«Deuxième degres»

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J'ai peur un peu peur pour moi, beaucoup pour toi

-Merci bella.

Elle me sourit et se lève pour ranger et laver la vaisselle du petit déjeuner.

L-Tu vas faire quoi aujourd'hui?

T-Bah on doit bouger, Lille c'est finis et le prochain show c'est dans trois jours. 

-Je vais alors descendre à Paris. Anas me manque beaucoup et toi?

-Je viens aussi. Je dois aller voir Yanis (demi-frère de Tarik)

-Ou est ton père?

-C'est un fugitif, ça arrive qu'ils nous appels pour nous dire qu'il est encore vivant mais ça fait quelques temps qu'on a pas de nouvelles. 

-Donc ton petit frère vit seul?

-Non avec sa daronne. 

-Ok. Bah voit avec Nabil, peut-être que lui aussi il voudra descendre à Paris, on le prend avec nous. 

-Là ou il y a Nabil y'a Onizuka. 

-C'est pas grave Tarik, j'ai pas de problèmes avec lui.  

-Je les préviens.  

-Dit and leur qu'on y va à midi, tu veux faire du sport avec moi?

-Tu vas faire quoi?

-Courir, ça fait longtemps. 

-Ça marche. Je vais au Rbnb prendre mes affaires et je reviens avec.  

-Ok bébé.

-Arrêt de m'appeler comme ça. 

-Pourquoi? :(

-Parce que j'ai déjà du mal à contrôler mes pulsions d'hommes alors si toi aussi t'en rajoute, je te promets pas de ne pas ceder.  

-D'accord Tarik

-Nan en fait, m'appelle pas tout court mdr. T'as une trop une belle façon de prononcer mon blaze. 

-Bah alors je fais comment?

-Appel moi AD. 

-Mais moi j'aime pas. 

-Trouves autre chose. 

-Nemir.  

-Ca veut dire quoi?

-Tigre en arabe. 

-Bon, ça me va. 

-:)

Trop hnina ma meuf. Ouais, je parles comme une pédale, j'assume. C'est soit tu fais partie de ma QLF et je te donnes ma vie soit t'es juste un être humain avec lequel je change des paroles. J'estime très peu de gens sur cette terre. J'ai de la fierté, la vraie, comme un algérien mais quand je la met de côté, je baisse mon froque. C'est ça le problème avec des gens comme moi, on se fait baiser rarement mais quand ça nous arrives, ça nique bien comme il faut. Je me casses à l'appartement et trouve Nabil avachis sur la canapé, une fille allongée à moitié à poile par terre. Mais quel batard celui-là, jamais il va s'arrêter. Je siffle fort et la fille se lève précipitamment, la tête dans le cul, bah tu m'étonnes. Habituellement, voir une femme nu me ainsi m'aurait fait de l'effet mais la je ressens que du dégoût et de l'amusement face à la situation. Nabil ne se lève pas, walou. Quel flemmard. Je m'en vais ranger ma chambre et mettre mes habilles pour le footing avec Leïna. Je retrouves Nabil dans la cuisine, un joint bloqué entre ces lèvres et une tasse remplie a ras bord de café. 

-Tu déconnes frérot. 

-Ta gueule Tarik, casses pas les couilles dès le matin. 

-Parles mieux. C'est la cinquième Leif que je vous ici alors qu'on est ici que depuis une semaine. 

Tu signes si je saigne?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant