"Deux fauves"

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Il était une fois deux frères, deux fauves, deux trous dans le cerveau

On s'est goinfrés toute la route de ce que Leina nous a mis dans le sac, elle est trop hnina. Cependant, en arrivant à Paris, on a encore la dalle alors on bouge chez Momo pour un bon kebab. Je passes du temps avec mon frère à parler et à rigoler et ça me fait un bien fou, on parle de PNL et je penses que la musique française n'est pas prête pour ce qu'il l'attend. On songe réellement à clôturer notre carrière, tout dépendra de ce que tout ça nous apportera, pour l'instant on est pas encore satisfaits. C'est une heure après être arrivé que Leina m'appel. Je lui avais envoyer un message pour la prévenir de mon arrivée à Paname, elle ne m'avait pas répondu. 

-Allo?

-Oui bella. T'es arrivée? 

-Oui je suis à l'hôpital, mon frère ne va pas très bien, je dois rester avec lui. 

-J'arrive. 

-Non reste avec ton frère, ça set à rien de te déplacer pour ça. Ça lui arrive souvent ces temps-ci. Je ne pense pas qu'il va survivre encore longtemps. 

-Pourquoi tu dis ça?

-Laisse tomber, j'ai pas envie d'en parler. Je te rappel plus tard Némir, j'ai des choses à te dire. 

-D'accord bella, passe le Salem à ton frère. 

-Merci bisou. 

Elle raccroche. Ça m'inquiète légèrement mais je sais qu'elle a les épaules pour. Je ne sais pas pourquoi elle semble, je dirais pas ravi, mais impassible ou lassée face à la détérioration de son frère. Je vais devoir en parler avec elle. Je fais part à Nabil de ce qu'elle m'a dit. 

-Pourquoi t'y vas pas?

-Elle veut pas que je vienne, je vais pas m'imposer. Imagine y a ses parents, ça sera une rencontre officielle. Je sais pas si je suis prêt pour cela. 

-Qu'est ce que tu t'en bat les couilles. Le plus important, c'est que tu soutiennes ta femme comme t'aurais voulu qu'elle te soutienne si j'aurais été à l'hôpital. 

-Je vais pas forcer non plus. 

-Tu connais pas le code des filles. Quand elles disent "non ne viens pas", elles attendent de nous qu'on force. Quand elle disent 'j'ai pas envie de te parler" c'est qu'elles en ont profondément envie. 

-Comment tu sais tout ça?

-T'inquiète, j'en ai appris des choses avec les filles que je me tapais durant un soir. 

-T'es vraiment désespérant. 

-Clairement, c'est toi le gars désespérant pour le coup. T'es même pas foutu de voir que ta femme a besoin de toi. 

-C'est bon ta gueule je vais la rappeler.

Le téléphone sonne quatre fois mais elle répond pas. Putain. Je la rappel au moins six fois mais elle ne me répond toujours pas et c'est que maintenant que je prend conscience de sa voix triste et fatiguée. Je suis vraiment un putain de batard. Je commence à m'inquiéter. C'est au bout de pratiquement dix appels qu'elle répond.  Elle est étouffées, sa voix est cassée et je me lève de la table sans attendre Nabil, me dirigeant vers sa caisse. Putain, putain, putain. 

-Il se passe quoi bella? Respire et dis moi ce qui se passe. 

-Il est à l'hôpital, il est là Tarik, il est là. 

-Ton père? 

-Oui il est là..je l'ai vue...je l'ai vu. Putain je pensais que ça me ferait rien mais il est deux fois plus fort et deux fois plus grand. 

Tu signes si je saigne?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant