dents. Quand il eut terminé, il se déshabilla, garda juste son boxer et se glissa sous les draps tournant le dos à sa femme.

- Il faut qu' on parle.

Enfin elle s' était décidée. Il n' attendait que ça. Qu' elle ouvre enfin la bouche et il avait vraiment hâte de savoir ce qu' elle avait à lui dire.

D' ailleurs, elle avait prononcé ces mots d' une petite voix. Mademoiselle devenait sage subitement ...

Hector prit tout son temps avant de se tourner vers elle.

- Je t' écoute.

Elle était assise sur le lit, le dos appuyé contre un oreiller. Elle regardait droit devant elle, refusant tout contact visuel avec son époux.

- Je veux aller travailler et je compte me mettre à la recherche d' un boulot dès demain.

Hector resta un bon moment silencieux puis il éclata de rire.

Un rire qui fut désagréable à sa femme car celle-ci se tourna brusquement vers lui.

Elle crispa son beau visage .

- Vraiment, tu comptes aller travailler? Je ne t' ai pas donné la permission à ce que je sache.

- Comment ça tu ne m' as pas donné la permission? Si je te le dis, ce n' est pas pour obtenir ton accord. Je te le dis juste pour que tu le saches, répliqua t-elle furieuse en haussant la voix.

- De un, tu baisses le ton avec moi et de deux, tu n' iras travailler sous aucun prétexte. Tu resteras ici point. Je gagne assez pour te nourrir et tu n' as pas besoin de travailler, lui dit - il sur un ton dur.

Voilà, elle lui donnait l' occasion de lui faire mal. C' était maintenant qu' elle allait voir qui était vraiment Satan.

- Mais qu' est ce que tu dis ? Moi aussi je veux faire quelque chose de ma vie. Je veux me tenir occuper. Je ne peux pas passer mes journées à la maison, hurla t-elle presque.

- Si vraiment tu as envie de te rendre utile, il y a assez de corvées à la maison. Je suis sûr que Paula acceptera  ton aide de bonne grâce. Et tu sais aussi que tu peux m' attendre sur le lit chaque soir bien fraîche pour me satisfaire...Tu ne sers qu' à ça rentre toi bien ça dans la tête.

Il vit le visage de sa femme se décomposer sous le coup de ce flot de paroles humiliantes.

Sans qu' il la vit venir, il reçut une gifle magistrale. Erreur qu' elle n' aurait pas dû commettre puisqu'il se lèva d' un bond sur le lit, contourna celui-ci et prit férocement le bras de sa femme.

Il la maintint  avec  un bras et il leva l' autre pour lui remettre sa gifle mais il arrêta son geste à temps.

Hector poussa sa femme violemment et celle-ci tomba sur les fesses .

Il lui avait interdit de le gifler encore une fois et ce soir elle avait osé.

Les yeux du blond brillaient de colère et il serrait les poings pour ne pas battre sa femme sinon il serait capable de la tuer.

Sophia restait par terre et n' osait se relever. Pour la première fois, Hector vit de la peur dans ses yeux. Oui une véritable peur.

- Tu n' iras pas travailler un point c' est tout. Tu restes ici jusqu'à  ce que j' en ai marre de toi. La discussion est close.

Sophia le regardait avec effroi et n' osait ouvrir la bouche.

Et c' était mieux pour elle car si elle disait quoique ce soit, il pourrait la tuer.

- Et ce soir, tu dors par terre.

"  Jusqu' à maintenant, j' ai été trop bon avec elle. Je lui avais promis de faire de sa vie un enfer, c' est le moment de respecter cette promesse " .

Elle venait vraiment de faire ressortir le monstre qui demeurait en lui et même Dieu n' allait pas pouvoir la sauver.

Car elle lui appartenait déjà.



Amour ou Haine?( Correction En Cours...)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant